CHRONIQUES CONCERTS

Les fans d’electro-dark étaient conviés samedi soir au double 6 avec deux groupes made in France : les célèbres Tamtrum, à la mode ces derniers temps et dont le nouvel album a reçu des avis plutôt mitigés et le groupe Arsch dolls qui ont pour habitude de laisser un souvenir de leur prestation scénique à tous ceux qui y ont déjà assisté.

A l’ouverture du double 6 peu de temps avant le début des hostilités, la salle est vide et pour cause il y règne une chaleur infernale, le public tout de noir vêtu attend donc dehors en silence, l’ambiance est au calme plat, pour l’instant…en réalité c’est le calme avant la tempête !
Quand Arsch Dolls arrive, sanglé de vinyle, le visage ensanglanté, le public s’approche timidement, d’ailleurs les fans venus pour Tamtrum resteront souvent dehors pendant le set du premier groupe. Arsch dolls ne déçoit au final pas grand monde, beaucoup les découvrent et certains fans de la première heure sont présents également. Pendant près d’une heure le groupe va ainsi nous offrir le show pour lequel ils sont réputés, c'est-à-dire une ambiance gore poussée, à faire croquer de la viande crue par les membres du public, (pour les plus courageux) d’ailleurs, l’un d’eux se retrouvera même sur scène fouetté par des intestins en latex après avoir été couvert de sang par une danseuse, c’est tout dire…
D’ailleurs, lorsque les trois membres arrivent, on pourrait facilement les prendre pour des cénobites tout droit sortit d’un livre de clive Barker pour nous amener un peu d’enfer ( peut être l’explication de cette chaleur insoutenable ?).
On peut en revanche reprocher au groupe une musique electro dark assez simpliste mais si elle reste peu originale elle est relativement efficace et le publique a été plutôt réactif (ce qui est loin d’être toujours le cas dans le publique goth lyonnais).

Peu de temps après c’est aux Tamtrum d’entrer en scène visiblement ils sont attendus puisque la salle se remplie et, dès les première notes jouées par le trio, un mouvement de foule se répand, car il faut le dire, même si le groupe à un quelque peu laissé de coté l’aspect dark qui lui collait à la peau pour s’orienter vers une electro plus rock n roll, il n’a pas perdu en punch et les morceaux se trouvent être plus énergiques les uns que les autres.
On le sait le groupe tourne beaucoup et le show est bien rodé on a d’ailleurs un peu de mal à croire à l’authenticité de la chute du batteur/clavieriste Sylvicious qui en a profité pour faire tomber son pied de micro sur le public.
En revanche, tout le public ne profitera pas de l’intégralité de la prestation, en raison de la taille de la salle qui donne un coté intimiste pour les premiers rangs, mais il faut arriver de bonne heure pour avoir une bonne place car les spectateurs situés au fond ne vont pas voir grand-chose. Cela n’empêchera pas toute l’assemblée de mettre le feu alors que l’ambiance est déjà «  chaud bouillante » lorsque le groupe décide de jouer son premier tube « le son de la pluie » :on se rend compte à ce moment de l’influence du temps passé par le chanteur benoit sixteen avec son side project « sixteen sinners » car même si logiquement cette influence est présente sur les morceaux du nouvel album « stronger than cats », elle se ressent aussi sur l’interprétation des anciens morceaux.
Le groupe termine un set bien rodé, comme son show et satisfaisant pour ceux qui étaient venus danser sur une musique violente et énergique, par Datura Dream, un autre de leurs tubes de la première heure, et ce pour la plus grande satisfaction des fans.

La soirée devait se terminer comme le veut la tradition par une after electro, sensée être dirigée par dj albérick mais évidemment après Tamtrum et Arsch doll, peu sont ceux qui ont encore la force de danser et de supporter cette chaleur (qui aura décidément posée pas mal de problèmes durant la soirée) malgré un dj set de qualité qui sera donc rapidement écourté.

Une soirée intéressante malgré un prix d'entrée élevé et une chaleur suffocante, mais satisfaisante pour les teufeurs goths que l’on retrouve à toutes ces soirées et aussi pour ceux venus prendre leur dose de violence dans un show sortant un peu de l’original notamment pour Arsh dolls même si Tamtrum qui, n’a apparemment déçu personne malgré les critiques négatives de leur dernier album.


Texte par Zaius Gonzo.