PATRICK RONDAT & SATAN JOKERS - PARIS Avec : Patrick Rondat, Satan Jokers |
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Date du concert : 08-11-2009 | |
Lieu : trabendo - [ 75 ] | |
Affluence : nc | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 15 novembre 2009 , réalisée par YoG - Photographe : YoG | |
Doit-on encore présenter Patrick Rondat ?
Ce guitariste français a vu sa notoriété dépasser les frontières depuis un bout de temps maintenant. Fortement influencé par le jeu de ses maîtres, il a développé une technicité et une maîtrise de son instrument rarement égalée de nos jours. On peut notamment citer les tournées qu’il a effectuées aux côtés de Jean Michel Jarre, d’Elegy, ou encore le G3 auquel il a participé auprès de Joe Satriani & Michael Schenker ! Ce soir, Patrick revient pour une nouvelle date à Paris, quelques mois à peine après le concert célébrant ses 20 ans de carrière. Après l’intro type « fête foraine » qu’est «Welcome to the Donkeys Island », le groupe nous propose ici « Donkeys Island » (logique), et à ce moment là, on peut réaliser qu’en fait, le son est très bon. Il faut dire que cette petite salle qu’est le Trabendo est idéale pour un concert comme celui auquel nous assistons ici ; Patrick Rondat et son groupe sont proches du public, et ce dernier le lui rend bien ! Le titre suivant était assez prévisible, Patrick nous livrant ici la setlist type correspondant à l’album “An Ephemeral World”. Nous avons donc le droit à : « Born To Buy » ! Il est à noter que le rythme toujours croissant des chansons que nous propose Patrick se ressent ; le public est de plus en plus nombreux à réagir, et qu’il est bon de voir un sourire se dessiner sur les lèvres de Patrick décidément très en forme ce soir, alors qu’il exécute des parties d’une technicité et d’une harmonie folles ! Pas de repos ! Vient juste ensuite l’énorme « Thetys », véritable chef-d’œuvre progressif de cet album, avec ses parties de guitare à vous faire copuler avec un hérisson (euh..) ! Beaucoup d’émotion dans la musique de Patrick ; on sent qu’il y a eu énormément de recherche, d’harmonisation et un gros travail sur la grille des solos, ce qui permet de véhiculer tout un message à travers ces passages épiques ! Le public est admiratif, songeur, les yeux brillent, et on voit bien que tout le monde reste subjugué par la performance qu’est en train d’accomplir ce virtuose de la guitare ! Il est à noter, notamment sur ce morceau, l’énorme travail à la basse de Patrice Guers, que l’on peut admirer (entre autres) lors d’un magnifique unisson.. C’est maintenant au tour de « Burn Out » d’allumer le feu au Trabendo ! Rappelons-le, ce morceau décidément très inspiré par Yngwie Malmsteen, est extrait de « Rape of The Earth » (1991). L’effet sur le public est immédiat, les têtes bougent toutes en rythme, et les yeux restent écarquillés devant le jeu de Patrick qui, décidément, est très en forme ce soir ! A Patrice Guers de se mettre en valeur sur « Ladyboy » ; en effet, il est visiblement en très, très grande forme et il nous donne l’occasion d’avoir un aperçu de l’étendue de son talent lors d’un solo de basse décidément très groovy ! Slap, tapping, tout y passe, sans que cela ne vire à la démonstration ; tout reste très structuré mais surtout très harmonieux, et le jeu de batterie de Dirk Bruinenberg allié aux claviers de Manu Martin sont un véritable régal pour les oreilles ! Surprise : Patrick nous gratifie alors d’un somptueux « Barbarians At The Gate », qui n’était pas prévu sur la setlist ! C’est un titre très efficace en live, du fait de la difficulté technique que l’on y rencontre (sweep, pour ne citer que ça !) et de la rythmique effrénée qui s’en suit ! Les fans de Rondat présents au premier rang le diront : ce n’était pas du tout préparé ; ce titre ne figurait pas sur la setlist des musiciens ! C’est après cette performance que l’on assiste à « Amphibia part 1/6 », pièce maîtresse du guitariste composée de six parties et tirée de l’album éponyme. Cette musique est en fait un enchevêtrement de différentes ambiances, tellement complexe que l’auditeur se retrouve en quelque sorte pris en otage dans un univers qui lui est totalement étranger, où il est bon de perdre toute notion de temps et d’espace ! On en ressort sonné, comme si on avait assisté à quelque chose d’exceptionnel. Et le pire, c’est que c’est le cas ! Vient le tour pour Patrick de jouer la dernière chanson de son set, qui n’est autre que « Vivaldi Tribute », soit une reprise à la sauce Rondat d’un des mouvements des Quatre Saisons de Vivaldi. Que dire d’autre mis à part qu’elle fût exécutée à la perfection, comme d’habitude si j’ose dire ! ----- A peine le temps de respirer, et on laisse les Satan Jokers prendre place sur scène. Rappelons que Satan Jokers est une formation fondée en 1979 par Renaud Hantson et Laurent Bernat. Ce groupe de Heavy Metal français a connu un succès rapide dès son premier album, puis s’est plutôt fait oublier suite au flop de ses deux disques suivants. Mais les fans de longue date étaient présents ce soir ; des amis, des vieux de la vieille, qui chantaient à gorge déployée sur les anciens titres de la formation. En 2005 sort un best of, dédié à Laurent Bernat, disparu un an auparavant (la chronique ici : http://www.pavillon666.fr/chronique-metal-919.php). Deux nouveaux albums sortis en 2009 nous permettent de les voir aujourd’hui sur scène, le plus récent d’entre eux étant sorti moins de 3 semaines avant cette date parisienne. Notons d’ailleurs la prestation remarquable du groupe au Hellfest 2009, qui a mis tout le monde d’accord ce jour là. Dès l’entrée sur scène, on s’aperçoit que le son est tout aussi bon que celui de Patrick ; décidément nous sommes gâtés ! Le groupe va nous présenter ici une setlist de 13 chansons, assez variée, et tirée de plusieurs albums. Je dois avouer que je ne connaissais pas ce groupe, mis à part leur réputation. Mais ce que j’ai vu sur scène ce soir m’a vraiment impressionné ; le line-up qui jouait devant nous était vraiment impressionnant, tant de par leur virtuosité que par leur jeu scénique, puisque tout le monde était vraiment détendu et souriant ! Ainsi, le show débute par l’intro « Prélude 2010 », « Satan », et « Ephémère », toutes trois tirées du dernier album, Fetish X. Le moins qu’on puisse dire, c’est que les chansons passent très bien sur scène ; on ne sent pas le temps passer c’est vraiment agréable ! La participation du public (du moins de mon côté !) montre qu’il y avait des aficionados du groupe, et Renaud l’a bien senti puisqu’il a brièvement remercié le public pour « ces regards » émanant de celui-ci ! De grands moments d’émotion lors de ce set, notamment lors de « USA [Union Sacrée des Assassins] » dont une bonne partie du public connaissait les paroles, ou encore lors de la version remixée de « Sorcier ». Mais le plus grand moment d’émotion de la soirée était sans doute lors d’ « Addiction [Mourir Avec Toi]», vibrant hommage à Laurent Bernat disparu en 2004. S’enchaînent « Silicone Baby », et surprise pour « Professionnelle » qui jouée en acoustique (contrebasse & guitare) ! Et c’est diablement inattendu de voir ce « trio » acoustique se former au milieu d’un set pareil ! Par la suite, c’est au tour de la chanson phare du dernier album d’être mise en valeur ! Un arrangement live de « L’enfer c’est ici », trop longue dans sa version originale pour être jouée ce soir là ! Le groupe va interpréter par la suite la seule chanson en langue anglaise du set, « Get It On », dans un style très 80’s ; ça passe magnifiquement bien en live ! Le final : « Les Fils du Metal », de l’album éponyme, véritable ‘hymne’ du groupe, sur lequel une partie du public chanter à gorge déployée ! Ce n’est pas fini ! Après une interruption d’une minute, le temps d’une « vodka coca » (dixit Hantson), nous assistons à la venue de Patrick Rondat et de son groupe, ainsi que de Satan Joker sur scène, pour un bœuf de folie ! Au programme ? « Purple Haze », « Knockin’ On Heaven’s Door » et « Breaking The Law » ! Rien que pour ça, il fallait rester jusqu’au bout ! Ce fût une soirée mémorable, où petits (tout juste à côté de moi, dans les 6 ou 7 ans !) et grands (un peu plus en arrière, côté merchandising.. il y avait du vieux de la vieille !) ont carrément pris leur pied ! Même si on n’adhère pas forcément à l’un ou à l’autre des groupes, on ne peut pas contester que l’ambiance était au rendez-vous et que la prestation a été magistrale des deux côtés ! Humble, comme à son habitude, Patrick se livre au jeu des autographes à la fin du concert, et est rejoint par le reste de son groupe, ainsi que par le line-up de Satan Jokers. La sécurité n’ayant pas fermé les portes et mis tout le monde à la porte (comme dans la plupart des concerts, hélas), ceux restés jusqu’au bout ont pu faire un petit coucou aux artistes, et prendre une mousse (ou deux) autour de laquelle discutailler sur le concert auquel ils venaient d’assister ! no images were found |
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