CHRONIQUES CONCERTS

Voici en ce Samedi 21 Février, la tant attendue, soirée Stoner organisée par The Rock Runner's, à l'occasion de la sortie du premier album de GOD DAMN. La nouvelle MJC de Rilleux-O¨Totem de la banlieue Lyonnaise, accueille l'évènement qui va voir défiler sur sa grande scène 4 groupes à tendance métal-sudiste, mais pas seulement.

On démarre de bonne heure (19 heures 30) avec le groupe local ULTIMATE qui nous propose un métal assez classique où transpirent les influences des old-METALLICA et autre MEGADETH sans oublier un soupçon de MAIDEN. Mais les compos n'accrochent pas trop, à part le fan-club, un public encore peu nombreux en retrait de la scène. Ce qui manque ce soir au groupe c'est de la puissance et de l'originalité. Nous remarquons tout de même des bons plans de guitare, la batterie est efficace, mais le chant heavy en Français n'est pas terrible avouons-le franchement et montre souvent ses limites. C'est surtout sensible lorsque nos métalleux Lyonnais s'essaient aux power-ballades, là ça devient presque une musique pour "balluche du Samedi soir". Nous sommes presque contents lorsque arrive le dernier morceau, c'est vous dire !

Sur l'estrade ça ne traine pas ce soir et bien vite STONEBURST, encore des "gones", grimpent sur le terrain de jeu. Premier titre, premier ennui, c'est en quelque sorte un faux départ, mais ce n'est pas grave, alors on zappe !
"Heroïn Ship" remet les pendules à l'heure et le stoner/thrashy de Stoneburst reprend de la vigueur devant nos yeux et dans nos oreilles. Les grattes sont en place, la rythmique envoie du lourd et le frontman , bien remuant, s'arrache les cordes vocales dans le bon sens du terme, sauf peut-être sur le nouveau titre "Break U Down" où quelques faiblesses se font sentir. Leur set peuplé de "By The Tears" et A Shield", continue sa démonstration avec cependant un autre ennui, technique celui-là (corde cassée sur la guitare rythmique), mais c'est vite réparé. Pour terminer ce court gig nos thrashers nous envoient leur, déjà classique, "Control Hate". Le frontman interrompt ce dernier morceau en plein milieu pour présenter les nouveauxT-shirts du combo, dont quelques uns seront jetés en pâture à ceux des premiers rangs. Le show de ce soir avait mal débuté, mais la suite s'est quand même bien déroulée. Alors ce concert ne fût peut-être pas le meilleur, mais ce fût bien costaud malgré tout.

Avec la troisième formation à l'affiche nous allons monter d'un cran dans la brutalité avec le death des Stéphanois de WINDS OF TORMENTS. Les death-métalleux de la Loire voisine qui avaient, il y a déjà quelques années avec un métal-de-la-mort plutôt mélodique, ont progressivement radicalisé leur démarche et nous envoient maintenant des compositions rageuses avec un côté thrashisant du plus bel effet. Rien à redire sur la technique et sur la puissance dégagée, c'est carré de chez carré. La grande surface de la scène ne leur fait pas peur et sous les coups de boutoir de la rythmique et avec des riffs de tueurs, ils occupent bien l'espace dans une chorégraphie décapante. Beaucoup de monde est resté au bar pendant ce temps là. Normal le public a peut-être plus un penchant stoner ce soir. C'est un peu dommage car la prestation excellente de Winds Of Torment se serait bien accommodée de stage-divings et autres circle-pits !

Le moment est venu pour ceux de GOD DAMN de nous montrer ce qu'ils ont dans le pantalon, pour ne pas dire autre chose de plus familier les concernant souvent dans leurs propos, car leur musique a des ******** parait-il ! Les gaillards ont l'air remontés à bloc et la salle, qui par miracle s'est remplie d'un seul coup, est prête pour la cérémonie Sudiste et rock n'roll des "motherfuckers" Lyonnais. "Landing For my Pride" nous arrive en pleine figure avec la puissance d'un boulet de canon. Le son est énorme, les cordes le la grosse basse de Charly, au jeu 70's, font trembler les murs, Bij martèle ses fûts en position dominante, Pich et Jerem entament la danse du scalp en faisant miauler et hurler leurs grattes. Quant au frontman, Rénat, doté d'un organe vocal remarquable dans le style, nous ramone des conduits auditifs en se démenant sur l'estrade comme un lion libéré de sa cage. Il faut dire qu'après un "Hangover" et un "Old Days", la fosse exulte et s'envoie en l'air, chaud devant. Ce soir tout est excellent du côté des musicos, aucune fausse note, aucun désaccord ne viennent troubler une démonstration époustouflante de maturité. God Damn interprètera ce soir la quasi totalité des titres de son album, sauf en milieu de tuerie avec "Tears Of Pride", extrait de leur première démo et une reprise bien rock n'roll, "Big Gun" de AC/DC.
Les God Damn sont tellement bons ce soir que l'on ne regarde pas une seconde sa montre, et l'on est tout étonné lorsqu'ils quittent la scène. Mais après moult réclamations, ils sont bien obligés de revenir pour un bon rappel de deux morceaux, "Unjailed" avec en guest vocal Vincent, et tout se termine vraiment avec "Break The Thunder" qui ratatine un public conquit et ravi par un show d'une rare intensité.

"Itae missa est", fin du concert, alors on remercie bien chaudement The Rock Runners pour l'organisation des festivités, et tous les groupes qui nous ont fait passer de bons moments cette nuit dans ce lieu bien nommé O¨Totem qui a rassemblé un public avide de Métal et de Rock bien entendu.