HACRIDE - MACON
Avec : HACRIDE, THE SEVEN GATES, MITHRIDATIC
  Date du concert : 07-11-2009
  Lieu : La cave à musique - [ 71 ]
  Affluence : 200
  Contact organisateur : http://www.cavazik.org
 
 
 
  Chronique : 09 novembre 2009 , réalisée par Black.Roger - Photographe : Black Roger
   
Rendez-vous ce Samedi soir 7 Novembre en Bourgogne, à Mâcon plus précisément, à la Cave A Musique qui a programmé une soirée typée death-métal. HACRIDE, le groupe Poitevin qui est sur les routes depuis ce Printemps à travers toute l'Europe sera la tête d'affiche d'une nuit qui promet d'être bien brutale avec trois combos prêts à en découdre devant un public qui s'annonce assez conséquent à l'ouverture des portes.

Dans ces lieux les concerts de fin de semaine ne débutent jamais avant 21 heures 30 et c'est donc à cette heure précise que les hostilités démarrent avec tout d'abord les terroristes du death/black Stéphanois MITHRIDATIC. Ils annoncent la couleur sans crier gare avec leur frontman masqué qui s'avance et tire un coup de feu en l'air avec son « gun » devant une assistance médusée et surprise par cette entrée en matière directe. C'est parti pour un set puissant et carré qui bénéficie d'un son énorme qui vous colle contre les murs de la cave. Après un moment de découverte, les premiers rangs ne tardent pas à entrer dans la danse du bourrinage contre la scène. Anciens titres comme le fameux « Guillotine Supremacy » et nouvelles compos qui figureront sur le nouvel album actuellement au mastering, se succèdent non-stop dans une ambiance survoltée où les guitaristes débordent de riffs ciselés, supportés par une basse turbo et un batteur hors-norme qui conduit bien son char d'assaut. Le frontman jongle entre les vocaux gutturaux et les envois criards typés black mais flirtant par moment le grind pour une efficacité maximum. Trois quart d'heure à ce régime là et tout le monde est ratatiné d'entrée de jeu par Mithridatic qui nous a envoyé au travers de la figure la première baffe de la soirée, excellent comme d'habitude et le combo prend de l'ampleur c'est certain.

En attendant de tendre l'autre joue pour le groupe suivant, il faut visiter le bar de la salle mais aussi, pour les amateurs, se rendre dans la cour de l'établissement afin de déguster le vin chaud à la cannelle car la fraicheur de Novembre commence à se faire sentir ce soir.
Que va-t-il se passer avec THE SEVEN GATES maintenant ? Évidemment ça va déboiter un max malgré le handicap provisoire du chanteur bassiste qui a emmené son tabouret devant le micro. Cela ne va pas empêcher les death métalleux Mâconnais de tout casser encore pour cette date « at home ». En effet après un levé d'écran avec en filigrane la pochette de leur album « Angel Of Suffering », ça démarre très fort et devant l'estrade aussi car tout son « fan- club », ou presque, est bien présent avec la ferme volonté d'en découdre physiquement. The Seven gates c'est le métal-de-la-mort bien old-school, mais qui fait mouche avec des titres bien carrés, bien en place avec tout ce qu'il faut de technicité dans les grattes, une rythmique en béton armé et un frontman charismatique au pilotage. Et tous les fans des old-Deicide et autre Morbid Angel apprécient hautement le combo Mâconnais et ses prestations toujours égales à elles-mêmes, toujours jouissives et ravageuses, il n'y a pas photo. Bien évidemment les titres de l'album nouveau font un malheur sur scène, et à l'appel du groupe tout le monde ou presque participe aux ébats en vogue comme les « bravehearts » et « circle-pits » qui défoulent un max dans cette grande caves aux allures de temple du métal qui tue la mort ce soir. Il fait chaud maintenant, c'est bouillant, c'est transpirant, c'est jubilatoire, c'est un déchainement fleurant bon le métal lourd est extrême. Rappel inévitable pour le quatuor pour un public, son public, qui n'en a cure et en réclame toujours plus. Mais il faut bien terminer le set, alors on débranche tout. Retour au bar après une démonstration des plus efficaces des métalleux Bourguignons toujours excellents en live.

On déménage pratiquement tout sur scène pour installer le matériel et les décors propices au climat instauré par nos amis de Poitiers HACRIDE qui ne vont pas tarder à faire gouter au public de Mâcon leurs avancées musicales étonnantes depuis leur dernière visite en ces lieux en 2005. Trois albums plus tard dont le petit dernier « Lazarus », et après une grande expérience scénique de plusieurs années, nous allons découvrir un groupe qui est arrivé à une certaine maturité dans son style particulier. Entre l'instrumental du début de set « Phenomenon » et « On The Treshold » en fin de show, Hacride s'amuse à créer des ambiances alambiquées et techniques pour mieux laisser éclater ses envois ravageurs et précis qui interpellent une part du public, le reste de l'assistance écoute presque religieusement le tout, bizarre ces personnes qui ne manifestent pas de débordements dans les parties les plus exaltées de la musique de Hacride. Mais majoritairement on apprécie hautement leurs compositions où la complexité de la structure chirurgicale laisse dans le cerveau des images hypnotiques sur fond de puissance réelle aidée par un son énorme et excellent, la cave en tremble encore. Ah ces polyrythmies, ces ambiances façonnée par des riffs déstructurés, ces montées soudaines d'adrénalines. Hacride a placé maintenant la barre très haute sur la scène internationale aussi et il le mérite bien. Pour preuve encore une fois cette petite heure de musique extrême et positive délivrée par nos Poitevins favoris ce Samedi soir.

Set-List

Phenomenon
My Enemy
To Walk Among Them
Perturbed Fate
A World Of Lies
Act Of God
On The Threshold

Remercions encore une fois la cave A Musique pour nous avoir présenté ce plateau métallique, mais surtout musical en diable représentant notre musique préférée. Trois groupes, trois sensations, trois shows réussis qui ont comblé largement nos attentes; Des soirées comme celle-ci on en redemande forcément.

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