KILLSWITCH ENGAGE - PARIS
Avec : KILLSWITCH ENGAGE, DIR EN GREY
  Date du concert : 11-06-2009
  Lieu : Bataclan - [ 75 ]
  Affluence : NC
  Contact organisateur :
 
 
 
  Chronique : 18 juin 2009 , réalisée par GOHR - Photographe : Gohr
   
Trop souvent habitués aux petites salles parisiennes, KILLSWITCH ENGAGE passe aux choses sérieuses en jouant aujourd’hui au BATACLAN. Accompagné de la référence du Visual Key, DIR EN GREY c’est donc deux univers aussi différents que percutants qui se partageront l’affiche pour deux publics tout aussi singuliers mais tout aussi ouverts d’esprit.

Le premier à monter sur scène est DIR EN GREY. Fait marquant : l’influence de KORN sur le groupe, autant au niveau de l’attitude qu’au niveau vestimentaire. Néanmoins, musicalement nous n’avons pas totalement à faire au même univers, quoique dans le melting pot d’influences de DIR EN GREY nous pouvons noter une trace laissée par les « Néo-métalleux » de Baskerfield. Malgré un groupe très froid avec le public, la prestation est sans faux pas. Le plus impressionnant est sans aucun doute le chanteur, qui entre les morceaux s’aventure, a capela, face à un Bataclan rempli, produisant des sonorités mystérieuses et dégageant une grande intensité émotionnelle à lui seul. Bref, la performance est intéressante et originale. Cependant, malgré une grande maîtrise des aigus dans la voix, Kyô, est nettement plus critiquable lorsqu’il aborde des registres gutturaux plus typés Death-métal. La scène est parfaitement tenue par les cinq musiciens dynamiques et on apprécie cette grande cohérence qui se dégage de leur musique pourtant très expérimentale. Une très belle découverte faite ce soir pour une partie du public.

Après les nippons de DIR EN GREY ce fut aux américains de KILLSWITCH ENGAGE de rentrer en jeu. Leur prestation est de celle qui à la fois vous satisfait et vous déçoit. Nous avons affaire à un groupe parfaitement rôdé, qui vit de son Metalcore et on en vient à se demander si la formule n’atteindrait pas ses limites. Les musiciens semblent être les faire valoir d’Adam et Howard, respectivement guitariste et chanteur dont la présence écrase littéralement le reste du groupe. On a l’impression que la formule se répète et tourne en rond. Pourtant, il y a ces riffs percutants qui sont disséminés à droite à gauche et qui viennent vous interpeller et vous font dire que finalement ce n’est pas si mal. De même, on note certains refrains en chant clair totalement sirupeux et d’autres, à l’inverse excellents. Le groupe alterne en permanence entre des hauts et des bas qui, malheureusement, plombent une dynamique qui sait par moments vous séduire. Le public, en tout cas, semble apprécier comme le démontrent les nombreux mosh part et autres wall of death. Mention spéciale aux chansons du nouvel album qui semblent totalement taillées pour le live, bien que ce nouvel opus comporte bon nombre d’arrangements.

En conclusion, le parti pris audacieux de faire jouer la référence du Visual Key et celle du Metalcore le même soir, a permis aux deux groupes de se produire devant pas loin de 1500 personnes. Expérience intéressante que de mélanger ainsi deux styles. Belle performance de DIR EN GREY et performance un peu décevante de KILLSWITCH ENGAGE car sans surprise.

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