LFK Festival - Lyon
Avec : Swine Punch, First Try, Seekers of the Truth, 50 Lions, Reign Suprem
  Date du concert : 17-04-2009
  Lieu : Warmaudio - [ 69 ]
  Affluence : 130
  Contact organisateur : http://www.myspace.com/lfkhardcore
 
 
 
  Chronique : 22 avril 2009 , réalisée par Hudgard - Photographe : Hudgard
   
C'est un public déjà relativement nombreux qui se masse devant les portes du warmaudio ce vendredi 17 avril. Et on ne s'y trompera point, l'affiche sera bien hxc : bermuda, XXX imprimé partout (peau comprise), casquette, chemise à carreau, crâne rasé, plugs...on ne va pas à assister à un concert metal, ça c'est sûr!

Et c'est Swine Punch, groupe de hxc lyonnais qui ouvre les hostilités, avec, selon moi, les compos les plus intéressantes et originales de ce fest. Un peu groovie, presque jazzie à certains moments, et oscillant entre riffs oldschool et moshpart, leur hxc est recherché, mélodique tout en restant efficace. Sur scène, ce sont des musicos carrés et en furie qui font face au public qui, pour le moment, n'est pas très réactif (on arrive à peine) bien que les nuques battent la cadence. On regrettera peut-être un manque de communication avec le public, car il ne fallait peut-être que cela en plus pour déchaîner ce dernier. Entre chaque morceau ce sont tout de même des applaudissements bien mérités qui font les transitions. On aura droit à la traditionnelle dédicace aux « poto » et à « la famille » (peut-être même ai-je raté un « unity? »). Le set durera à peine 25min, ouverture de festival oblige, mais 25 minutes intenses qui nous auront permis de bien imprimer ce nom dans nos mémoires, un nom à suivre !

Place à First Try, groupe qui réunit quelques membres du collectif LFK, ce qui permet de réveiller un peu le public. On n'aura pourtant droit qu'à quelques moulinets de bras, les plus courageux se lanceront dans un mosh en petit comité de 3 ou 4, pas assez pour motiver la foule à les suivre. Pourtant First Try, ça envoie, et ça envoie bien ! Le groupe, composé de musiciens assez djeuns, est en place, les deux chanteurs aux voix bien distinctes (l'une plus oldschool, l'autre partant parfois dans des growls dignes d'un groupe de death metal) n'hésitent pas à descendre de scène pour aller haranguer le public. On a droit à de bons gros riffs bien lourds qui envoient la purée, entrecoupés parfois par des parties plus « toupatoupa » oldschool. Globalement, ça manque peut-être d'originalité, c'est un peu linéaire niveau structure, mais ce hxc moderne est indéniablement efficace.

C'est un public de plus en plus nombreux qui guette l'arrivée sur scène de Seekers of the Truth, groupe qui commence à se faire un nom dans le milieu du hxc oldschool, et qui est visiblement très attendu. Cette fois c'est donc le public oldschool qui prend son pied, comme on peut le voir à travers les quelques « two-step » qui accompagnent la musique devant la scène. Le groupe est carré, les compos sont typiques du genre, sans grande originalité là encore, et il y a de l'énergie, mais pourtant je n'accroche pas, et je ne suis pas la seule. Il manque quelque chose, c'est trop linéaire, la voix du chanteur et les compos finissent par lasser, et une bonne partie du public (globalement les coreux qui aiment les moshpart) part discuter à l'extérieur. Le chanteur ne fait pas beaucoup d'efforts pour rallier les hésitant à la cause de son groupe. Mais bon, ceux qui restent se font plaisir, les musiciens aussi apparemment, ça reste donc une question de goûts.

Gros retour de toute l'audience, à peu près 130 personnes donc, à l'intérieur, pour 50 Lions. Notons que les changements de plateaux sont assez rapides, l'orga roule sans problème, il n'y a pas de retard, peut-être même de l'avance, et la convivialité est au rendez-vous, sans parler du son, qui, un peu trop fort au début, est impeccable dès la première demi-heure de concert. 50 Lions démarrent leur set, et le public n'est pas déçu, les premiers accords sonnent le glas d'une guerre sans merci dans la fosse, enfin ça mosh, ça two-step, ça danse dans le public, les bières se renversent, on se prend des coups, enfin ça ressemble à un concert de hxc quoi ! 50 Lions est un groupe qui n'entache pas sa réputation et qui porte bien son nom, le chanteur (par ailleurs assez froid vis à vis du public) rugit plus qu'il ne chante, avec une énergie contaminant les musiciens et le public, c'est visible, tout le monde s'éclate, et pour cause : les compos s'enchaînent en rafale, sans accrocs, il y en a pour tous les goûts, des compos bien modernes, des compos plus proches du hxc à l'ancienne, c'est du lourd ! On se demande comment vont faire Reign Suprem pour ne pas ressembler à des lionceaux face aux riffs destructeurs de 50 Lions.

Et bien le Reign Suprem va tout simplement faire du Reign Suprem, c'est-à-dire achever le public déjà en sueur par un set remuant les enfers. Et c'est indéniable, ce groupe, c'est LE groupe de la soirée : tout le public fait les chœurs et gueule avec le chanteur, ça mosh, ça slam, les appareils photos volent, ça two step, ça danse, ça mouline jusqu'au bar...Les compos sont lourdes, bien que parfois très rapides,, c'est bien ficelé, carré, in your face...le chanteur, charismatique, habillé un peu bizarrement (short de boxeur rouge et bonnet de noël), ne tient pas en place, les musiciens de déchaînent, les riffs te donnent envie de sang : si 50 Lions c'était la guerre, Reign Suprem c'est carrément l'apocalypse !

On aurait voulu que ça continue encore et encore, mais toutes les bonnes choses ont une fin. Et ce festival n'échappe pas à la règle. Nous voilà donc trempés de sueur, couverts de bleus, grand sourire aux lèvres, devant la porte du warmaudio. La guerre laisse place à une ambiance fraternelle, celle du hxc, ambiance que LFK nous garantit chaque année pour son fest, bravo l'orga, bravo les groupes, vivement l'année prochaine !

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