CHRONIQUES CONCERTS

 Beaucoup de monde ce Samedi soir à l'Assomoir, bar rock de St-Etienne, pour une affiche de trois groupes orientés punk/rock/fusion. C'est à Pilier Nord que l'on doit l'organisation de cette soirée qui promet d'être remuante dans le style, alors keupons de tous poils et autres rebelles, videz vite votre verre de mousse pour aller devant la scène accueillir la première formation de petits agités.

Première "raïa", premier combo, voici OÏBARA qui démarre à fond les manettes (pas les canettes) en nous envoyant un punk/rock efficace et carré. Deux grattes, deux brailleurs, une basse puissante avec ryhtmique binaire, il y a tout pour plaire, ça le fait grave pour un premier groupe mordant, qui en veut. Idéal pour ouvrir la soirée, Oïbara respire l'énergie et crache son punk sans faiblir. Leurs compos accrochent un public observateur plus qu'acteur pour l'instant. La set-liste épuisée, on nous lance une petite dernière aux accents de "Back In USA" et le tour est joué. Court mais intense, pas mal du tout !

Après le punk/rock, voilà le rock/punk énervé et revendicatif de FLAAF qui donne ce soir son dernier concert pour une mort programmée. Tous les amis et curieux sont venus pour l'évènement. Un show de Flaaf ça ne se rate pas, alors le dernier, vous pensez ! L'ambiance devient vite très remuante, ça brasse un max devant la petite scène de l'Assomoir. Ca saute de partout de la scène au bar. La chorégraphie des musicos est bien sentie, les riffs pleuvent et le frontman enragé et engagé nous lance des textes tranchants comme une lame de rasoir. On fait durer le plaisir de jouer, on se désaltère sur les planches où le frontman de Troïdes vient en guest vocal pour une belle reprise de Sepultura, le classique "Chaos A.D.". Le groupe termine sur un lent dégradé de guitare/basse et un larsen qui siffle encore dans nos oreilles. C'est fini pour Flaaf, mais nul doute qu'une autre formation reprenne le flambeau avec certains de ses membres, et c'est tant mieux.

L'heure tourne, alors TROÏDES essaye de vite s'installer pour achever une assistance qui semble encore plus importante et acquise à leur musique. Il faut le reconnaitre, Troïdes avec sa fusion rock/punk/metal/ragga et j'en passe, est très attendu à chacune de ses prestations et ce soir, c'est la même. Dès le premier morceau, ça vole dans tous les coins, Troïdes délivre un groove imparable et festif au possible qui est très communicatif. Le chanteur/frontman, bouteille de rouge à la main, est intenable, virevolte dans tous les sens et derrière lui, ça assure. Une basse aux accents parfois un peu funky, des grattes thrashisantes à l'occasion, une rythmique souvent rock n'roll, c'est énorme. On en veut encore et encore malgré l'heure fatidique d'extinction des feux qui s'approche inexorablement. Alors le combo termine dans un déluge de rock "high energy" et débranche tout. Dommage on en aurait bien repris encore une louche. Mais ce sera pour une prochaine fois, car cette formation est à suivre de très très près, excellent sur scène, tout simplement.

Dans un bar ou la moitié des lumières est éteinte, tout le monde s'active et vide rapidement les lieux avec l'impression d'avoir passé un bon moment ce soir, une tranche de vie en quelque sorte. Merci à tous, orga, groupes et public, à bientôt dans ces lieux pour d'autres aventures underground.