MISERY SIGNALS - PARIS Avec : Decline of Sanity, Dust Theority, The Number 12 Looks Like You, Your Demise, Misery Signals |
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Date du concert : 05-09-2009 | |
Lieu : Batofar - [ 75 ] | |
Affluence : NC | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 09 septembre 2009 , réalisée par Aris3agaiN - Photographe : Aris3agaiN | |
En ce samedi de la rentrée, le rendez-vous incontournable pour tous les fans parisiens de hardcore et de metalcore se trouve sur la Seine, dans le treizième arrondissement. Sur une sympathique petite péniche rouge appelée le Batofar. Si vous ne connaissez pas le chemin, vous risquez de chercher un peu. Ce soir, pour ma première venue dans cette salle, j'avoue avoir eu la chance de tomber sur deux fans qui m'ont gentiment escortée jusqu'au bateau. Ici, ni chichis ni folie des grandeurs de la part des groupes, les musiciens sont posés et font du skate sur le quai. Les fans, quant à eux, arrivent petit à petit et terminent leur pack de bière avant de pénétrer dans la salle de concert.
Le premier groupe à jouer est DECLINE OF SANITY. Ce devrait être Nightshade, mais ces derniers ont annulé au dernier moment, laissant le créneau libre pour les Parisiens de Decline. Le son est plutôt bon et les musiciens énergiques. Au niveau musical, c'est du metalcore assez puissant, avec un chanteur à la voix gutturale et un guitariste qui assure les passages clairs. Un peu classique, mais plutôt efficace. Le public se montre au début assez froid face à la musique du combo parisien, mais applaudit finalement entre les chansons. Pour ma part, c'est une bonne découverte et un groupe avec beaucoup de potentiel. Le concert se termine après une vingtaine de minutes de set, Decline of Sanity nous a délivré une bonne prestation, compte tenu des circonstances. A revoir avec Livarkahil, le 24 octobre prochain, à la Scène Bastille, pour tous ceux que ça intéresse ! Le deuxième groupe local ajouté à l'affiche s'appelle DUST THEORITY et rassemble déjà un peu plus d'adeptes, puisque la salle commence à se remplir doucement. Le combo a visiblement bien fait sa promo, car plusieurs personnes m'ont déclaré être venues à la suite de messages sur les différentes plates-formes internet. Là aussi, ça joue dans un metalcore assez mélodique et classique, mais pas inintéressant pour autant. Les musiciens sont carrés, le chanteur est sympathique et efficace et les Dust Theority nous proposent un set très énergique, malgré quelques petits soucis techniques et un son un peu inégal. Le groupe joue, lui aussi, une petite demi-heure, avant de sortir de scène sous les applaudissements de ses admirateurs. Une excellente découverte et un bon groupe de scène, avec là encore un grand potentiel. A revoir en décembre, à l'Espace B, pour tous les amateurs de metalcore mélodique. Le troisième groupe, américain, s'intitule THE NUMBER TWELVE LOOKS LIKE YOU. Les fans nous assurent que c'est une tuerie sur scène, les novices restent perplexes et s'attendent à tout. Dès les premières notes, on se retrouve face à un chanteur d'origine asiatique complètement déjanté et surexcité, qui court en long et en large de la scène, fait des accrobaties sur la barre de l'escalier de droite, tente de s'accrocher au plafond. Scéniquement parlant, ils peuvent rappeler les Dillinger Escape Plan et autres groupes de mathcore. Musicalement parlant, c'est assez barré, et ça passe de la violence totale avec un chanteur à la limite de l'hystérie à des passages quasiment jazzy. Déroutant et étonnant, ce groupe de mathcore expérimental (apparemment, c'est leur étiquette la plus commune) ne laisse pas en tout cas indifférent. A leur sortie de scène, on trouvera des fans ravis déclarant qu'ils sont excellents en live et d'autres toujours aussi perplexes qui n'ont pas vraiment apprécié la folie et l'hystérie du chanteur. A vous de choisir votre camp, en tout cas, on aime ou on n'aime pas, mais on en parle. Tous les fans de hardcore s'agglutinent devant la scène pour YOUR DEMISE. Le combo venu du Royaume-Uni vient de changer de chanteur et ça se sent tout de même un peu sur scène. Le son n'est pas des meilleurs, voire quasiment mauvais, selon les morceaux. Les guitares s'avèrent par moments presque inaudibles, alors que les riffs des compositions ont l'air assez intéressants. On ne peut pas nier, cependant, que le groupe est ultra efficace et énergique sur scène. Malgré une mauvaise réception du chanteur, lors de son stage diving (la scène n'est pas bien haute, mais ce genre de choses n'est jamais agréable...), le public se montre très chaud et "mosheur" à souhait, durant tout le concert. C'est donc un bon concert, salué assez unanimement par la fosse. Mais on attend maintenant les rois de la soirée, nos Canadiens de Misery Signals. Après un changement de set assez long, c'est au tour de la tête d'affiche de monter sur scène, sous les ovations d'un public qui paraît en partie conquis d'avance. Le groupe présente, ce soir, son dernier album, sorti en 2008, "Controller" (produit par M. Devin Townsend, svp !). Pour ceux qui ne connaissent pas du tout MISERY SIGNALS, ce combo canadien donne dans le metalcore / hardcore mélodique, et on peut dire que la scène, ça les connaît. Totalement dans son élément, le chanteur Karl se montre souriant, efficace et extrêmement énergique tout au long du set. Et on peut dire que ses fans le lui rendent bien, puisque les moshs deviennent incessants dans la péniche, sous le regard ravi des musiciens. Au niveau de la set list, le groupe tape surtout dans le premier album, "Of Malice and the Magnum Heart", avec notamment "The Year Summer Ended In June" et l'excellente "The Stinging Rain", mais aussi bien entendu dans sa dernière sortie en date, avec le magnifique enchaînement de "Reset" et "Homecoming". Le concert se termine sous les applaudissements avec "A Victim, A Target ", devant une fosse déchaînée et extatique, après une heure de show environ. Misery Signals est définitivement un très bon groupe de scène et fait partie de ces combos respectables sur les planches, que l'on aime ou pas leur musique. Un grand bravo à eux et vivement leur prochain show en France. La soirée se termine relativement à l'heure, grâce à un assez bon rythme sans trop de temps morts. On aura donc passé un bon moment, avec cinq groupes de qualité, même si les deux premiers étaient un peu décalés par rapport à l'affiche de base et malgré quelques petits soucis techniques. no images were found |
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