CHRONIQUES CONCERTS

En ce dimanche soir, le groupe américain de rock indépendant The STATIC AGE doit donner à Illkirch, juste à côté de Strasbourg, le second et dernier concert en France de sa tournée européenne pour promouvoir leur dernier disque « I/O ».
Une fois arrivé sur place j’apprends que le groupe a tout simplement et purement annulé le reste de la tournée depuis la veille ! Eh bien, ça commence bien ! Une affiche sans tête d’affiche…Encore du jamais-vu pour moi ! Qu’à cela ne tienne, les vaillantes premières parties continuent la tournée en faisant cavaliers seuls, ce qui est tout à leur honneur.
C’est donc au Stunt Area, un hangar transformé en bar-salle de concert décoré aux couleurs de choppers et autres superbikes que se déroule ce live un peu étrange…

Et il faut avouer que l’arrivée de TOM MESS, artiste un peu spécial venu de Karlsruhe ne va pas arranger les choses… Le bonhomme est seul face au public avec une guitare folk, et enchaîne quelques accords en guise de morceaux, tout en posant par-dessus sa voix très bizarre (style Barry White par moments). Et bon sang ce qu’il chantait faux ! Désolé petit Tom, c’était tout simplement atroce ! A oublier…


Passons au second groupe, qui n’était pas prévu à la base, mais appelé en dernière minute pour boucher les trous sans doute. LENA WHITE est une formation alsacienne, composée d’une chanteuse-guitariste (la Lena White en question), d’un batteur, d’un guitariste, d’un bassiste, et d’un homme orchestre enchaînant djembé, didjeridoo, maracas et tambourin. C’est du pur pop-rock, musicalement très bon et intéressant, qui pourrait peut-être gagner en maturité si le rythme serait un peu moins mou, et si les textes en Anglais ne relevaient pas d’Olivia Ruiz (malheureusement, mais ne rentrons pas dans les détails)… Une excellente section rythmique basse-batterie, la présence dépaysante d’instruments originaux et la voix impeccable de la chanteuse sont les atouts majeurs de la formation. Petit moment assez sympa je dois l’avouer, même si la sueur, les cheveux longs et la bonne grosse disto commencent à sérieusement manquer à cette soirée.

Et même si tout ça ne viendra jamais ce soir, le dernier groupe (soit la première partie initiale se trouvant donc en tête d’affiche pour le coup) a su insuffler au public (qui se trouvent être à cette heure-ci les roadies, les barmans et moi-même) l’énergie manquant cruellement à cette affiche. La musique du trio allemand de CLAP YOUR HANDS TWICE se résume assez simplement : bonne dérouille de guitare bien crade, ligne de basse simple et claquante, le tout saupoudré par un tambourineur qui sue et qui cogne ! Les deux frangins (guitare-chant et basse-chant) chantent en Anglais à l’unisson des lignes mélodiques énergiques tout en maltraitant leurs cordes à gros coups de médiators (la corde de ré de la SG du frangin guitariste n’aura pas tenu le coup…) ! Ah une bonne dose de rock-punk énergique (et pas punk-rock, ne confondez-pas !) qui relève l’ambiance un peu morne de la soirée (roadies fanatiques oblige).

Bien que déçu par la non-présence de The STATIC AGE (oubliais-je de préciser pour des raisons d’accouchement un peu précipité d’une des dulcinées d’un des membres du combo d’après ce que j’ai compris), ainsi que par l’affluence assez misérable, la soirée s’est plutôt bien passée, des rencontres sympathiques au bon petit groupe sans prétention qui clôt le show. Je dis à bientôt au Stunt Area que je vais sans doute rapidement retrouver, puisque le lieu propose régulièrement de bons concerts metal !