RIVERSIDE + PARIS Avec : RIVERSIDE, JADALLYS |
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Date du concert : 14-11-2009 | |
Lieu : La Locomotive - [ 75 ] | |
Affluence : nc | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 19 novembre 2009 , réalisée par GOHR - Photographe : YOG | |
Ce samedi après-midi le rendez-vous est donné à 17h00 à la Locomotive pour retrouver RIVERSIDE, groupe assez peu connu de Métal progressif aux accents Dark et Doom, fort toutefois d’une fanbase relativement fidèle quoique peu conséquente. Après un retard d’une bonne heure dû à un problème de tourbus de Riverside, le concert débute avec les français de JADALLYS.
La dernière fois qu’il m’avait été donné de voir le groupe, ces derniers effectuaient un concert au Klub, sale ô combien exiguë, ce qui collait parfaitement avec leur performance acoustique de ce soir là. En revanche, gérer une scène aussi grande que celle de la locomotive c’est une autre paire de manche : les musiciens sont assis, presque côte à côte et la scène semble bien vide. Malgré donc une façon maladroite de gérer l’espace JADALLYS propose comme d’habitude un set acoustique d’une grande classe. Sa musique, comme à l’accoutumée est prenante et vient vous prendre aux tripes, la voix rauque et sensuelle de Sélène étant un vecteur émotionnel très fort. La deuxième partie de leur prestation fut bien adaptée à l’espace scénique de la Loco. En effet, exit les guitares acoustiques et retour au bon vieux instrument électriques pour distiller un Rock-métal de grande classe. Quand il s’agit de faire dans le lourd JADALLYS s’en sort aussi bien, des riffs bien plombés pas loin d’un bon KORN côtoient des moments atmosphériques de toute beauté. Malgré des musiciens un peu trop stoïques la performance est du point de vue musical bien belle et force est de constater que le groupe tire son épingle du jeu avec son style assez personnel… surprenant qu’ils n’aient jamais percé tant ces quarante cinq minutes de concert furent le reflet d’une identité forte et d’une esthétique élaborée. Après un court changement de plateau pendant lequel trépignèrent les fanatiques du combo Polonais, le quatuor investi la scène sous les applaudissements d’une foule déjà conquise. RIVERSIDE ouvre ce soir avec le single « Panic Room » extrait de son dernier album « Anno Domini High Definition ». D’emblée le son est parfait, la balance on ne peut plus équilibrée et le plus impressionnant reste la divine voix de Mariusz Duda qui exécute la meilleure performance vocale jamais entendue de mon existence. Ce grand gaillard de bassiste/chanteur ne fait aucune fausse note. Les seules défaillances de la soirée furent d’ordre technique lorsque la guitare acoustique de Marius fit quelques caprices, ce qui obligea le groupe à recommencer deux fois sa chanson. A nouveau, c’est avec une grande classe que RIVERSIDE s’en sort avec une touche d’humour très agréable. Le reste des musiciens est tout aussi impressionnant, Piotr Grudziński est un excellent guitariste dont le feeling est tout aussi singulier que la technique, lui permettant d’aborder des styles assez variés. Ce qu’il y a de plus appréciable chez RIVERSIDE est ce côté très cool, définitivement non pédant. Le progressif que nous offre le groupe est d’une efficacité redoutable, bien loin de DREAM THEATER et malgré certains points communs avec le Doom de OPETH, RIVERSIDE place encore plus au centre de son objectif l’importance de l’émotion véhiculée. Théoriquement, il s’agit du denier concert qui ait lieu à la Locomotive et pour les habitués des lieux règne une sorte de mélancolie, à laquelle la douceur du groupe vient se greffer en une osmose quasi parfaite. Riverside offre ce soir un grand moment de musique, comme quoi il n’y a pas que VADER et BEHEMOTH qui soient de bons produits polonais ! no images were found |
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