FULL OF HATE 2009 - Paris
Avec : AMON AMARTH, KEEP OF KALESSIN, LEGION OF THE DAMNED
  Date du concert : 10-03-2009
  Lieu : Trabendo - [ 75 ]
  Affluence : NC
  Contact organisateur :
 
 
 
  Chronique : 14 mars 2009 , réalisée par Pump-Kins - Photographe : Pumpkins et Simon
   
Après avoir changé plusieurs fois de salle (le Bataclan, puis la Locomotive), c'est finalement au Trabendo que le show Full Of Hate 2009 se déroula. A la vue de la petitesse de la scène, les plus fans d'entre nous, qui assistèrent aux passages précédents de Amon Amarth, se doutèrent que leur fameux drakkar ne serait pas de la partie ce soir-là.

La déception due à la non-venue de Obituary (ou devrait-on dire la "non-prestation" car il paraitrait que les membres dudit groupe se montrèrent pendant la soirée) n'empêcha pas les fans du combo floridien de venir assister au concert. Ils adhérèrent même à la musique des Norvégiens de Keep Of Kalessin alors qu'étant les créateurs d'une musique beaucoup plus influencée par le Black Métal et nettement plus glamour (florilège de khôl et assortiments de chaînes et de cuir). De plus, la salle n'est pas totalement remplie, et même loin de là : suite à ce changement soudain de locaux, nombreux seront ceux qui se présentèrent à la Loco et qui ratèrent donc une partie du show. En ce qui concerne le Trabendo, c'est avec étonnement, et pour la première fois, que je découvre un son si bon. En réalité, il est même excellent et fait largement honneur à leur musique. L'ensemble est exécute avec tellement de précision qu'on a l'impression d'entendre un de leurs albums dans notre chaîne stéréo. Ce n'est pas pour autant qu'ils nous laissent de marbre, bien au contraire : ils font des efforts considérables pour réveiller une fosse assommée par la longue attente de l'ouverture des portes, en invitant le pit à chanter avec eux et en faisant une belle démonstration de dynamisme sur scène. Un dynamisme non-entaché par la précision technique des morceaux puisque justement, ils donnent tout : autant le guitariste que le bassiste qui headbanguent en un même mouvement, autant le chanteur parcourant la scène de long en large que le batteur qui bourrine avec ses baguettes sur son instrument jusqu'à en faire voler une sur le frontman. On notera également l'excellente performance du guitariste qui éxécuta un solo avec brio, suivi de près par un solo de batterie réalisé tout en puissance. C'est finalement une très bonne surprise pour ceux qui ne connaissaient pas, et une prestation tout simplement bonne pour les adeptes de la formation.
7/10

Au tour des hollandais de Legion of the Damned d'entrer sur scène face à un public toujours aussi enthousiaste. Ça ne badine pas, le set démarre sur les chapeaux de roue. Je ne peux hélas pas dire grand chose d'une set list un peu fade dont les morceaux s'enchainent et se ressemblent. Malgré un temps fort sur "Sons of the Jackal" ou encore sur leur hit "Bleed For Me", leur prestation manque d'originalité : leur six premiers albums sont totalement zappés, alors que les trois derniers Malevolent Rapture (2006), Sons of the Jackal (2007), Cult of the Dead (2008)) sont largement favorisés puisque constituant entièrement le set : "Pray and Suffer", "Diabolist", "Werewolf Corpse" ou encore, en guise de clôture de show "The Final Godsend". Cependant, même si les titres sont répétitifs, on peut aisément remarqué qu'ils sont taillés pour le live. La fosse remue nettement plus que pour Keep Of Kalessin. Sur scène aussi ça gesticule : on arpente la scène, on headbang, on saute. Mais tout cela dans la limite du raisonnable : la prestation est agréable mais rien ne nous retient réellement l'attention. Un technique certaine, mais, hélas, au service de riffs prévisibles. Cependant, l'ambiance est là, et ce groupe de Thrash/Death pur a très bien préparé les parisiens à l'arrivée des Vikings d'Amon Amarth.
6/10

Comme de bien entendu, pas de drakkar ou de fantaisies dans le genre, mais une intro' électrisante qui pousse la fosse dans une réelle hystérie collective. Le décor est directement posé : on remarque que la toile tendue derrière le batteur représente Thor et la bête aquatique que l'on commence à connaître puisqu'étant sur la pochette de Twilight Of The Thunder God (2008). De plus, des lumières du plus bel effet accentues l'atmosphère particulière propre à l'univers du groupe. En effet, cela change un peu de leur passage en première des trois premières parties de Slayer. En plus d'un dynamisme communicatif, Johan Heg offre à l'auditoire ses plus beaux sourires, ainsi que des discours montrant clairement son enthousiasme. Ensuite, que rajouté à cela ? Il y a une énergie folle sur scène comme dans la fosse où les pogotteurs se font plaisir à mosher (ainsi qu'à jouer au chat et à la souris avec les vigiles), le son est vraiment incomparable, et met particulièrement bien en valeur les morceaux entrainants aux riffs acérés du combo Suèdois. Certes, avant même que la formation soit rentrée sur scène, nous savions que l'auditoire était acquis d'avance, mais ce n'est pas pour autant que les Suédois se reposent sur leurs lauriers : les membres de Amon Amarth, et le frontman en particulier, interpellent directement le public et propose leurs titres cultes. Assurément, certains manquent à l'appel, mais il aurait été dur pour Amon Amarth, réelle machine à tubes, de tous nous les proposer. On retrouve donc évidemment "Death in Fire" (véritable déclencheur d'une folie exacerbée au sein du pit) ou encore "Fate of Norns" mais aussi plusieurs titres de leur dernier album (Twilight of the Thunder God (2008)) tels que les trois premiers morceaux dudit opus "Twilight of the Thunder God", "Free Will Sacrifice" et "Guardians of Asgaard". Lorsque le set se termine, on se doute que Amon Amarth et son succès encore grandissant, devenu une indubitable bête de scène professionnelle et massive, se perfectionnant au fil des concerts, risque bien de revenir pour un rappel. Et bien sûr, à l'idée que les deux hits phares du groupe aient été absents de la soirée, nous nous doutons de la contenance du rappel : comme prévu, après une intro' durant laquelle retentissent des croassements de corbeaux qui confirment nos hypothèses, "Cry of the Black Birds" est alors éxécuté, cortégé de près par, sans aucun doute, Le Hit du Groupe (avec un grand H) "The Pursuit of Vikings". C'est donc une prestation approchant la perfection (malgré le fait que quelques petites fausses notes venues des guitares se font parfois entendre) et, pour pouvoir placé un modeste jeu de mot de mon cru que seuls les assidus comprendront, je conclurais en disant que Amon Amarth a eu la bonté de nous offrir une prestation tout bonnement éruptive et volcanique.
9/10

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