CHRONIQUES CONCERTS

A mon arrivée à la Scène Bastille vers 17h, la file est déjà bien longue devant la salle. Ceux qui formeront les premiers rangs confient qu'ils attendent depuis tôt ce matin. Après tout, l'évènement est de taille pour tout fan de métal symphonique, puisque c'est la première date française de Delain en tête d'affiche, soutenus par les français de Whyzdom en première partie. Tout le monde se précipite donc dans la salle lors de l'ouverture des portes. On aura rarement vu la Scène Bastille aussi remplie et une fosse aussi compacte devant la scène.

C'est donc devant un public content d'être à l'intérieur et impatient de voir leurs idoles que Whyzdom monte sur scène. Leur entrée est très applaudie, la plupart de l'audience les ayant déjà probablement déjà vus une plusieurs fois en concert. Groupe français de métal symphonique, Whyzdom est mené par une main de maître par Teyla, chanteuse du combo. Habillée d'un corset rouge et coiffée avec des dreads tressées, elle danse en rythme sur les différents titres, souriante et détendue face au public, mais aussi capable de se montrer provocante à souhait. Elle headbanggue, parcourt la scène de long en large et n'hésite pas à tomber à genoux. Peut-être un peu théâtral me direz-vous, mais ça marche, puisque le public paraît globalement assez séduit. La fosse est assez immobile, mais la salle étant tellement remplie et les premiers rangs composés de fans agglutinés devant la scène que c'est sans doute plus que compréhensible. Les guitaristes et le bassiste arpentent la scène et le claviériste est superactif face à son instrument. Le son est plutôt agréable et les éclairages bien mis en place. Le set des français se termine sous les applaudissements, le public est visiblement plutôt content de cette première partie. Le groupe est lui aussi apparemment satisfait de se prestation et les musiciens discutent un peu avec les premiers rangs avant de quitter définitivement la scène. C'est donc une bonne façon de commencer la soirée, même si c'est Delain qu'on attend à présent avec impatience.

Set list :
Daughter of the Night
The Witness
The Power & the Glory
The Train

L'impatience dans la salle lors de l'installation de deux grands écrans recouverts d'une toile sur laquelle est marqué le nom du groupe. Les lumières s'éteignent, tout le public crie et acclame le groupe qui monte sur scène dans un effet de fumée plutôt réussi. Après l'intro, le groupe lance la premère chanson de leur set : "Invidia". Certaines chanteuses de ce type de groupes sont parfois décevantes, ayant des voix moins claires et pures en live que sur CD, ce qui est totalement l'opposé de Charlotte. Elle chante bien, très bien même, se déplace facilement sur scène et se montre très expressive tout au long du set. Sa tâche n'est pas si simple, car elle doit faire les parties de chant assurées sur l'album par Marco, bassiste de Nightwish, en plus des siennes, mais elle le fait parfaitement bien.
Les autres musiciens assurent également le show, headbanguent, bougent beaucoup et jouent leurs morceaux de façon très carrée. Le groupe n'a actuellement a son actif "que" deux albums, la set list est principalement centrée sur "April Rain", disponible dans les bacs depuis fin mars, mais laisse également sa place à "Lucidity". Le mélange des deux albums forme en tout cas un ensemble très cohérent et agréable. Charlotte est souriante et détendue entre les morceaux, communique de façon très aisée avec les premiers rangs et tente même quelques mots de français, visiblement ravie de l'accueil que lui réserve le public parisien. Il faut dire que les fans avaient prévu quelques surprises, telles que des petits mots en hollandais pour chaque chanson ou encore des bulles sur la fin du set.

Le son est, comme pour le groupe précédent, plutôt bon et les effets de lumières et de fumée donnent un charme de plus à la prestation dynamique et charmante que nous offrent les Delain ce soir. Lorsque Charlotte annonce "The Gathering", tous les fans de première heure chantent avec elle avec plaisir et sont totalement ravis, tout comme pour "Frozen", un des titres les plus chantés par l'audience. Après la très réussie et plus récente "Virtue & Vice", elle déclare que ce titre est le dernier, parole qui attire les sifflets et les plaintes des fans. "Mais il y a toute une stratégie derrière !" s'exclame-t-elle en souriant et en annonçant "Nothing Left". Le groupe retourne en coulisses, laissant les instruments sur scène, tandis que la pression monte dans la fosse et que tous crient pour les faire revenir. Et c'est sur la magnifique "Silhouette of a Dancer", soutenue par l'image d'une silhouette dansante au rythme du morceau que Delain entame le rappel. Après "Lost", reprise en choeur par la fosse, c'est "Pristine" qui clôt le set, sous les applaudissements et les acclamations d'une fosse plus que séduite. Delain nous a proposé ce soir un concert énergique, par des musiciens pleins de charisme et de bonne humeur. Le groupe salue chaleureusement les premiers rangs, distribue médiators et baguettes, comme le veut la tradition, et propose à ceux qui le désirent de les rencontrer et discuter tranquillement au stand teeshirts. Lorsqu'ils sortent de la salle, les fans munis de leurs places et CD dédicacés ont l'air plus que réjouis et impatients de revoir Delain. Sûrement en Octobre selon les dires de Martijn, le claviériste du groupe. On les attend en tout cas avec impatience après un tel show.

Set list :
Intro
Invidia
Stay Forever
Sever
April Rain
Go Away
The Gathering
A Day for a Ghost
On the Other Side
Control the Storm
Frozen
Sleepwalkers Dream
Virtue & Vice
Nothing Left
Rappel :
Silhouette of a Dancer
Lost
Pristine