ENSIFERUM - LYON
Avec : TraceDawn, Metsatöll, ENSIFERUM
  Date du concert : 13-10-2009
  Lieu : Marché Gare - [ 69 ]
  Affluence : 350
  Contact organisateur : http://www.myspace.com/myreferencevents
 
 
 
  Chronique : 19 octobre 2009 , réalisée par S.Y.L. - Photographe :
   
Du brutal, du brutal, du brutal ! Après un enchainement Napalm death/Marduk-Vader/Cannibal Corpse-Dying Foetus, Lyon s'offre ce soir un peu de répit dans ce monde de brutes , les organisateurs de My Reference Events (qui ceci dit en passant ne chôment pas) proposant cette fois ci une affiche sous le signe du grand viking!

Alors les kilts, les mini jupes en peau de renne et les manchons en fourrure de marmotte sont de sortie bien que, une fois à l'intérieur de la salle, les vêtements chauds se révèlent très rapidement plus un fardeau qu'autre chose. Les lieux sont effectivement bondés! Depuis combien de temps quelqu'un n'avait il pas vu une salle de concert lyonnaise remplie? L'affluence aléatoire étant, spécialité locale. Mais ce soir, ô plaisir, il faut se bousculer pour entrer dans la pièce et ce déjà pendant la première partie des finlandais de TRACEDAWN. Sur scène, les petits jeunes font le ménage, avec un death mélodique « moderne » comme on dit, carré bien que fortement ancré dans toute la codification de l'école metal finlandaise (avec des influences certaines d'un certain Children of Bodom). C'est vu, vu et re re vu, et si la question de savoir ce qu'un tel groupe vient faire sur une affiche à consonance « viking » reste en suspend, Tracedawn n'en chauffe pas moins la salle, même si pour déclencher véritablement le mosh pit, le chanteur doit user du stratagème de la provocation et du classique « A Paris, le public était génial, pouvez vous faire mieux »? ce qui à Lyon, ne peu que fonctionner...
Au final, pas de quoi s'affoler mais TraceDawn joue son rôle et ouvre bien la soirée.

Tout le monde est donc bien chaud, et bien tassé, mais réserve un bel accueil à METSATOLL. La vue de la cornemuse réchauffe les cœurs, un bon moment folk s'annonce. Malheureusement pour les estoniens, les conditions sonores en ont décidé autrement. Si le groupe parvient à se maintenir dans l'exécution de leur morceaux d'ambiances empreintes de magie et de mythologies, les titres plus dynamiques ne laissent la place qu'à un brouhaha sourd dans lequel seule la batterie se fait entendre. Dommage vraiment car les atmosphères posées dans le registre du mystique et du chamanisme sont intéressantes et prenantes, mais le contraste brutal avec des chansons rendues balourdes par de mauvais réglage entrainent les spectateurs vers un ennui visible. Ce n'est donc pas le soir de Metsatoll, bien que se baser sur cette seule prestation pour juger le groupe serait une erreur à vue des bonnes idées suggérées par le combo.

Les premiers rangs ont en tous cas trouvé le temps long et affichent le masque de la déception des mauvais jour. Ainsi, le simple déploiement du drapeau d'Ensiferum suffit pour faire hurler la foule. Que dire alors lorsque les musiciens arrivent sur scène? La salle en est transformée en une compression humaine de César. Réduit à l'état de colonie de pingouins, les spectateurs subissent les vagues de toute une salle déchainées alors que résonnent les premiers titres des finlandais, mal de mer s'abstenir, il y a du roulis. Nul besoin pour les musiciens de trop se démener pour avoir l'approbation du public, un simple geste de la main et tous répondent en chœur. Les ambiances épiques développées par le groupe ne tardent pas à s'installer, pour plus d'1h30 de sueur, de chaleur et de fête. Les titres tirés de From afar se révèlent particulièrement efficaces en live (avec « Stone cold metal » qui produit bien entendu son petit effet), les synthés se faisant plus discrets que sur album, les objectifs du groupe étant ce soir plus concentré sur l'explosivité. Pour exploser, ça explose, la maitrise technique combiné à celle de la scène engendrant une prestation éprouvante à suivre du public, où il faut jouer en permanence des coudes, des pieds pour ne pas être emporté. Carton plein pour Ensiferum, qui bien loin de s'arrêter, en remet une couche avec « One more magic potion » et quatre titres en rappel.

Le stand de T-shirt pris d'assaut est révélateur du contentement des fans, Ensiferum pourra se vanter d'en avoir conquis un certain nombre supplémentaire ce soir dans une soirée des plus dynamique malgré la déception Metsatöll.

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