DAGOBA - Paris
Avec : DAGOBA + EKTOMORF
  Date du concert : 03-05-2009
  Lieu : Trabendo - [ 75 ]
  Affluence : NC
  Contact organisateur :
 
 
 
  Chronique : 10 mai 2009 , réalisée par GOHR - Photographe :
   
Bien peu de monde ce soir pour une date relativement importante. Certes, bien que EKTOMORF soit un groupe controversé, il faut admettre que leurs passages en France sont rares et que ces derniers ont quand même une petite fanbase. Pareil, DAGOBA est sans aucun doute un des plus gros groupes de Métal en France actuellement. C’est donc un Trabendo à moitié rempli qui accueille en ce dimanche les deux combos.

EKTOMORF ouvre le bal. D’emblée on constate que le son est bon, la bande à Zoltàn va donc pouvoir bastonner tranquillement. C’est d’ailleurs ce que le groupe va faire durant une heure sans aucun répit (mention spéciale au guitariste qui ne tombe jamais malgré ses nombreux sauts frénétiques). Certes les riffs Néo/thrash-métal du combo sont déjà entendus et convenus mais il est difficile de ne pas être réceptif à l’énergie mise en l’œuvre par les Hongrois. Je soutiendrais la controverse en affirmant que oui, EKTOMORF s’inspire énormément de SOULFLY, il n’y a qu’à entendre les refrains bêtes et méchants ou observer les mimiques du guitariste chanteur lors de ses adresses au public. Néanmoins, je nuancerais mon propos en clamant haut et fort qu’il s’agit d’un groupe à voir en live car il fait preuve d’un indéniable feeling. Notons la petite dédicace à KORN en fin de concert, avec quelques riffs de la chanson « Blind » qui a sans aucun doute bercé EKTOMORF ainsi qu’une grande majorité de son public.

Après un court changement de plateau, c’est à DAGOBA de rentrer en scène sur une musique de fond faisant très générique de film. Une fois les musiciens en scène, le show débute et on est vite désagréablement surpris par le côté brouillon des balances, notamment avec une guitare trop peu précise (sensation que nous avons déjà en écoutant le dernier album en date de nos français). Pour illustrer cela, je dirais que je n’ai pas vraiment compris les parties de guitares des chansons que je ne connaissais pas, tandis que cela m’a paru beaucoup plus limpide sur les titres que je connaissais. En revanche, le groupe est d’un point de vue scénique une véritable machine de guerre, notamment le duo Izaker/Werther (soit le guitariste et le bassiste) perpétuellement en mouvement. Du point de vue musical, le groupe semble se perfectionner de plus en plus, Franky le premier proposant des plans vraiment excellents et Shawter maîtrisant mieux son chant clair que par le passé, quoiqu’on note quelques difficultés lorsqu’il s’agit de jouer en même temps de la guitare, sur le titre « the Things within ». On regrette donc un son un peu trop brouillon pour un groupe dont la présence est évidente et qui maintenant possède un bon lot de singles qui ont sans aucune exception fait bouger ce soir toute la fosse.

Un concert sympathique, mais on regrette le fait que trop peu de monde eût été présent ce soir. Le public parisien semble de plus en plus fuir les manifestations musicales et de moins en moins soutenir la scène française.

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