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DARK FUNERAL - Paris Avec : Otargos Amoral Enstille Nag |
Date du concert : 17-03-2006 | |
Lieu : La Locomotive - [ 75 ] | |
Affluence : | |
Contact organisateur : | |
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Chronique : 22 avril 2006 , réalisée par - Photographe : | |
Ouah ! Endstille enfin en concert à Paris ! Ah oui, c’est la tournée de Dark Funeral… Bon, essayons d’être concentrés.
J’étais sur place depuis le début de l’après-midi. J’ai donc eu droit à pas mal de scènes bonus auquel le commun des mortels n’a pas pu assister. La Loco m’ouvre gracieusement ses portes, et là que vois-je ? Un mec du staff haletant qui en attrape un autre et qui lui dit : « Il manque un bout de batterie pour Naglfar, on sait pas si Otargos vont arriver à temps et Endstille s’engeueulent à fond en Allemand, je comprends rien ! ». Sympa l’accueil. Après ça, quelques membres des groupes disparaissent… personne ne les trouve. Et enfin, quelques minutes avant l’ouverture des portes : « Merde, ils vont tourner un DVD Dark Funeral ! ». Donc, une jolie amende pour celui qui se fait chopper avec un caméscope, mais l’obscurité des textes officiels ne permet pas de dire si les appareils photos sont interdits ou pas. « Laisse tomber, tous les téléphones ont des appareils photos maintenant. » Donc, ca passe. Les portes s’ouvrent, et après un quart d’heure, on vient me dire que seul Dark Funeral passera dans la grande salle, les autres seront dans la petite loco. Descendons… Après quelques bons coups de stress chez les organisateurs, (croyez-moi, en ces instants-là ces gens deviennent des personnifications du stress), Otargos arrivent enfin. Mais pourquoi tant de stress, me direz-vous, ça arrive qu’un groupe arrive en retard. Oui mais voilà, Otargos ne fait pas partie de la tournée officielle, et le tour manager, qui, je cite, est « aussi humain que cette chaise », ne fera pas passer Otargos plus tard que l’heure prévue. Et les 3/4 d’Otargos viennent en voiture du Sud. Bref, ils sont là, et après les soundchecks, ils démarrent. Rien de surprenant, du black metal assez thrashisant, quelques passages mélodieux, d’autres plus… black, on va dire. Les solos semblent tirés des groupes de thrash old-school. C’est sympa, mais pas magnifique non plus. Le groupe d’après, Amoral, m’était inconnu, et ce fut une bonne surprise. Leur musique est une sorte de death mélo, avec certains passages assez atmosphériques qui procuraient une certaine légèreté à la musique. La qualité de la musique n’était pas marquante, mais c’était plutôt agréable. Enfin l’heure d’Endstille ! Vous l’aurez compris, j’adore Endstille. Du pur black metal, avec des guitares « true », mais qui ont cette très belle mélodie chargée d’émotion, qu’il faut aller chercher avec ses oreilles. En effet, ces mélodies sont vraiment cachées, non pas par une quelconque médiocre production, mais par la nature même de ces mélodies, très nuancées. Mais malheureusement, pour ceux qui ne connaissaient pas les chansons par cœur, c’était très difficile de repérer ces mélodies ce soir-là du fait de la mauvaise qualité du son. Et bien tant pis, cette opportunité de voir Endstille en live n’aura été qu’un vrai plaisir pour les vrais fans. Trop courte cette venue d’Endstille, surtout pour ce qu’il y a eu après : Naglfar. Un ami à moi, qui m’avait rejoint, m’avait dit, tu vas voir, c’est bien Naglfar… en plus le chanteur il fait des têtes cheloues. Ok… La musique : vraiment bof. En fait, c’est du « black metal » dirigé par la voix du chanteur. La musique sert plutôt à faire du bruit, sans intérêt majeur, et c’est bien le chant qui guide les chansons. Je peux vous affirmer cela car j’ai par la suite écouté quelques albums de Naglfar. Sinon, c’est vrai que le chanteur faisait des têtes assez moches. A noter quand même que le chanteur se permet de critiquer la salle, et dit espérer que la prochaine fois, il aura droit à une vraie salle de concert, et non pas une boîte pourrie. Ouais, c’est ça… Ca t’irais le Stade de France ? Remontons donc vers la grande Loco. Vite vite, car beaucoup de gens ont déserté Naglfar et ont pris de bonnes places. Heureusement, j’ai réussi à me trouver une très bonne place. Analyse du set : la toile du fond présente la pochette du dernier album de Dark Funeral : un méchant monsieur avec la peau rouge qui a des cornes et un regard pas très mignon. Sur les cotés, des petites… stèles, on va dire, représentant des créatures à corps d’homme et à tête de bouc, assises en tailleur avec la main droite levé et deux doigts relevés, posture que l’on retrouve dans l’imagerie chrétienne. Sur la batterie et autour, on pouvait voir les pentagrammes et des croix renversées. Comme vous l’aurez compris, Dark Funeral imposent une imagerie « sataniste » de pure provocation. Et c’est plutôt petit. Les enfants (ah oui il y en avait beaucoup des pré-pubères à ce concert) sont exaltés. Nous attendons, et enfin, ils arrivent. Les lumières s’éteignent, une musique dark, puis ils apparaissent. Les chevaliers de la mort ? Peut-être pas, mais en tout cas, ils étaient habillés d’armures noires avec des pentagrammes, équipés de piques assez démesurés et maquillés. La récompense du meilleur costume revient quand-même au chanteur. Son armure est encore plus résistante aux ennemis de Satan, mais c’est surtout son maquillage de clown qui nous marquera. A tous ceux qui n’étaient pas présents, je recommande vivement de voir les photos. Bon, passons démarrons. Dark Funeral nous propose une setlist assez variée, comportant aussi bien des chansons du dernier album que des plus anciennes. Le tout est bien sûr composé de black métal « puissant » à passages mélodiques mais largement menés par le chant. De plus, la médiocre qualité de son rendait les passages mélodiques presque inaudibles, alors qu’ils ne sont pas sensés l’être. Le chanteur a bien tenté de faire quelques introductions aux chansons. Par exemple, pour 666 Voices In My Head : il nous a raconté comment il avait eu l’occasion de discuter avec les membres des autres groupes, et comment ils ont passé du temps ensemble, et comment en fait, ils ont des soucis dans leur tête, tout cela pour dire que la chanson suivante allait parler des soucis que nous avons tous dans la tête. Heureusement, pour nous sortir du sommeil qui commencer à peser, quelqu’un dans le public a proposé à voix haute une remarque très pertinente : « Hier, j’ai mangé une pomme ». Des demoiselles se sont mises à crier « Choubidouuuuuuuu », pas vraiment à juste titre, si je puis me permettre, puisque les chevaliers présents sur scène n’étaient pas vraiment super sexys. Pour le dernier rappel, malgré les cris déchirants de certains fans, la chanson Godess of Sodomy aura été délaissée au profit de My Dark Desires, une chanson pas mal, en tout cas une très bonne fin. Alors pourquoi tant d’imagerie evil et not gentil ? Et bien on pourrait très bien supposer que le fait que le concert soit filmé pour le DVD de Dark Funeral y soit pour quelque chose. C’est peut-être aussi pour ça que le tour manager est passé huit fois sur scène pour dégager les gens qui s’accrouchaient, headbangaient, ou slamaient. Voilà, un concert assez sympa, avec ses bons et ses moins bons passages, mais dont on ne sort pas regrettant d’y avoir passé la soirée. D’ailleurs, pour ce dont c’était le cas, la simple vue des 14-17 ans faisant la queue à l’extérieur de la Loco pour la soirée Erasmus a très vite redonné le sourire. *** Note par groupe : Otargos : 6.5/10 Amoral: 7.5/10 Enstille : 8/10 Naglfar : 4.5/10 Dark Funeral : 7/10 *** interview dark funeral : http://www.pavillon666.com/interw.php?groupe=250 no images were found ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
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