SEPULTURA - PARIS
Avec : SEPULTURA
  Date du concert : 16-07-2009
  Lieu : Nouveau Casino - [ 75 ]
  Affluence : NC
  Contact organisateur : http://www.base-productions.com
 
 
 
  Chronique : 18 juillet 2009 , réalisée par Pump-Kins - Photographe : Pump-Kins
   
 Nombreux sont les préjugés qu'entretiennent les puristes de Max Cavalera contre le nouveau vocaliste de Sepultura, Derrick Green : "Depuis qu'il est là, c'est de la [passage censuré]", m'avait-on dit. C'est donc la tête pleine de critiques au sujet de la formation brésilienne que je me rendais au Nouveau Casino. Cette salle semble en effet très petite pour un groupe de cette envergure, mais il faut avouer que le départ de Max Cavalera du groupe (et précédemment de son frère, Igor) a fait déserter bon nombre de leur fans. Sepultura qui, à l'heure actuelle, ne contient plus aucun membre fondateur du groupe, a donc beaucoup à prouver.

 

Certes les portes ouvrirent une heure après l'horaire annoncé, mais cela n'entrava en rien l'enthousiasme du public qui, dès que les lumières baissèrent, commença à scander le nom du groupe. Pourquoi si tôt ?, me demandais-je. Pour la simple et bonne raison que Sepultura n'a pas de première partie et entame un set d'une vingtaine de morceaux dès 20h30. Le groupe est tout d'abord là pour faire la promotion de leur album A-Lex (2009) avec la présence de sept morceaux issus de cet opus, (dont quatre à l'ouverture du set) tels que "What I Do!", "We've Lost You" ou encore, "Filthy Rot". Cependant, ils ne renient pas le passé turbulent de la formation brésilienne, et vont même piocher dans les albums les plus anciens de Sepultura : Morbid Visions (1986) avec le titre "Troops of Doom", Schizophrenia (1987) avec "Septic Schizo", mais aussi Beneath The Remains (1989) avec "Mass Hypnosis" ou "Inner Self".

Bien sûr, le chant bien reconnaissable de Max Cavalera va manquer aux fans de la première heure, mais Derrick Green sait comment combler cette différence, chose qu'il ne peut pas faire sur album. En effet, ce jeune homme est né pour la scène ! Comparé au flegme imperturbable de Max Cavalera, Derrick Green nous paraît intenable. Il arpente la scène, saute, bouge en rythme, et son énergie est communicative : le pit pogote tout en fredonnant leurs airs entrainants. A ses heures, il se met derrière un gros tom, et ajoute ainsi une sonorité encore plus "tribale" aux morceaux. De leur côté, les musiciens produisent une toute aussi bonne prestation. Andreas Kisser, à la guitare, déborde, lui aussi, d'énergie, ce qui n'entache pas la précision de ses riffs, ni l'exactitude de ses magnifiques soli. Quant au batteur, Jean Dolabella, dur pour lui de se mesurer sur ces même morceaux à ses prédecesseurs, maîtres incontestés, Roy Mayorga et Igor Cavalera. Mais il y arrive avec brio.

Le groupe, sans en faire trop, reste proche de son public et s'adresse plusieurs fois à lui pour introduire certains morceaux. Ils gardent même beaucoup d'humour en entamant le fameux morceaux "Brazil" version métal, mais aussi, plus tard, une intro de Black Sabbath. Comme de bien entendu, le rappel est "Roots Bloody Roots" et l'auditoire s'en donne à cœur joie.

Si les derniers albums de Sepultura ont déçu beaucoup de fans, cette prestation les aura tous mis d'accord : Sepultura, maintenant, c'est en live qu'il faut les voir.


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