PORCUPINE TREE - PARIS
Avec : Robert Fripp, Porcupine Tree
  Date du concert : 13-10-2009
  Lieu : Olympia - [ 75 ]
  Affluence : 2000
  Contact organisateur :
 
 
 
  Chronique : 18 octobre 2009 , réalisée par Aris3agaiN - Photographe : officiels
   
La veille du concert, la nouvelle est tombée : il n’y aura pas de pass photo. J’avoue m’être rendue à cette fraîche soirée d’octobre, un peu attristée par la nouvelle. Prendre en photo des groupes tels que Porcupine Tree doit être une expérience remarquable. Mais passons sur cela. Nous sommes désolés de vous proposer un report sans photos cette fois-ci, seulement avec les « officielles » des artistes présents ce soir-là. Cela dit, parlons de ce fameux concert. L’Olympia affiche complet depuis quelques jours déjà et les revendeurs sont nombreux devant la salle, comme à chaque fois qu’un concert est sold out. Après un rapide contrôle, me voilà dans la magnifique salle de l’Olympia, parfaite pour accueillir un groupe comme Porcupine Tree, autant pour l’acoustique que pour la décoration. On commence par Robert Fripp, qui a la délicate tâche d’assurer la première partie les Britanniques de « l’arbre à porc-épic ».

Robert Fripp, talentueux guitariste, lui aussi britannique, se retrouve ainsi, devant une salle pleine à craquer, avec son instrument pour seul compagnon. Rappelons au passage qu’il est le leader du légendaire groupe de rock progressif King Crimson, et qu’il officie par périodes en solo, comme c’est le cas ce soir. Ce choix a paru, dans un premier temps, un peu étonnant, puisque c’est Katatonia qui assure la première partie sur d’autres dates, mais on comprend, au final, la décision de Fripp, spécialiste de l’expérimental et de l’ambiant. Tirant des sons insoupçonnés de sa guitare, il ravit une partie du public avec ses accords étonnants et ses atmosphères étranges. On pourrait croire à des mélodies issues d’un synthétiseur, mais ce sont en réalité des samples issus de sa seule guitare – impressionnant ! On a donc affaire à un monsieur d’expérience, qui nous propose un set très intéressant et esthétique, bien qu’un peu lassant vers la fin. Quasiment immobile sur son tabouret, Robert Fripp séduit tout de même son auditoire, surtout les amateurs d’expérimental. Pour les fans de musiques plus métalliques, ça passe moyennement, tant et si bien qu’il quitte la scène sans un mot. Sortie prévue ou artiste déçu de son auditoire ? On n’en saura pas plus, mais son set n’en demeure pas moins intéressant et rayonnant.

La fosse est beaucoup plus excitée quelques minutes avant l’arrivée de nos héros de la soirée, les Porcupine Tree. Après une petite bière, me revoilà dans la fosse, prête à apprécier le nouvel album, dont le premier CD est joué en totalité depuis le début de la tournée. C’est donc sans surprise que le set débute par l‘intro « Occam’s Razor », devant un Olympia conquis dès les premiers riffs. Un écran derrière la scène diffuse, tout au long du concert, des images en lien avec le morceau joué, ce qui donne un rendu visuel absolument réussi. Vient ensuite la magnifique « The Blind House », interprétée à la perfection, suivie des rapides et calmes « Great Expectations » et «Kneel & Disconnect ». Tout « The Incident » est ainsi joué devant nous, dans l’ordre de l’album. Mention spéciale pour un splendide et frissonnant « Time Flies », titre long de plus de onze minutes, ainsi que pour le dernier morceau de ce premier set, « I Drive the Hearse », excellent et planant. On peut affirmer, sans se tromper, que la galette sonne très bien sur scène. La fosse est très statique, mais applaudit et acclame le groupe, comme il se doit, entre les morceaux. Ce premier set dure environ une heure, soit la longueur de l’album.
Steve Wilson et sa bande nous proposent ensuite un second set, composé de morceaux un peu plus anciens. J’avoue que j’aurais beaucoup donné pour voir en live de très anciens morceaux issus de « Downstair » ou de « Signify », mais ce n’est visiblement pas au programme de ce soir. Le titre le plus ancien joué est « Russia on Ice », issu de « Lightbulb Sun », sorti en 2000. On notera l’émouvante « Lazarus » et l’originale « Bonnie the Cat », extraite du second CD de « The Incident », qui rend particulièrement bien en live. En guise de rappel, Porcupine Tree nous propose deux titres issus de « In Absentia » (décidément très représenté ce soir !), « The Sound of Muzak », avant de terminer avec la classique, mais toujours aussi efficace « Trains ». Le concert se termine sous les applaudissements et dans un enthousiasme partagé. Le groupe quitte la scène, après avoir salué les premiers rangs, et tout le monde sort de sa bulle, après un excellent set. Notons que l’acoustique de la salle a largement soutenu la grandeur des compositions et que les lumières étaient, elles aussi, très réussies. Les habitués de Porcupine Tree nous confient que ce n’était pas forcément le meilleur concert du groupe. En attendant, nous avons notre pied tout au long du set, c’est l’essentiel, non ?

Set List :
Occam's Razor
The Blind House
Great Expectations
Kneel & Disconnect
Drawing the Line
The Incident
Your Unpleasant Family
The Yellow Windows of the Evening Train
Time Flies
Degree Zero of Liberty
Octane Twisted
The Séance
Circle of Manias
I Drive the Hearse

The Start of Something Beautiful
Russia on Ice
Anesthetize
Lazarus
trip the Soul
3
Normal
Bonnie the Cat

The Sound of Muzak
Trains

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