WORLD MAGNETIC TOUR - Paris Avec : METALLICA, Machine Head, The Sword |
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Date du concert : 01-04-2009 | |
Lieu : Palais Omnisport de Paris Bercy - [ 75 ] | |
Affluence : 17 000 | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 08 avril 2009 , réalisée par Blackened - Photographe : Blackened | |
En ce mercredi premier avril, pas de poisson à l’horizon, mais du très lourd sur scène avec le World Magnetic Tour du monstre METALLICA qui fait escale au Palais Omnisport de Paris Bercy. Les four horsemen nous ont promis un bon album, ils ont pondu une tuerie, voyons s’il en est de même sur scène ! En tout cas, on peut dire que ces deux concerts (1er et 2 avril à Bercy) étaient plus qu’attendus ! Ouverture de la billetterie le 24 octobre 2008 à 10h00. 10h05 plus aucune place disponible dans la fosse, plus tard dans la journée, billetterie fermée, pas loin de 35 000 places vendues ! Une fois devant le POPB, 8 heures d’attente sous un soleil cuisant pour un mois d’avril. Les fans répondent évidemment présent, car Bercy sera quasiment plein (environ 17 000 metalleux) lors de la prestation de Metallica. Des gens de tous les âges se précipitent vers l’entrée dès l’ouverture des barrières : pères de famille venus avec les enfants, jeunes fans, vieux roublard, la grande famille multi-générationnelle de Metallica n’attend qu’une chose, les voir sur scène. Mais il faudra être encore un peu patient, car la tête d’affiche n’est pas venue seule, deux autres groupes compatriotes accompagnent le géant.
18h55, 5 minutes avant l’heure prévue, Bercy est plongé dans le noir et n’est pas encore tout à fait plein quand les texans de THE SWORD investissent la magnifique scène centrale surplombée de quatre cercueils centraux bardés de projecteurs encore éteints. Et c’est parti pour un set de 30 minutes ! Malheureusement, si le groupe se montre assez mobile sur scène, la mayonnaise ne prend quasiment pas, laissant un Bercy regarder sagement les quatre compères jouer leurs morceaux qui, il faut le dire, se ressemblent un peu, même si certains plans de guitares harmonisées sont très bons. La voix du guitariste-chanteur J.D. Cronise ne convainc pas une seconde, trop monotone, pas entraînante, pas assez mélodique. Le rock-metal atmosphérique de The Sword peine à toucher le public qui reste assis tout le set. La bonne humeur n’est visiblement pas non plus du côté du groupe, malgré quelques headbangs de la chevelure blonde du guitariste rythmique Kyle Shut, Cronise ne réussit à lâcher que deux petites phrases tout au long du show « We are The Sword » et « Thank You ». Un set carré, mais expéditif, sans réel enthousiasme et manquant cruellement d’émotion, qui plonge Bercy dans un froid presque glacial, même si ce dernier respecte le groupe en l’applaudissant. On a déjà vu dans cette même salle des premières parties se faire huer et assassiner par un public assez sévère, mais ce n’était, heureusement pour le groupe, pas le cas ce soir ! Le son provenant des immenses bananes tout autour de la scène est très bon, mais le show manque d’effets de lumières, une étrange pénombre rougeâtre omniprésente faisant office d’éclairage. The Sword quitte les planches en n’ayant je pense pas acquis une grande masse de nouveaux fans, avec un challenge peut-être trop gros pour eux : une scène centrale énorme, des lights qui ne mettent pas en valeur leur prestation, une attitude il faut le dire presque désinvolte de leur part, et surtout la pression d’ouvrir pour les deux groupes qui suivent! Changement d’ambiance, non pas sur scène, mais au niveau du public lorsque retentit l’intro de "Clenching The Fists Of Dissent" vers 19h45 ! Bercy semble se réveiller d’un coup, et des milliers de bras se lèvent enfin lorsque Dave Mc Clain s’installe derrière sa batterie, surélevée d’une plateforme sur la gauche de la scène. Rob Flynn pénètre sur scène et fait hurler Bercy avant d’entamer le premier riff du show énorme de MACHINE HEAD. Presque toute la salle se lève pour vivre le spectacle qu’offre les américains, très en forme ce soir. Une set-list assez courte (6 titres joués pour une cinquantaine de minutes), 3 morceaux de « The Blackening », 2 de « Through The Ashes Of Empire », et évidemment l’indispensable "Davidian" de « Burn My Eyes » qui clôt le set. Petite surprise avec "Slanderous" qui est rarement jouée en live et qui provoque une hystérie dans la fosse et dans les gradins. Pas d’anciens classiques pour ce soir (à part "Davidian"), temps de jeu trop court oblige, Machine Head mise sur l’efficacité mélodique de leurs deux derniers disques. "Descend The Shades Of Night" est toujours aussi magique en live, "Halo" absolument magnifique, "Imperium" toujours aussi destructeur, tout comme "Davidian" au cours duquel les mots « Let freedom ring with a shotgun blast ! » sont scandés par le public. Les gars de Machine Head sont énormes sur scène, et profitent bien de l’espace immense qui leur est mis à disposition, et fait participer le public qui est remercié plusieurs fois au cours du set par Rob Flynn comme à son habitude. Cela fait très plaisir de voir les quatre américains s’éclater comme ça quand on sait la période difficile qu’ils viennent de traverser, entre les problèmes psychologiques de Phil Demmel (guitare) et les engueulades incessantes entre les deux membres fondateurs Rob Flynn (guitare/chant) et Adam Duce (guitare basse). Quelques pancartes dans la fosse montrent que les fans sont toujours présents, et Rob les remercie une dernière fois avant de quitter la scène et de scinder la foule par le couloir qui transperce la fosse menant aux loges, en tapant dans quelques mains au passage ! Grand spectacle, bonne set-list, super ambiance, mais le tout était malheureusement terni par encore une fois un jeu de lights réduit au minimum syndical, et surtout un son assez abominable, très brouillon et mal mixé, ce qui arrive souvent en première partie de Metallica (les deux derniers passages du groupe en France ont certainement déçu les fans de Gojira en août dernier à Arras et de Slipknot au Parc des Princes en juin 2004). Outre ces aspects, Machine Head cogne Bercy là où ça fait mal, et ça fait du bien ! Mais ce n’est encore rien, les rois du Metal depuis plus de 26 ans maintenant attendent leur heure pour nous offrir je pense l’un des meilleurs concerts en France de sa carrière! Set-List MACHINE HEAD : Clenching The Fists Of Dissent Imperium Halo Slanderous Descend The Shades Of Night Davidian Gros groupe, gros moyens. Trois suiveurs montent au dessus de la scène à l’aide d’une échelle et s’installent dans des sièges au dessus du vide pour suivre les membres de Metallica grâce aux projecteurs dont ils ont la charge. On attend avec impatience l’illumination de la scène par tous ces projecteurs fixés sur les 8 cercueils géants (quatre au dessus de la scène, et quatre autres sur les côtés au plafond), visuel de l’artwork de « Death Magnetic ». Il faut en tout attendre encore presque une heure, laquelle est ponctuée d’une ola d’une bonne quinzaine de minutes pour que les lumières de Bercy s’éteignent une troisième fois et que retentisse enfin la magnifique intro "The Ecstasy Of gold", entonnée à l’unisson par 17 000 fans. Toujours dans le noir, les battements de cœur font trembler les gradins et l’intro de "That Was Just Your Life" ne laisse présager que du bon ! Des lasers venant de la scène et des cercueils planants au plafond inondent la salle et surprennent tout le public qui ne s’y attendait vraiment pas (moi y-compris !). Ҫa y est, sous les cris, ils montent sur scène dans la pénombre, et James Hetfield entame seul le premier riff de "That Was Just Your Life" ! Des frissons parcourent mes bras et ne les quitterons pas du concert ! Tout ce premier morceau se déroule dans le noir sous les lasers battants. Seul James est éclairé par des spots au pied des nombreux micros tout autour de la scène lors de ses parties chant. Robert Trujillo joue avec le public en reflétant les lasers sur sa basse pour les envoyer dans les gradins pendant que Kirk Hammett parcours toute la scène. Sur la dernière note de ce premier morceau très visuel, tout Bercy s’illumine grâce à de puissants blinders sous le blast de Lars Ulrich et on voit enfin les Mets au « grand jour » ! James scande "It’s your live Paris !" et on comprend qu’on va assister à un concert exceptionnel. Et bon sang qu’il l’était ! Un moment de pur bonheur avec sans doute l’un des, -si ce n’est LE- plus grands groupes de la jeune histoire du Metal au sommet de sa forme, qui démontre une fois de plus sur cette tournée, et sur cette date notamment, qu’ils sont toujours là, toujours au top, toujours prêts à "kick our asses" comme au bon vieux temps ! Pas de répit, on enchaîne avec "The End Of The line", le second des six titres de « Death Magnetic » joués ce soir. Metallica a décidé ce soir de combler les fans de la première heure (dont je fais partie) avec une set-list absolument énorme, comme on va le voir avec la suite ! Troisième morceau : "Harvester Of Sorrow" Et vlan dans ta g…le !!! Toute la salle hurle en rythme et voit pour la première fois de la soirée les quatre cercueils centraux descendre quasiment au niveau de la scène. La suite enfonce encore plus le clou avec un énorme "Disposable Heroes" auquel personne ne s’attendait ! Comme dit précédemment, priorité aux titres rares ! Et donc impasse sur des hymnes tels que "Fade To Black", "Sanitarium" et "Creeping Death", mais cela est vite oublié par les perles que Metallica nous offre. Quelques classiques sont tout de même joués, évidemment "One" (avec un superbe show lumineux et pyrotechnique enflammé), "Sad But True" (toujours aussi efficace), "Nothing Else Matters", "Enter Sandman", et les indispensables "Master Of Puppets" et "Seek And Destroy", dernier morceau de la soirée au cours duquel des centaines de ballons noirs de différentes tailles griffés Metallica tombent du plafond et inondent la fosse et une partie des gradins ! De grands moments d’émotion avec "The Unforgiven" et "The Day That Never Comes", d’autres moments furieux au son thrash de l’exceptionnel "Damage Inc" et de l’exclusivité "Phantom Lord" en fin de concert ! De la pure folie d’entendre encore ces titres absolument énormes aujourd’hui, et du haut de mon gradin je maltraite ma nuque et ruine mes genoux sur les rambardes ! Les four horsemen sont au top, parcourent la scène en long, en large, en travers ! James et sa nouvelle coupe (crête blonde et cheveux courts) chante chaque couplet sur un micro différent, Kirk assure ses soli d’une patte qu’il semble avoir retrouvée sur de nouvelles guitares au look surprenant, Lars tabasse les fûts de sa Tama double grosse caisse évidemment, située sur une plateforme ronde au centre de la scène, qui tourne au cours du concert d’un quart de tour de sorte à ce que tout le public de l’arène l’aie en face de lui à un moment donné. Robert quant-à lui reste fidèle à lui-même et met son charisme en avant en montant sur les enceintes situées sur scène. Les nouveaux titres sont excellents en live : "Broken, Beat And Scarred", "Cyanide" et "The Judas Kiss" sont joués en plus des trois autres titres précédemment cités. Une seule reprise au compteur, "Stone Dead Forever" de Motörhead, qui remue bien la salle ! Pour info, lors du concert du lendemain (le 2 avril), Metallica a repris "Motorcycle Man" de Saxon, morceau au cours duquel Biff Byford en personne est venu pousser la chansonnette avec les Mets ! A noter que sur ces deux dates, Metallica a joué tous les titres de leur dernier album, sauf « The Unforgiven III » et l’instrumentale "Suicide And Redemption", même si on a eu droit à un court extrait de ce morceau le premier avril. Après 2h15 de show intense, Metallica salue longuement son public et distribue des seaux entiers de médiators à la fosse qui entoure la scène. Les membres du groupe ont un grand respect pour leurs fans et, comme on a pu le remarquer sur scène, ont été très heureux et émus de retrouver Paris 5 ans après le Parc de Princes en 2004. Jeux de lumières hallucinants, public chauffé à bloc, effets pyrotechniques de toute beauté, son en salle excellent, et bien-sûr un METALLICA au sommet de sa forme, ce concert frôlait tout simplement la perfection ! Dommage pour ceux qui ont raté le passage du groupe cette année, dernière piqure de rappel le 7 juin prochain aux Arènes de Nîmes, où le show promet d’être tout aussi exceptionnel ! Metallica a bel et bien l’une des plus grandes famille metallique du monde, et réussit show après show, tournée après tournée, à unir tout ce beau petit monde qui lui reste fidèle, tout simplement parce que la musique est bonne, et que les lives sont absolument fantastiques ! Voici la formule simple mais efficace d’un tel succès, et moi je dis chapeau-bas les mecs, après tout ce qu’ils ont apporté au Metal, et à la musique en général, ils sont toujours présents et comme le bon vin, ils se bonifient avec le temps ! Souhaitons encore longue vie à ce groupe tout à fait exceptionnel : METALLICA RULES !!! Set-list METALLICA : That Was Just Your Life The End Of The Line Harvester Of Sorrow Disposable Heroes One Broken, Beat And Scarred Cyanide Sad But True The Unforgiven The Judas Kiss (Kirk Solo 1) The Day That Never Comes Master Of Puppets Damage Inc (Kirk Solo 2) Nothing Else Matters Enter Sandman Stone Dead Forever (Motörhead Cover) Phantom Lord Seek And Destroy no images were found |
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