INTO DARKNESS FESTIVAL - PARIS
Avec : DOPE STARS INC., LACRIMAS PROFUNDERE, DIARY OF DREAMS, DEATHSTARS
  Date du concert : 13-10-2009
  Lieu : La Loco - [ 75 ]
  Affluence : NC
  Contact organisateur :
 
 
 
  Chronique : 17 octobre 2009 , réalisée par Pump-Kins - Photographe : Pumpkins
   
L'affiche à consonances Industrielles du festival "Into Darkness" semblait alléchante, et c'est pourquoi la salle accueilla tant de public ce soir là. Cependant, c'était sans compter sur l'organisation déplorable dont nous reparlerons. Cette date aura au moins eu l'audace de pouvoir rassembler au sein des locaux de la Loco, aussi bien la communauté gothique et cyber de Paris, que la communauté émo, ce que l'on voit (heureusement) peu souvent.

Rock Indus Glam oblige, DOPE STARS INC. nous aveugle à coup de paillettes, de stass, de chemisiers en satin ou de mitaine laissant apparaitre une manucure glamour. Mais c'est un style tellement complet, l'ambiance nous englobant entièrement, que, même si le genre musical peut nous rendre hostiles à la mention de "glam", on rentre facilement dans leur univers. Effectivement, dès les premiers accords, forcément très catchy ("It's Today") les musiciens n'accaparent toute notre attention. Ils gèrent parfaitement l'espace, changent de place, et les guitaristes sont dynamiques au point de rendre la fosse aussi mouvementée que peut l'être le pit d'un concert gothique pendant le set d'une tête d'affiche (donc cela reste relatif, mais non négligeable). Eh oui, Dope Stars Inc. a une vraie capacité scénique, et les faire passer en premier est peut-être une erreur car, nous le verrons plus tard, l'ambiance sera nettement cassée par les groupes suivants. Si l'ambiance est à ce point à son apogée, c'est aussi parce que Dope Stars Inc. utilise les grands moyens et en fait même beaucoup : mais un groupe aussi glam qui n'en fait pas des tonnes n'est pas un groupe glam digne de ce nom. La Loco nous avait pourtant habitué à un son meilleur que celui là : la voix est parfois trop faible, et les guitares sont un peu brouillons, comparées aux claviers omniprésents. Mais puisque ce sont ces derniers qui semblent faire quasiment tout le charme de la musique du groupe, ce n'est pas un défaut très gênant. La voix du chanteur parait tout aussi modifiée que sur album, le micro devait être chargé d'effets, et c'est d'ailleurs dommage car il semble maîtriser parfaitement sa voix, mais cela permet quand même qu'il n'y ait pas trop de contraste entre album et live. Le set est assez fourni, à tel point que plus nous aurait peut-être lassé. Mais quoiqu'il en soit, Dope Stars Inc nous laisse sur une très bonne impression d'eux.
8,5/10

J'ai heureusement moins de choses à dire sur LACRIMAS PROFUNDERE. J'avais déjà eu l'occasion de les voir il y a deux ans en première partie de Wednesday 13, dans cette même salle, mais à cause (ou plutôt "grâce") de mon retard, je n'avais pas pu me rendre compte que ce groupe, passé 15 minutes de set, devient gravement ennuyeux. Je parle pour moi, bien entendu (car il semble falloir le préciser depuis que les gens ne comprennent plus ce qu'est un live report) puisque les fans de la première heure, quant à eux, semblent enjoués au plus haut point. Quand on ne connait pas intimement le groupe, les morceaux s'enchainent et se ressemblent... Et c'est plutôt embêtant lorsque cela concerne une première partie, puisque la plupart de l'auditoire est venu pour Deathstars, la tête d'affiche. C'est ainsi que des mutineries d'ennui se créent dans la salle. Le set est tout aussi long que précédemment, même trop long à mon goût, et l'ambiance n'est plus aussi bonne qu'avant. Peut-être est-ce aussi dû au fait que le style s'y prête moins ? Pour ma part, j'en viens à me dire que nous voyons sur scène une mauvaise imitation de Him. Il finirent par laisser place à Diary Of Dreams, visiblement tout aussi attendu.
4/10

C'est à peu près la même chose avec DIARY OF DREAMS : l'ambiance baisse d'un cran, mise à part les quelques illuminés qui se contorsionnent à droite et à gauche, et qui nous font regretter le flegme des concerts de black métal, ainsi que le son tout aussi moyen, sauf, encore une fois, pour le clavier très présent. Ils ne sont que deux à réellement bouger, et se dégage de leur présence scénique une aura assez mystique (merci les lights). A certain moment, nous pourrions même croire que le chanteur fait du play-back... Leur set excite aussi peu mon attention que Lacrimas Profundere, alors que les musiciens sur scène ont l'air de prendre leur pied, et tentent de faire participer le public. Rien d'autre à ajouter, peu d'intérêt.
4/10

Après cette baisse de tension, suite à deux groupes peu motivants, on en vient à avoir hâte de la venue de Deathstars. Cependant, je n'assisterai pas au set de la tête d'affiche, et je n'ai pas honte de l'avouer. L'organisation, comme je l'ai dit, est déplorable; et parlons-en. Le concert a commencé 1h30 après l'heure annoncée, il y avait 3 premières parties ainsi que 30 minutes d'entracte entre chaque groupe. Donc, évidemment, à 0h30, Deathstars n'était pas encore passé. Pensent-ils une seconde à ceux qui prennent les transports ? Bien heureusement, puisque le Pavillon666 est toujours sur le coup, GOHR va vous raconter la fin de cette soirée :

Après un passage en mars dernier peu remarqué en raison de Hammerfall qui jouait quelques mètres plus loin, les suédois de DEATHSTARS sont de retour pour délivrer un concert à un parterre parisien plus considérable. Malheureusement pour eux, le public ne sera à nouveau que peu présent en raison de l’horaire tardif de leur entrée en scène. Look glam à gogo pour les cinq gaillards ainsi que képi de SS pour Andreas « Whiplasher » Bergh, motif qui en devient inutile tellement il est exploité, les suédois attaquent avec le dynamique « Night electric night ». D’emblée nous sommes marqués par la masse sonore (trop) écrasante que sont la basse et la batterie surmixées, qui empêchent de profiter des excellents plans de guitares ainsi que de certaines subtilités des arrangements de clavier, ce qui constitue la franchise même de Deathstars. Indéniablement, les suédois sont plus un groupe de studio et même de vidéo, tant leurs derniers clips se démarquent par une esthétique aboutie, qu’une formation taillée pour le live. Leur chanteur fait pataud dans sa gestuelle (une sorte de sous Marilyn Manson) quoique son timbre soit superbe, et chaque mouvement des musiciens semble métronomique, sans âme. Bref, tout cela manque cruellement d’émotion malgré la réaction enjouée d’un public assez hétérogène du point de vu de l’âge. A la rigueur la seule chose non prévisible ce soir fut un plantage de guitare sur l’intro de « Motherzone », toutefois récupéré très vite et proprement. Concernant la setlist, la formation offre une quinzaine de chansons et pioche de façon équivalente dans toute la discographie. A nouveau, on regrette le manque total de prise de risque, le groupe offrant davantage les singles que les titres les moins connus, tel que les excellents « Trinity Fields » ou « Little Angel ». La seul surprise fut peut être « Damn me » issue du premier album « Synthetic generation ». Après une heure d’un concert qui frôle les hauts mais qui se cantonne surtout à une médiocrité de prévisibilité, le groupe offre en guise d’un froid rappel « Death dies hard », avant de quitter la scène. Décevant.
6/10

C'est donc une soirée globalement décevante. Mais, bien heureusement pour eux, la médiocrité des groupes sera éclipsée par la médiocrité de l'organisation.

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