HATEBREED - PARIS Avec : HATEBREED, TERROR, BORN FROM PAIN, ARKANGEL, STICK YOUR GUNS, TRAPPED UNDER ICE |
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Date du concert : 16-06-2009 | |
Lieu : Elysée Montmartre - [ 75 ] | |
Affluence : NC | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 28 juin 2009 , réalisée par GOHR - Photographe : | |
Cela faisait deux ans que HATEBREED n’était pas passé en France. Ce soir accompagné de cinq autres formations Hardcore la soirée promettait d’être mémorable, d’autant plus que nombreuses d’entre elles bénéficiaient d’un statut culte. Entre autres TERROR, les danois de BORN FROM PAIN et les belges de ARKANGEL. C’est pourtant une grande surprise que de constater que la scène de L’Elysée Montmartre est ce soir divisée en deux.
La dure tâche d’ouvrir ce mini festival fut donnée à TRAPPED UNDER ICE. Musicalement, le groupe opère un NY Hardcore assez classique mais bien fait, le combo propose même à plusieurs reprises des riffs bien percutants. La présence des musiciens est vraiment bonne, et notamment celle du chanteur quoique vocalement il lui arrive par moment de manquer un peu de pêche. Néanmoins, le public est déjà assez réceptif comme le montrent les premiers mosh pits de la soirée. Malheureusement la demi-heure de set est un peu courte pour pouvoir juger vraiment les américains. Après un bref changement de plateau c’est à STICK YOUR GUNS d’entrer en scène. Musicalement il est peut-être un peu moins agressif que le groupe précédent, mais la dynamique sur scène est bien plus grande, et la performance est moins mielleuse que ce que pouvait nous faire craindre leur dernier single en date « Enough is enough ». L’exécution fut propre, les californiens donnent une bonne impression mais cela ne marque pas véritablement le public qui, poli, ne se prive pas de bouger. En espérant aussi les revoir prochainement avec un set plus long et plus constructif. En fait, les choses sérieuses arrivent avec ARKANGEL dont le passé musical est déjà plus imposant. Les coreux belges sont ce soir en grande forme, pour une prestation monstrueuse. Leur Hardcore, teinté d’influences Thrash-métal est un vrai régal et aucune chanson ne laisse de marbre. Mention spéciale à l’excellente « From heaven we fall » attendue par plus d’un, en effet une partie importante du public étant venue pour eux, c’est maintenant que la fosse devient vraiment dangereuse. Scéniquement, le fait qu’ils aient une quinzaine d’années de plus que les musiciens des deux groupes précédent se ressent un peu, mais techniquement le tout est on ne peut plus précis. Saluons d’ailleurs le timbre vraiment unique de Baldur. Un peu plus jeunes et fort d’une réputation de plus en plus grande c’est aux hollandais de BORN FROM PAIN de rentrer en scène. Fait marquant : ce n’est pas Rob Fransen au micro ce soir. Ce dernier étant en convalescence c’est David Wood de TERROR qui est au micro (c’est-à-dire du groupe qui vient après). Le Hardcore/métal massif des hollandais est de plus en plus percutant et je dois avouer que comparativement à ce que j’avais déjà pu voir sur scène de BORN FROM PAIN, je n’ai jamais eu autant l’impression d’une telle cohésion du groupe, bien que le chanteur de ce soir soit un replaçant. Au programme « New Hate », « Relentless », « Stop at nothing » ou encore la récente et plus Métal « Sons of a dying world ». Une des meilleures prestations que le groupe ait données sur Paris, malgré ses instabilités de line-up. Les choses se corsent d’avantage avec l’arrivée de TERROR. Premier constat : David Wood est encore plus dynamique maintenant avec sa basse qu’il y a dix minutes avec le chant de BORN FROM PAIN. Second constat : Scott Vogel, leur excellent frontman est encore plus dynamique que lui. En d’autres termes, nos brutes de Los Angeles sont un groupe d’une violence rare sur scène. Néanmoins, le chanteur est très chaleureux avec le public, il va même jusqu’à s’interposer face un agent de la sécurité qui empoigne un peu violemment un malheureux slammeur. Bref, le groupe donne un peu le même sentiment que NAPALM DEATH, de quelque chose de très violent et pourtant de très amical, voir fraternel comme le souligne l’insistance de Vogel annonçant que tout le monde dans cette sale est de sa famille. Une performance excellente d’un grand groupe. Après la performance monstrueuse de TERROR, il fallait du courage pour monter sur scène. Pourtant HATEBREED s’en sortit à merveille. Le spectacle semble moins spontané, mais la performance est bonne, extrêmement carrée et le son est on ne peut plus massif. En guise d’ouverture, le combo envoie « This is now » qui d’emblée met tout le monde d’accord, l’assemblée reprenant à tue-tête son monstrueux refrain. D’ailleurs, c’est là le point fort d’HATEBREED : les refrains simples et aisément chantables qui font mouche à chaque fois. Aucune surprise donc, de la part du combo, mais une précision tout à fait remarquable et notamment la performance monstrueuse de Jasta, chanteur qui ne fait vraiment pas semblant de beugler et qui ne semble pas s’abîmer la voix le moins du monde. Citons pêle-mêle quelques titres joués ce soir sur la vingtaine proposée « Perseverance », « Never let it die », « Proven », « Before dishonor » et la monstrueuse « Destroy everything » en guise de final. En conclusion, le concert fut bon en raison de la qualité des groupes présents, mais le défaut fut que tous avaient un son assez proche des autres. Un certain sentiment de linéarité donc se fit sentir, tout comme un certain regret pour les premiers groupes qui ne purent pas vraiment montrer l’étendue de leurs facultés. no images were found |
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