ROCK AREA METAL FEST - FREILICHTBÜHNE / LORELEY Avec : Voir flyer en affiche |
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Date du concert : 20-08-2009 | |
Lieu : Open Air - [ Allemagne ] | |
Affluence : 6000 | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 11 septembre 2009 , réalisée par Der.Lehrer - Photographe : | |
Wacken Open Air, Metal Camp,Summer Breeze, non,cela ne vous a pas été possible cette année,mais à aucun prix vous ne vouliez vous priver d'un festival de rock metal et ,alors que l'été brûlant mais déclinant vous permettait encore de vous plonger dans l'ambiance magique d'un tel événement,il vous restait une solution .
Vous connaissez la vallée du Rhin,en Allemagne,l'une des plus belles régions de ce pays,là où le fleuve coule entre deux murailles de rochers ou de vignobles,entre Mayence et Coblence. Sur la rive droite,au niveau de Sankt-Goarshausen,village pittoresque parmi des dizaines, se trouve,comme chacun le sait ou devrait le savoir, la Loreley,le rocher de la Loreley ,figure féminine de la légende germanique,mise en vers par le grand poète Heinrich Heine au milieu du XIXème siècle. Eh bien c'est ici qu'avait lieu,cette année,pour la première fois,le Festival Rockarea,appelé aussi « Metal Fest Evil »,que certains avaient peut-être connu à Losheim (Sarre),les années précédentes. Disons d'emblée qu'il s'agit d'un festival à taille humaine,sans prétention compte tenu des dimensions du site -environ 6000 spectateurs étaient attendus,un festival organisé et mis sur pied dans un cadre magnifique, un amphithéâtre construit en 1939 – pourquoi cette année-là ?- avec une seule scène dans un écrin de verdure et une acoustique que de nombreux concurrents pourraient envier. Sans parler de la programmation! On y reviendra plus loin. On a pensé à tout,sécurité discrète et courtoise,respect de l'environnement,hygiène rigoureuse, Les nombreuses boutiques de merchandising étaient installées sur un terrain agricole séparé,un pré herbeux,tout proche du camping et du parking. Les lieux les plus fréquentés,notamment pendant les changements de plateaux,étaient bien entendu les buvettes où la bière coulait à flot, les stands de saucisses grillées et autres spécialités régionales. Un détail : ici on n'a pas adopté le principe du verre ou gobelet consigné. A quelques pas de l'unique scène,un point de rendez-vous apprécié « Meet and Greet »,où les fans pouvaient échanger librement quelques propos avec leurs musiciens préférés,leur demander une photo ou un autographe,lieu accessible à tous,pas de barrières,pas de contrôles. Bref,un petit vent de liberté soufflait sur ce festival. Abordons maintenant l'aspect musical et artistique de cette manifestation,avec ses points forts et ses points faibles. Un regret : concert de metal signifie la plupart du temps pogo ou slam.Ici les amateurs de pogo et de slam ont été frustrés,aucun espace suffisant entre la scène et les dernières marches de béton, un amphithéâtre n'est pas une fosse. Les jeunes et les adolescents -nombreux-ont dû se contenter de headbanguer (quel joli verbe!),de lever les bras,de crier « Zugabe » (rappel,en français). En dépit de cette petite déception et de la météo défavorable le vendredi après-midi,une authentique bonne humeur a régné sur l'ensemble du festival,sans le moindre incident notable. Quarante-deux groupes devaient se produire au Rockarea sur 3 après-midis et soirées,en fait les Suisses d'ELUVEITIE sont arrivés en retard et n'ont pas joué,mais cédé une partie de leur temps à KREATOR. Excepté ce contre-temps,le running-order était respecté à la perfection , pas de perte de temps , chacun pouvait apprécier sans le moindre stress la prestation des groupes qu'il souhaitait absolument ne pas manquer... Alors,parlons-en enfin de ces groupes,des plus connus,des géants à la notoriété internationale aux plus modestes,aux plus anonymes .Des représentants du death,du thrash,du black ,du metal- core,du power,du heavy etc.,des gloires européennes ou américaines comme AMON AMARTH, KREATOR,HAMMERFALL ...ou AGNOSTIC FRONT , ou des formations allemandes avant tout ,qui étaient là pour faire la preuve de leurs talents et de leurs qualités,avec des succès variables, il y en avait pour tous les goûts . On y reviendra. Le soir, après le dernier set du dernier groupe,vers une heure du matin,la fête se poursuivait au Biergarten,l'un des plus fameux d'Allemagne,surplombant le Rhin majestueux,étincelant de mille feux , la bière,encore et toujours plus,la musique de plus en plus fort ,quelques métalleux de tous les âges ne tenaient plus sur leurs jambes,se serraient dans leurs bras...ou se laissaient aller à d'autres excentricités! Mais pas la moindre violence,ambiance festive et gentille. Un véhicule de la Polizei veillait discrètement sur le parking tout proche. Venons-en aux principaux groupes qui se sont succédé du jeudi au samedi, sans nous appesantir sur l'aspect technique de leurs prestations respectives. Il s'agit , dans ce récit , de mettre en valeur des « groupes cultes » et de faire découvrir des formations qui débutent ou qui sont jusque là restées dans l'ombre. Nous avons choisi de suivre la chronologie , du 20 au 22 août. Ce texte n'est donc pas un live-report,mais un récit qui ne comporte pas de photos,un récit personnel donc subjectif, d'où il ressort que ce festival,dans sa globalité,est conçu dans un esprit germanique, d'abord et surtout destiné à un public allemand,ce que l'on peut concevoir. Ce qui explique pourquoi plusieurs groupes allemands originaux et talentueux,chantant dans leur langue, ne sont jamais invités en France : exemple LETZTE INSTANZ. Le jeudi 20, c'est le groupe de grind d'Allemagne du Nord, EXCREMENTORY GRINDFUCKERS un nom explicite qui ouvre le festival,à 18h45 , alors que le public est encore clairsemé. C'est du grind lourd et gras,qui donne le ton en excitant quelques gars costauds au bas des gradins. Christus,leur batteur,déclare qu'ils aimeraient bien jouer en France, pays où ce « genre »,comme ils disent, est de plus en plus apprécié.Comme ULTRA VOMIT chez nous. A 20 heures,c'est BELPHEGOR,les Autrichiens de Salzburg,ville de Mozart,qui vont attirer un public déjà plus conséquent et qui ne sera pas déçu par la prestation de ces death-black métalleux. Avec un nouveau guitariste,ils joueront quelques morceaux de leur prochain album. Succès. Plus tard,ce sont les musiciens d'un groupe allemand »antiraciste et antifasciste » ,végétaliens et engagés,les 5 gars de HEAVEN SHALL BURN qui vont investir la scène pendant une heure. Fondé en 1996,ce groupe de death/thrash avec quelques traces de « metalcore » s'est surtout fait connaître Outre-Rhin en 2008 par son album « Iconoclast ».Groupe populaire en Allemagne. Le clou de cette première soirée est le groupe connu et reconnu , aimé ou pas,HAMMERFALL, que nous avons vu plusieurs fois en Rhône-Alpes, et qui « traîne » derrière lui tous les clichés possibles et imaginables. Au Rockarea Festival,ils ont joué avec conviction devant leurs fans. Les groupes qui entament l'après-midi du vendredi 21 n'ont pas de chance,en effet une pluie froide ininterrompue a fait fuir les quelques spectateurs déjà présents à 12h30. Les courageux, frileux et trempés,ont pu voir et entendre CLEAN STATE,des Luxembourgeois qui se disent proches de ZUUL FX et de ...BLACK BOMB A ! Tout en admirant IN FLAMES. En tout cas,ils sont sympas,mais n'ont joué que peu de temps du death metal tout à fait honorable. De même,le groupe suivant,WANDERREIGEN,garçons et filles,a été contraint d'abréger son set en raison du temps exécrable et de problèmes techniques. C'est dommage,car ils avaient gagné leur participation à ce festival lors d'un concours en 2008.(folk rock). Vers 14 heures,le groupe sarrois de thrash/death GODSLAVE composé de 5 musiciens expérimentés,semble-t-il,monte sur scène. Ce groupe autoproduit a plus de chance que les deux qui l'ont précédé. Un soleil timide redonne un peu d'ardeur à tout le monde et finalement,les GODSLAVE ont été applaudis. Il ne pleut plus,les gens sortent des buissons et des fourrés pour se rapprocher de la scène. Le groupe qui va se produire maintenant vient de publier son deuxième album,on commence à le connaître en France,on en parle. Il s'agit des cinq lycéens de Stuttgart,moyenne d'âge 17 ans. HACKNEYED,c'est eux. Quelle maturité et quel talent prometteur! Un death carré,puissant, rigoureux. Ils quittent déjà la scène sous l'ovation du public,puis vont bavarder en toute simplicité avec leurs admirateurs. Le chanteur,Philipp,est très entouré... Vers 15h30,le groupe de Düsseldorf fondé en 2003, CALLEJON,est déjà installé,prêt à nous montrer de quoi il est capable. Ce quintette pratique essentiellement un mélange de metalcore et de hardcore...Ils semblent avoir « leur » public. Notons que leur nom,en espagnol,signifie « impasse »...Pur hasard. Le groupe DIMPLE MINDS qui prend le relais vient de Brême,grand port allemand sur la Mer du Nord. Ces anciens punks aiment le football,les femmes et ...la bière. Ces thèmes constituent la ligne directrice de leurs textes et le metal qu'ils jouent est assez quelconque. En tout cas,ils ont un public jeune qui crie et qui rit. Enfin une formation que les métalleux français doivent plus ou moins connaître :c'est MAROON. On a dû les voir à Lyon il y a quelques années. C'est un groupe allemand de thrash,originaire de Thuringe (ex.RDA),qui sait allier la brutalité et la mélodie. A leur sujet,certains spécialistes parlent de « metalcore raffiné ».Quoi qu'il en soit,l'interprétation de leur nouvel album »Order », devant des gradins bien remplis, a été efficace et très applaudie. Par certains côtés,ils font penser à CALIBAN.(voir chronique sept.09). Quant à ENDSTILLE,dont le nom figure sur les T-shirts de nombreux spectateurs, ils ne nous laisseront pas indifférents,loin de là. Leur spécialité est le black oldschool, avec leurs riffs percutants et parfois franchement brutaux, c'est un groupe majeur aujourd'hui en Allemagne, notamment au Nord,puisqu'ils viennent de Kiel. Encore un détail: sur le plan musical,ils se disent assez proches de NARGAROTH....Idéologiquement non! A 20 heures tapantes,ce sont les Suédois du groupe SABATON qui investissent la scène, alors que la nuit n'est pas loin et que certains spectateurs arrivent tardivement ,dans l'attente de la tête d'affiche. Les adeptes du power metal peuvent profiter d'un bon spectacle,axé sur le thème de la guerre...qui serait un art! Sans commentaire.(Album 2008 : « Art of War »).Ils ont une certaine parenté ou admiration avec/pour MANOWAR. Ils se disent proches aussi de Peter Tägtgren (PAIN,HYPOCRISY). Quoi qu'il en soit,SABATON est l'un des groupes les plus téléchargés en Allemagne,ce ne doit pas être le cas en France. Les Bavarois de Munich SCHANDMAUL dont le nom est tout un programme,s'ils sont peu ou pas connus en France, font partie des groupes les plus populaires chez nos voisins,ils fréquentent la plupart des festivals métal de leur pays. Tout de noir vêtus,ils vont interpréter des chansons style folk médiéval avec cornemuse,obtenant un franc succès. Ils nous rappellent un peu IN EXTREMO ou SUBWAY TO SALLY. Ces quatre derniers groupes,à savoir MAROON,ENDSTILLE,SABATON et SCHANDMAUL, occupent un place de choix dans ce festival,mais en Europe du Nord et en Europe centrale en général. L'événement tant attendu pour cette deuxième soirée de Rockarea 2009 ne va pas tarder à se dérouler devant une foule compacte qui pourra ainsi se réchauffer (car il fait plutôt frais sur la Loreley). Cet événement,c'est bien sûr AMON AMARTH ! La semaine précédente,les Vikings étaient au Summer Breeze,en Juin au Hellfest. Ils seront prochainement à Lyon. La scène va s'embraser,dans tous les sens du mot,un spectacle gigantesque pour les yeux et les oreilles,le public est déchaîné:il a devant lui l'un des plus importants,des plus talentueux groupes de death metal d'Europe , voire du monde,dont la valeur artistique est incarnée par son chanteur charismatique,l'ineffable Johan Hegg,qui ,brandissant la fameuse corne, s'écrie: »Prost! » (à votre santé) . La foule en délire lui répond spontanément. Une émotion rare traverse l'amphithéâtre bondé. Du son,du feu ,des rappels,des applaudissements, bref,le bonheur. Ainsi s'achève cette deuxième journée du Festival Rockarea. La journée du samedi 22 août sera très ensoleillée et l'affluence encore plus nombreuse que les deux jours précédents. Il est 12h30,très ponctuels,les cinq coreux New Yorkais du groupe AGNOSTIC FRONT ont commencé à jouer. Nous traversons à pied les champs qui entourent le site du festival,à des kilomètres à la ronde,le son extraordinairement puissant de la batterie et la voix unique du chanteur Roger Miret inondent la campagne rhénane. Mais une fois sur place,nous constatons avec surprise et un peu de déception que la plupart des gradins sont vides – les gens déjeunent tranquillement à l'ombre des grands chênes - .Seuls quelques passionnés se sont regroupés à un mètre de la scène,écoutant « religieusement » -si l'on peut dire- le groupe légendaire de New-York ,au parcours assez mouvementé,qui s'est arrêté en 1993 pour reprendre en 1998,mais qui ,au bout du compte ,aura sorti,sauf erreur,14 albums. Ici,au Rockarea,pas de pit,pas de pogo,c'est dommage! Mais quelle présence sur scène,quelle maîtrise,quelle rigueur...et quelle voix! Malheureusement,nous n'avons pas pu les approcher après leur show d'une heure. Les quatre groupes suivants sont les gagnants de ce qu'on appellerait chez nous un tremplin. Ils sont issus de différents Länder fédéraux. Chaque groupe joue environ 30 minutes,dans des registres différents. Il s'agit d'abord du jeune combo ICON , venant de la Sarre (death assez bon), ensuite un groupe plus original, qui défend les femmes enceintes (il y en a peu en Allemagne, c'est vrai). Ce groupe de hardrock qui laisse le public perplexe s'appelle MUTTERSCHUTZ, il vient de la Sarre. Créé en 2001, il s'inspire du heavy des années 80.Le chanteur,handicapé, a une belle voix forte,il ne quitte pas son fauteuil roulant. Espérons pour eux qu'ils auront su faire passer leur message. Musicalement,c'est très moyen,dirons-nous. Le groupe NOISE DRUG qui leur succède s'était fait remarquer – en bien – en 2008,au Rockarea qui avait lieu,comme on l'a dit plus haut ,à Losheim am Stausee (Sarre).Les organisateurs les ont donc réinvités à la Loreley,ce sont des musiciens très jeunes qui ont convaincu les spectateurs du même âge. Ils progresseront en prenant de la maturité. Il est 15h30 quand les quatre jeunes musiciens de LAMERA, groupe de thrash connu à Mannheim, montent sur scène pour se défouler,devant un public pour l'instant jeune et instable. En effet, les gens vont et viennent,s'assoient, se relèvent,comme s'ils attendaient quelque chose de plus consistant . Ce sera ,pour une heure,le groupe LETZTE INSTANZ que tous les métalleux allemands connaissent et respectent. Quel contraste avec les formations underground dont on vient de parler assez rapidement! Aux allures d'ecclésiastiques,soutane ou costumes sombres,ils délivrent, chanteur en tête,une musique médiévale vivante, dynamique et harmonieuse,qui ne laisse personne indifférent. Souvenez-vous de leur récent album « Schuldig ».Pavillon 666 leur avait consacré une chronique et une interview il y a près d'un an. Ils nous rappellent un peu IN EXTREMO ou SUBWAY TO SALLY , voire à certains égards,CORVUX CORAX. Le chanteur,un homme d'âge mûr, chante des textes intelligents dans la langue de Goethe. C'est la raison pour laquelle , m'a -t-il dit un peu dépité, le groupe LETZTE INSTANZ n'est jamais invité en France,confirmant ainsi ses déclarations dans l'interview du 17/01/09 . D'autres groupes chantant en allemand affirment la même chose. On le déplore vivement. TOKIO HOTEL et RAMMSTEIN ont joué en France. Pourquoi alors ? En guise de récréation,les festivaliers de Rockarea auront droit ensuite à un numéro plus visuel que musical. Les alternatifs de AOK (Anal oder Kot...tout un programme,restons décents) vont amuser une partie du public en essayant de l'impliquer dans leurs jeux scato-métallo-débiles. Deux membres du groupe,c'est le cas de le dire, se mettent à jouer et à chanter un « metal punk » revendicatif et rebelle en exhibant leurs attributs virils,puis ils jettent des salades,oui des laitues, sur les gens. Certains rient,d'autres observent, dubitatifs... Les cabarettistes de AOK vont rapidement céder la place à un groupe « sérieux »,non,normal! Les amis d'EDGUY, les Allemands du groupe BRAINSTORM, pratiquent un heavy- ou power- metal d'un niveau très convenable (ils sont venus à Lyon en 2004).Ce quintette créé en 1989 est encore jeune et a réussi à se constituer une base de fans solide et fidèle dans toute l'Allemagne et on écoute leur musique sur les radios spécialisées. Ils vendent bien leurs CDs... La formation qui se présente devant nous maintenant est l'une des dernières de ce festival, mais pas la moindre. Pour nous qui ne la connaissions pas,elle aura été une révélation,la vraie découverte de ces 3 jours. Il s'agit des Britanniques ONSLAUGHT, groupe de thrash énergique,comme on l'aime, au répertoire varié, jamais ennuyeux. Fondé en 1983,il comprend actuellement cinq membres Ils ont eu un parcours chaotique, commençant par le punk hardcore,se sont séparés, ont changé ,comme de nombreux groupes,de line-up. A notre connaissance,la France n'est pas leur terrain de prédilection. Dommage! Ils viendront ou reviendront bien un jour... En tout cas,ce soir ils ont obtenu ce qu'ils méritaient :la consécration. L'un des responsables de la programmation s'empare du micro pour annoncer « eine wichtige Nachricht ». Quoi? Un problème?Une défection? Traduction: »cette importante nouvelle » concerne le groupe suivant,les Suisses d'ELUVEITIE ne joueront pas. Leur bus est resté bloqué dans un embouteillage monstre sur l'autoroute. En fait,ils ont une heure de retard,mais l'heure c'est l'heure,il faut respecter le timing et le groupe de « folk,pagan metal »,désolé,présente ses excuses au public déçu...Mais le malheur des uns fait le bonheur des autres. Ainsi KREATOR pourra jouer un peu plus longtemps. On ne présente plus les Allemands de KREATOR , génies du thrash dans ce qu'il a de meilleur. Ils n'ont pas d'âge,ils sont intemporels, »un mythe vivant ».Dans un nuage de fumée opaque, colorée par un jeu de lumières bien préparé, on distingue à peine les silhouettes des musiciens installés pour une heure et demie. Seul le frontman,Mille Petrozza,sur le rebord de la scène, se détache de l'ensemble.On le voit,on l'entend. A cinq reprises il se félicite de jouer pour la première fois dans ce cadre enchanteur de la Loreley,autre légende de l'Histoire,pourtant pas très éloignée d'Essen,la ville de la Ruhr,berceau de KREATOR. Bien sûr,ils vont reprendre les chansons de leur récent « Horde of Chaos »,et de nombreuses autres plus anciennes. La fumée s'est dissipée,l'ensemble du groupe est enfin visible,ça bouge dans les rangées,sur et entre les gradins,ça hurle. Combien de rappels, trois,quatre...on ne sait plus.Un grand moment d'émotion et de fraternité. KREATOR,souvent imité,jamais égalé. Inoubliable. C'est le groupe anglais BOLT THROWER qui clôturera,au delà de minuit,le festival Rockarea 2009.Cet excellent groupe de death metal à la renommée internationale, a la lourde tâche,à la fois de succéder à KREATOR sur scène,et de mettre le point final à cette fête du metal au bord du Rhin. A plus de quarante ans ,le chanteur de BOLT THROWER se dépense physiquement comme un adolescent. C'est en 1987 qu'ils se sont lancés à Birmingham. A leur actif,de nombreux albums et de nombreux concerts ,toutefois plus rares ces dernières années. On dit qu'ils se sont fait prier avec d'accepter de se produire au Rockarea 2009,comme « super tête d'affiche ». Leur succès,ici et maintenant,a été sensiblement identique à celui de KREATOR. ROCKAREA 2009 a vécu. Certes,comme on a pu le constater,les groupes étaient de qualité inégale,certains débutaient,d'autres ont visiblement fourni peu d'efforts,d'autres encore ont été défavorisés par la météo,mais on a eu affaire,globalement,à une organisation bien rodée. Quant au public,essentiellement allemand,il était bon enfant,à la fois connaisseur et motivé, compréhensif et sans complaisance. Non,ce n'était pas WACKEN OPEN AIR.Rockarea ne semble pas courir le risque de devenir une manifestation commerciale. Pour ma part,je retiens au hit parade AMON AMARTH,KREATOR,BOLT THROWER, ONSLAUGHT et HACKNEYED. no images were found |
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