CHRONIQUES CONCERTS

Vendredi soir 25 Septembre, tous les Apaches des environs de Lyon, enfin presque, sont venus Ô Totem de Rilleux-la-Pape pour la première soirée du Dude Fest, Ce petit festival prévu sur deux jours, nous est présenté par la MJC Ö Totem de Rilleux et The Rock Runners. Quatre groupes aujourd'hui jouant dans des registres différents vont essayer de nous faire vibrer avec leurs prestations scéniques dans cette belle et grande salle. Organisation au top et bien pro, tout démarre comme prévu à 20 heures 30.

Ouverture du petit bal du vendredi soir avec ULTIMATE de la région. Petit bal, le mot n'est pas usurpé par ces quatre musicos qui comme je l'avait dit en d'autres temps jouent dans un registre heavy, chansons françaises pour retrouvailles champêtres de fin de semaine. Effectivement, ça ne vole pas bien haut et chaque musicien a l'air de jouer en solo dans son coin. Et la voix qui nous fait par moments grimper aux rideaux devient vite assez insupportable. Alors, à part le petit fan-club de cette formation, le reste du public qui commence à remplir la salle, reste bien statique et dubitatif. Vite passons à autre chose pour se vider la tête !

Changement rapide de matos pour accueillir le trio Lyonnais MSD. Alors là mes amis, nous allons recevoir en pleine poire un rock/métal « couillu », costaud et sans appel. C'est binaire à souhait avec une rythmique à décorner des bœufs. Envois enragés, soli décapants, voix « dirty », tout colle bien dans le style. Voici un combo qui progresse bien de concert en concert et tient la scène malgré un certain handicap de trio, car ce n'est pas facile à trois d'occuper une grande scène comme celle du Totem. Le show se termine avec deux brûlots à vous rendre fous, « Biker's Road » et « Insane ». En conclusion le set de MSD fut ce soir carré, énorme et implacable, il n'y a pas photo, groupe à suivre et à encourager fortement.

Parmi les groupes prometteurs de la région Lyonnaise, voici maintenant STONEBURST, stoner-métal qui commence à se faire une bonne place dans le milieu métal régional. Et ce n'est surtout pas leur show de ce soir qui contredira tout le bien que l'on pense d'eux dans le milieu. Et oui, car ce soir Stoneburst nous montre son nouveau visage avec cinq musicos en place et surtout évoluant avec une chorégraphie scénique bien étudiée qui fait mouche évidemment dans une assistance qui remue de plus en plus, chauffée à blanc déjà par le combo précèdent. Car il faut le signaler, ce soir un jeune public est bien présent et remuant, ça fait plaisir à voir. Stoneburst a démarré son set avec le désormais classique « Heroin Ship » où le côté thrash de leur stoner est bien représentatif de la musique du groupe. Et puis, de « A Shield » à « White trash », ce n'est que mouvement et cohésion avec des musiciens qui semblent avoir franchi un certain degré de professionnalisme, c'est indéniable. Les nouveaux morceaux présentés sont sans appel, c'est du pur jus rock-stoner qui coule dans nos conduits auditifs. Pour terminer, rien de tel que « Control Hate » où le groupe fait participer le public. Bien vu les gars, on se revoit quand pour prendre notre pied encore une fois ?

Peu de temps après, car ça défile vite ce soir, changement encore de style avec une formation un peu particulière, j'ai nommé PEPPERNOSTER. Alors, Peppernoster c'est quoi au juste ? Difficile à classer tout de même. C'est bien particulier d'entrée de jeu, mais il faut un certain temps d'adaptation pour comprendre la démarche du groupe. Le jeune public, lui, ne se pose pas trop de questions et s'envoie en l'air sur les compos bien « groovy » des Lyonnais; « Groovy », décalé, barré, en fusion, mais non pas en confusion, voici la première analyse de ce que nous écoutons et regardons. Contretemps à la batterie, guitare à rebours mais technique, présence charismatique du frontman ayant un goût prononcé pour le théâtre, qui éructe et passe la main (la voix ) à son acolyte gratteux par moments Tout ceci me fait penser à du Mr Bungle par instants, mais aussi à du crossover ragga-reggae lors de dérives des compositions; Accords funky, envois rock, envois métal, vous avez le choix, mais sachez que le tout est bien en place et carré, on ne joue pas n'importe quoi, n'importe comment et la musique de Peppernoster accroche évidemment et titille notre curiosité. Tel ce morceau vers la fin où l'on mélange du Rage Againt The Machine avec les Beattles, pourquoi pas ! Groupe intéressant qui marque les esprits, les esprits ouverts particulièrement. Mais au bout du compte leur show fut de très bonne facture tout simplement, bonne surprise pour ma part.

Fin des hostilités vers minuit pour ce soir, mais après cette première soirée du Dude Fest, nul doute que le public, assez conséquent reviendra demain Samedi pour le second volet avec cette fois 6 groupes sur les planches. Merci aux organisateurs, pas de problème nous somme preneurs de ce genre de manifestation.