LA TOURNEE ETERNELLE - Paris
Avec : Dysfunctional By Choice + Destruction Incorporated+ Cult Of Luna
  Date du concert : 22-03-2009
  Lieu : Elysée Montmartre - [ 75 ]
  Affluence : 600
  Contact organisateur :
 
 
 
  Chronique : 05 avril 2009 , réalisée par Maggy May - Photographe : Maggy May
   
Arrivée devant l’Elysée Montmartre pourtant bien en avance, je n’ai pu que me perdre au milieu de la foule qui faisait la queue depuis plus d’une heure déjà. La file d’attente remontait très haut dans la rue menant au Sacré Cœur de Paris. Après plus d’une demi-heure d’attente, les portes s’ouvrent et le peuple s’engouffre dans le noir de la scène parisienne. Ceux que tout le monde attend ce soir, ce sont les Cult of Luna qui finissent leur ‘tournée éternelle’ pour leur dernier album ‘Eternal Kingdom‘. Cult of Luna, c’est la révélation rock/expérimentale 2008. Ils sont accompagnés comme toujours pour cette tournée des Dysfunctionnal by Choice surnommé Dysby et des Destruction Incorporated, un trio de saveurs french rock.

18H50- Et c’est Dysfunctionnal by Choice qui ouvre le bal. Le public est plongé dans le noir depuis près de cinq minutes lorsque débarquent les musiciens. Et le mot ‘débarquer ‘ est bien faible tant leur entrée est surprenante. Dysby arrivent sur scène muni d’une simple lampe de poche au poignet en guise de lumière. L’invasion alien a commencé. Ils arrivent. Cette ambiance extraterrestre entre la base Roswell et la Route 66 ne quittera plus la soirée. Les envahisseurs Dysby hypnotisent le public par une introduction mélodique. Depuis le début de la tournée avec Cult of Luna, Dysby cherchent à conquérir de nouveaux adeptes par leur album ‘Travelling in travel’. Sur une scène très sombre malgré un jeu de lumière fantastique, Dysby enchaîne les titres. Une très bonne note pour le morceau ‘Gotham ‘, une ambiance ‘Sin City’ avec des lumières rouge sang et blanc angélique accroche le public. Mais malgré tout les efforts du groupe français ( !) ils ne soulèvent pas les foules. Il faut dire que même avec un son nickel et des mélodies accrocheuses, les compositions n’arrivent pas à retenir l’attention de tout le monde. Le public reste un peu endormi. Peut-être les effets dépressifs du dimanche soir quand on sait que l’on doit retourner travailler le lendemain. Le rock expérimental/ Grunge des Dysby malgré un dispositif musical impressionnant  (deux claviers, deux guitares, une basse et une batterie) ne semble pas avoir atteint grand monde. Le public a surtout été hypnotisé par le travail remarquable de l’ingénieur son et lumière. La scène ressemblait à l’atterrissage d’un vaisseau extraterrestre. Dysfunctionnal by Choice quitte la scène après nous avoir fait partager pendant près de 40 minutes l’intégralité de leur album.

19H47- Après un interlude Seyfu et Eminem (oui c’est vrai que dans un concert de rock ça peut faire mauvais genre). Les Destruction Incorporated prennent le relais. Quelle line up ! Mesdames et Messieurs, à la guitare et au chant, avec ses cheveux longs blond et sa Fender ‘Fuck Art Let’s Dance’ veuillez accueillir : Shanka (ex- Lycosia et No one is innocent). De l’autre côté de la scène, à la basse, Bastien Burger (ex-Madjik et Blackstrobe). Et enfin à la batterie, Mr Belleville Pierre (ex-Lofofora). On change totalement de registre, et on s’offre une pause 100% Rock’n’roll avec des pros ! Du punk, du rock, de la voix, de l’énergie, Destruction Incorporated regroupe sur un set ce que la scène française peut donner de meilleur. ‘The Dogman Tales ‘ le premier album de Destruction Inc. est une véritable tuerie dont le groupe nous fait les complices. Des compositions et des mélodies qui se savourent sur des rythmes saignants. Du rock hi energy en passant par les années 70’s, Destruction.Inc emporte le public dans une vague rock insurmontable et se laisse totalement immergé par la puissance du son. Pas d’effets de lumières ‘les envahisseurs ‘ pour le trio parisien. Une bonne vieille lumière jaune qui donne un côté old school fera l’affaire. Le talent de ce cocktail détonnant explose avec « Lucky Day » et « The good son ». Le public accroche et se réveille, un groupe de headbangers se forment même sur le devant de la scène. La Fender de Shanka tatouée « Fuck Art Let’s Dance » apporte des riffs qui mélangent rock moderne et vintage. La ligne de basse de Bastien se tient c’est le cas de le dire sur toute la ligne même pendant ses accès de headbang. Quand au son drums de Pierre, quitte à se répéter mais le mot est faible, une tuerie. Une puissance et une énergie remarquable pour ce trio de talents qui mérite bien des éloges. Le public est conquit et presque triste de laisser partir les Destruction Inc. après un set de 40 min.

20H55-A bien y réfléchir, lorsque l’on regarde sa montre, les deux premiers groupes on respecte un chrono de 40 min de set presque parfaitement. Seraient- ils pressés pour cette dernière date de tournée ?
Et encore une fois, nous avons droit à un interlude 100% hip hop pendant que les Cult of Luna viennent installer leur matériel. Quelques instants plus tard, l’obscurité reprend le dessus, les yeux de Belzébuth s’illuminent. Les Cult Of Luna ont choisi comme toile de fond géante la pochette de leur album « Eternal Kingdom. Les yeux blancs du démon plonge le public dans une atmosphère ésotérique. Les musiciens du culte de la lune entrent en scène. Une douce mélodie anesthésie le public pendant que les trois guitaristes, le bassiste et Klas au chant se placent en ligne sur le devant de la scène, telle une armée prête à attaquer. Les guitares sont lourdes, la voix devient de plus en plus rauque, les percus balancent de véritables bombes de sons. Le public reste figé au sol comme alourdi par la gravité des guitares. Nous restons hypnotisés par la profondeur des compositions et des rythmes remplis de noirceur. Un jeu de lumière blanche, rouge et bleu basé sur les rythmes nous plongent dans le chaos. Le public devient spectateur de la bataille sans fin à laquelle se livrent les Cult Of Luna à travers leur musique. Les titres « Eternal Kingdom » et « Finland » soulèvent soudain les troupes, le public est maintenant un soldat qui suit pas à pas la marche sans fin. Cult of Luna a réussi à convertir de nouveaux adeptes par une set list impressionnante. Neuf titres de plus de dix minutes chacun qui emporte le public dans un monde psychédélique totalement obscur. Le public reste dans un état latent. Les Cult of Luna ont réussi à nous faire voyager, pas dans un paradis terrestre mais au beau milieu de l’apocalypse. Le public en redemande, mais les Cult Of Luna quittent la scène sans même un rappel ni un au revoir... le public est déçu, le dernier concert de la tournée a été expédiée en deux heures et quarante minutes top chrono, dommage.

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