NAPALM DEATH - FEYZIN
Avec : KNUT, NAPALM DEATH
  Date du concert : 09-10-2009
  Lieu : Epicerie Moderne - [ 69 ]
  Affluence : 350
  Contact organisateur : http://www.epiceriemoderne.com/
 
 
 
  Chronique : 15 octobre 2009 , réalisée par Chart - Photographe : Chart
   
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la période est chargée en concerts sur Lyon et ses alentours. En effet, L’Epicerie Moderne de Feyzin a organisé sa soirée le lendemain du passage de VADER et MARDUK à Lyon, trois jours avant le show de CANNIBAL CORPSE et quatre avant celui de ENSIFERUM. Amis métalleux, avouez tout de même qu’il y a de quoi être ravis par une telle effervescence de shows. Certes, il faut surveiller son portefeuille en ces temps difficiles, mais vous conviendrez que pour le prix modique de 14€ pour un tel concert, c’est dérisoire quand on pense à celui d’un RAMMSTEIN ou d’un MARILYN MANSON. On ne joue certes pas dans la même catégorie mais NAPALM DEATH n’a pas vraiment quoique ce soit à leur envier. Cette formation est là depuis tellement d’années et fait toujours autant preuve d’intégrité, de simplicité et d’efficacité…

Les hostilités débutent relativement tard. Lorsque KNUT entre en scène, il est quasiment 21h30. C’est assez inhabituel pour le coup. Dans une autre salle, on aurait déjà vu trois groupes et on serait en train de patienter pour la tête d’affiche !
Le quatuor suisse nous entraîne dans un univers musical mêlant hardcore et post core, servi par des musiciens loin d’être statiques. Même le batteur participe par son jeu à rendre la prestation fort agréable. Malgré cette attitude très positive, on sent que le public a du mal à se lancer. Certains seraient presque conquis comme en témoignent leurs hochements de têtes. On sent malgré tout une certaine retenue. C’est un peu comme un choc de générations. NAPALM DEATH a commencé depuis près de 25 ans en établissant les règles du Grind Core. KNUT est l’hériter de certains aspects mais est définitivement beaucoup plus moderne. Les tempos sont lents, les riffs et les structures sont complexes. A moins d’être un féru de ce style et mis à part quelques riffs, il est difficile de rentrer dans leur musique. Leur performance est néanmoins impeccable avec un son tout à fait à la hauteur pour les 45 minutes que durera leur set.

Changement de plateau rapide, j’en profite pour aller me désaltérer. Lorsque je reviens dans la salle, je suis assez surpris de voir Mitch HARRIS et Danny HERRERA effectuer eux-mêmes leurs balances. Ce groupe, malgré sa stature, est définitivement resté en dehors du fameux music business qu’il dénonçait au début des années 2000. Un fois les derniers réglages effectués, les deux musiciens quittent la scène.
NAPALM DEATH débute son concert avec « Strong-Arm », premier morceau du dernier opus en date, qui donne d’entrée de jeu le ton. C’est un très bon départ pour le groupe. Les fans semblent ravis et se laissent enfin aller aux pogos et aux stages divings de rigueur. « Suffer The Children » est placé très tôt dans la set-list ce qui permet de lancer vraiment la foule qui ne lâchera plus rien jusqu’à la fin. Le groupe est vraiment efficace ce soir. Le son est encore une fois parfait. Barney semble ravi de jouer. Il se lancera d’ailleurs dans quelques explications de textes, dénonçant pèle mêle la religion, le gouvernement… Ses interventions sont assez marrantes car personne ne semble comprendre ce qu’il dit. Et lui, il ne semble pas comprendre non plus ce que répond le public, un bon dialogue de sourds dans une ambiance très bon enfant, franchement agréable même. Chaque morceau fait mouche et rien ne se positionne en dessous. Oserais-je dire que c’est à un concert parfait auquel j’ai assisté ? Peut-être bien, en tout cas, une chose est certaine, NAPALM DEATH se bonifie avec le temps. Il peut être fier là où il se trouve ce bon vieux Jesse PINTADO. Ses anciens compères n’ont pas vendu leur âme et continue de donner le meilleur d’eux-mêmes dans la plus grande simplicité. Vous en connaissez beaucoup des mecs qui serrent la main à tous ceux qui restent au premier rang après qu’aie retenti la dernière note de la soirée ?

Il est minuit lorsqu’il est temps pour moi de quitter la salle. L’heure et quart qu’a duré le concert de NAPALM DEATH aura suffit à me faire oublier la fatigue que j’avais accumulée ces derniers jours, avant cette soirée. Il est grand de temps de rentrer, avec dans un coin de ma tête, une place renouvelée pour ce groupe et un grand sourire aux lèvres.

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