DUDE FEST PART II - RILLEUX Avec : TROÏDES, OBNOXIOUS, BOUNTY HUNTER, AESIRS, Hate-Six Remains, LAST CALL FOR A DECISION |
|
Date du concert : 26-09-2009 | |
Lieu : O Totem - [ 69 ] | |
Affluence : 100 | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 28 septembre 2009 , réalisée par Black.Roger - Photographe : Black Roger | |
Samedi 26 Septembre, second volet du Dude Fest Ô Totem de Rilleux. Les concerts se suivent et ne se ressemblent pas, heureusement car ce serait bien monotone Mais ce soir, malgré une affiche copieuse et alléchante, le public Lyonnais va bouder en quelque sorte cette soirée où encore une fois les organisateurs, MJC Ô Totem et The Rock Runners se sont démenés pour nous présenter un plateau où les styles variés se côtoient. Alors, punk, hardcore, black, grind, death et fusion vont se tailler la part du lion sur cette belle et grande scène de la MJC (je l'ai déjà dit, mais je persiste),
Ouverture des débats sonores avec en apéritif, une courte prestation de LAST CALL FOR A DECISION, groupe local de punk/hardcore qui en veut semble-t-il. Au menu hardcore énervé bien sûr, mais les compositions dévoilent des accents punk revendicatifs où le frontman vit ses textes jusqu'à se renverser souvent sur les planches, L'ensemble est fort agréable pour une première partie et les acolytes du brailleur envoient la purée de bonne façon avec l'attitude adéquat. Gig court, c'est un fait, mais bien envoyé, combo à suivre donc. Six groupes ce soir, alors pas de temps mort entre les prestations. Il faut vite honorer le bar avant la suite qui arrive vite, Cette suite se nomme HATE-SIX REMAINS. Hardcore encore pourrait-on dire, oui mais cette fois c'est moins épique, plus classique et surtout très (trop ?) convenu, Un frontman branché sur le 380 volts nous donne le tournis, mais au bout de quelques titres tout devient assez monotone et lassant. Rien ou pas grand-chose n'arrive à nous faire adhérer à leur démarche En ce qui me concerne, je n'ai pas trouvé ne serais-ce qu'une petite flamme d'originalité dans leur compositions, et je reste assez déçu de cette première rencontre avec eux, une autre fois peut-être ? Partons maintenant en voyage dans des terres sombres, celles du black-métal avec AESIRS Aesirs s'est construit un peu à la force du poignet et maintenant il tient bien la route. Mais ce soir, après un démarrage tonitruant, les premier titres, plus calmes et tout en ambiances, n'ont pas accroché de suite un public assez statique et peut-être réfractaire à un certain black-métal. Mais la seconde partie du set, avec des titres plus enlevés comme leur fameux « Siberian Steel », a réussi tout de même à sortir l'auditoire de sa léthargie. Et dans la foulée, une reprise du classique « Children On The Grave » de BLACK SABBATH a enfoncé le clou, tant mieux pour eux, et pour nous évidemment. Pour la formation suivante il va falloir préparer vos rouleaux de PQ, car voici les célèbres grinders Lyonnais spécialisés en scatologie, BOUNTY HUNTER,En fait nos cinq lascars explorent les terres bien connues non seulement du grind, mais aussi celles du death lourd et poisseux et du hardcore gras et sale, tout un programme évidemment. Les deux aboyeurs de service font un concours de « gruiks » et ce soir nous aurons en prime un nouveau « gruik » composé juste avant leur concert. Inutile de vous dire que l'ambiance est au rendez-vous et les envois sont boostés par les riffs remarqués du gratteux, la basse turbo et la batterie en kit et en forme. Après un an de travail où les musicos se sont enfermés dans les toilettes, ils en sont ressortis pour nous expédier leur stock de papier hygiénique et c'est le délire qui continue de bonne façon dans la salle avec déroulements intempestifs de papier. Seule déception, ce soir la lunette des WC n'était pas installée devant la scène. Sans détour comme l'on dit à la télé, voici du death brutal assaisonné au core avec OBNOXIOUS, Les Lyonnais en ont fait du chemin depuis pas mal d'années, démo, EP et maintenant album en gestation dont la sortie est imminente, et des prestations de plus en plus remarquables avec un line-up bien étudié. Et finalement le travail paie puisque ce soir nous allons carrément prendre une claque énorme avec un déluge de décibels époustouflant délivré par des musiciens complètement déchainés, précis et carrés en diable. Ça remue donc un max avec des compositions nouvelles bien sûr, mais aussi avec des retours sur leur précédent EP. Frontman charismatique aux envois précis et efficaces, gratteux remontés à bloc, bassiste au taquet et bien présent et batteur qui éclate ses fûts avec force et rapidité technique, tout est énorme ce soir. Le nouveau morceau « My Scorn », en écoute sur leur page Myspace, résume bien la tendance actuelle du quintet qui nous a surpris ce soir. Certains ne l'avaient pas vu arriver celle-la, cette baffe qui nous attendait au coin du concert. Conclusion, meilleur concert de la soirée, c'est sans appel. La soirée va se terminer maintenant avec TROÏDES qui va nous envelopper avec sa fusion métallique, rock'n'roll, funk, dub, ragga, reggae et j'en passe. Mais tout cela se résume en un seul mot « groove ». Avec Troïdes vous ne pouvez résister à leurs compositions percutantes sur la comédie humaine avec une déferlante d'attitudes scéniques qui ne vous laisse pas de marbre, c'est évident. Alors le titre de leur dernier album « Vous êtes ici...?! », vous interpelle fatalement que vous soyez métalleux pur et dur, keupon, blackeux ou bourrin du gros death. Musique vivante donc toujours dans l'esprit rock et rebelle avec un gros son un gros crossover puissant et décalé qui nous satisfait toujours en live, comme ce soir. Troïdes sur scène, ça fait du bien par où ça passe croyez-moi ! Extinction des feux dans la salle, retour au bar pour s'abreuver évidement et refaire le monde dehors par petits groupes. Ce soir ce fut bien tout simplement et les absents ont eu tort comme d'habitude, mais vous connaissez bien le public lyonnais, difficile à remuer souvent. Reste plus qu'à remercier les organisateurs encore une fois pour ce Dude Fest qui ne demande qu'à être renouvelé, mais ceci ne dépends que de vous chers spectateurs et acteurs de la scène régionale, la balle est dans votre camp. no images were found |
|
Chroniques de concerts – details