STERENNODRAHC - VILLEFRANCHE SUR SAÔNE Avec : STERENNODRAHC, TROÏDES PRIAMUS HECUBA, UNCUT, EXPERIENCE |
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Date du concert : 14-11-2009 | |
Lieu : Caveau Jacques Higelin - [ 01 ] | |
Affluence : 100 | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 20 novembre 2009 , réalisée par Xahaal - Photographe : Xahaal | |
A tout ceux qui habitent Villefranche-sur-Saône ou ses environs, le caveau Jacques Higelin vous dira quelque chose. Cette bonne vieille salle porte très bien son nom, ses colonnes en pierre qui soutiennent sa petite scène font un effet caveau garanti. Néanmoins, depuis le temps que je fréquence cette salle elle se modernise de plus en plus, perdant un peu de son charme premier mais apportant sans aucuns doutes de meilleures possibilités scéniques et sonores. C'est le lieu que le groupe caladois STERENNODRAHC a choisi pour organiser un concert rock metal. C'est plein de nostalgie que je m'y rend en souvenir du bon vieux temps passé là bas.
La lourde tâche d'ouvrir la soirée est laissée à EXPERIENCE, groupe lyonnais qui joue ce soir pour la première fois. Le Quatuor joue un rock hybride teinté de multiples influences. Quelques éléments de la scène alternative, fusion voir même hardcore. Un chant clair, anglais passant du Kurt Cobain au chant pop classique, agrémenté de quelques passages hurlé, accompagné d'une guitare alternant arpège en son clair accords et mélodies en overdrive, appuyé par une basse très (trop?) forte qui donne le groove à l'ensemble. Les parties de batterie sont typiques de ce genre, cassant quelque fois les temps. La première expérience du groupe éponyme aura été très intéressante car le groupe affiche une belle aisance scénique, ce qui leur manque c'est la communication, le public ne se laissera pas emporter et restera statique. Il serait également aisé de leur reprocher un manque cruel d'identité et d'originalité mais vu la jeunesse de la formation on ne peux qu'espérer qu'au fil du temps ils se forgeront une identité en proposant des choses. Au final le tout manquait de dynamisme et de vie et EXPERIENCE n'aura pas convaincu, mais qu'à cela ne tienne, pour un premier jet le résultat est bien au dessus de la moyenne, il ne nous reste qu'à leur souhaiter une bonne continuation. C'est maintenant au tour d'UNCUT de prendre possession des planches. Le groupe de Dijon a, quand a lui, plus l'habitude de la scène, tournant depuis 2004. Ils nous présentent une sorte de néo-hardcore-rock-métal un peu électro sur les bords. Que dire de plus? Ce n'est pas évident d'écrire la chronique d'un groupe qui n'a rien laissé derrière lui... Un mix entre MASS HYSTERIA et LINKIN PARK des plus banal, UNCUT joue une musique prévisible alternant refrain et couplet hurlé avec passages en voix claire plus « soft » et très mielleux, le tout accompagné de petits samples electro par ci par là. S'ajoute a cela un jeu de scène très statique, Certes ça s'énerve un peu quand la musique fait de même, ça sautille, mais sans plus. Les passages calmes deviennent vite ennuyeux et un peu plus de conviction aurait été la bienvenue dans ce show. Au final UNCUT n'aura pas convaincu non plus et n'aura même laissé aucun souvenir dans nos esprits... Comptons sur TROÏDES PRIAMUS HECUBA pour remonter le niveau. Le groupe lyonnais n'est plus à présenter, leur parcours est à présent long et la sortie de leur deuxième album « vous êtes ici...?! » les a vraiment aidé à émerger, notamment par leur passage au Cin Session. C'est donc un véritable plaisir de les retrouver ici et de redécouvrir avec eux leur univers complètement déjanté. Visitant à la fois le monde du thrash métal, de la fusion, du hardcore, du punk, de reagga-dub, de l'électro voir même du heavy métal, imaginez ce jolie petit bazar. Les vocaux sont tout simplement couper le souffle où s'échangent voix rapide à la reagga-dub, cris hurlés, chant hardcore, le tout avec un dynamisme et une rapidité hallucinante partant dans des délires sans fin entrecoupés de gros breaks bien efficaces. TROÏDES adopte le jeu de scène parfait pour ce genre de musique, des grimaces aux sautillements en passant par les pauses et les tours sur eux même. Bref, on ne sait plus où donner de la tête et on est bien vite submergé par toute cette énergie destructrice. Peut être un peu trop d'ailleurs car apparemment la scène du caveau n'a pas l'air d'apprécier le fait de se faire allègrement piétiner et va s'effondrer de l'intérieur, créant ainsi une sorte de trampoline, le sort semble d'ailleurs s'acharner sur nos lyonnais qui auront également droit au pied de micro qui ne tient pas, à la corde de guitare qui lâche et aux problèmes de sons qui donneront à la voix pourtant pas très forte un effet saturé. Dommage car les paroles du groupes sont chantées en Français et en Espagnol, ce qui n'est pas commun. Je tire mon chapeau au professionnalisme dont a fait preuve TROÏDES ce soir car malgré les soucis techniques auxquels ils ont du faire face ils s'en sont sortit à merveille, si bien que personne ne ce serait aperçu de rien. L'humour domine sur l'énervement et si j'osais je dirais même que ces petites anecdotes rajoutèrent un côté sympathique à leur show non négligeable. Bref, le pic de la soirée un très grand moment comme d'habitude. On a même eu droit à l'habituel solo avec une bouteille de beaujolais. La soirée se termine sur les STERENNODRAHC, groupe de métal rock fusion de Villefranche-sur-Saône. Toute une histoire se dissimule derrière cette formation qui a presque un petit côté mystique dans notre belle région du beaujolais. En effet, quel métalleux villefranchois et alentours peut affirmer ne jamais être allé à un concert des STERENNODRAHC? Quoi qu'on soit devenu par la suite, quel que soit le style de métal dans lequel nous avons évolué, black, death, thrash, heavy... tous nous avons commencé par ce petit groupe fusion et malgré ce que peuvent en dire certains nous leur devons beaucoup. C'est donc avec une nostalgie de l'ancien temps que j'assiste à ce show, me rappelant ma folle jeunesse (Tu t'chouviens Germaine? Haaaa, ch'était l'bon temps...). Mais trêve de blabla, regardons de plus prêt cette prestation. Si les STERENNO (comme on dit chez nous) ont commencé par une musique très inspirée par RAGE AGAINST THE MACHINE le groupe a su au fil du temps se forger une véritable identité en incluant diverses influences. L'utilisation de samples est une partie importante de la musique des caladois, que ce soit pour mixer des voix (notamment celle de ce cher Nicolas et de son passage au G8 sur le titre « Tolérance zéro ») ou pour faire planer des ambiances à la fois inquiétantes et oniriques sur l'ensemble. Soutenue par de grosses rythmiques et une basse puissante, alternant passages criés et passages en voix clair très inspirés, presque dub par moment la recette est efficace. Et le groupe défend sa musique avec une ferveur et une passion sur scène qui montre l'expérience qu'ils ont acquis au fils des ans, comme apr exemple David au niveau de sa voix assez étonnante et ses passages mélodiques envoutants; mais le plus impressionnant restent les passages vocaux du guitariste, Clément, qui nous montre qu'il est tout à fait capable d'en faire autant. Bref, un bon moment plein d'énergie, accompagné de quelques surprises comme l'apparition d'un homme portant le masque de Nicolas Sarkozy ou le duo avec Tom de TROÏDES. STERENNODRAHC fait maintenant partit de la cours des grands, une place qui leur est amplement méritée. Merci à eux donc pour cette soirée pleine de souvenir. La fureur des deux derniers groupes aura presque effacé la prestation des premières parties... Prenez en de la graine les gars, il ne nous reste plus qu'à souhaiter bonne chance à tout ce beau monde et à rentrer. A bientôt pour de nouvelles aventures. no images were found |
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