AABSINTHE - Lyon Avec : AABSINTHE, ZERPOINT, Narval, DEPRIVED WORLD |
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Date du concert : 14-02-2009 | |
Lieu : Lyon's Hall - [ 69 ] | |
Affluence : 45 | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 16 février 2009 , réalisée par S.Y.L. - Photographe : Black Roger/ S.Y.L | |
Pour les amateurs en mal de romantisme en ce soir de Saint-Valentin, quoi de mieux qu'une tournée de bière et d'un bon concert de métal? Le fait demeure que ce Samedi, beaucoup ont préféré rester au chaud sous la couette avec Valentine plutôt que de venir se cailler les genoux au Lyon's Hall. Le climat, comme l'affluence, sont effectivement frisquet.
Mais ça ne traine pas ce soir puisque dès 20 heures DEPRIVED WORLD ouvre le petit bal des jeunes premiers. Premier concert effectivement pour ce très jeune combo de métalcore local. Vingt minutes de métal pour un début un peu timide devant copains et parents. Il faut bien débuter un jour, et même si leur musique n'est pas encore bien en place, la relève métal est présente et c'est bien là le principal. La première fois, c'est un moment d'importance. Et tout comme pour DEPRIVED WORLD, Narval débute sur les planches. Tout en portant des costumes tirés du 19ème siècle, le groupe joue une musique qui elle, heureusement appartient à une époque plus récente, reste encore à la définir. Effectivement, car si les racines de death mélodique sont bien présentes, Narval souhaite visiblement se construire un son original en multipliant les apports sonores divers et variés. Ainsi, le chanteur, qui aura bien donné ce soir, laissera s'exprimer 5 voix différentes (les graves étant réellement les plus convaincantes), mais malheureusement, le groupe n'est pas en place et semble souvent perdre le fil le long de compositions très longues un brin hétéroclites. Si la bonne humeur et la bonne volonté de chacun est évidente, le résultat révèle un certain manque de cohésion et surtout que Narval semble tester encore différentes combinaisons en attente de trouver une réelle voie sonore sur laquelle s'engager. Vient ensuite Zeropoint. Avec trois changements de nom, et trois changements successifs au niveau du chant, Zeropoint pourrait faire office de formation maudite, ne parvenant pas à exprimer pleinement toutes les capacités ressenties pourtant au travers de leur prestations. Ce soir, la malédiction prend fin! C'est une formation relâchée, compacte et volontaire qui vient prendre possession des planches. Le line up a tourné, et c'est aujourd'hui l'ancien guitariste du groupe qui passe derrière le micro, choix on ne peu plus judicieux à l'entente du growl tonitruant qui sort des enceintes. Tout en ne bénéficiant pas du soutien d'un public totalement absent, Zeropoint laisse cependant exploser son énergie, lors d'un set de death métal moderne des plus convaincant. Les musiciens se trouvent bien sur scène, chacun affirme sa détermination et sa concentration, c'est du solide. Un brin de lassitude peut être en fin de set devant la passivité totale du public? Qu'importe, la route désormais est toute tracée, maintenant, c'est tout droit! À pleine vitesse. En voilà d'autres pour qui l'exercice de la scène n'est plus un problème : Aabsinthe, groupe qui ce soir se présente sur scène amputé de son claviériste. Le quatuor impose sa présence et son style dès l'entame de set, soulevé par le style d'un frontman écrasant de puissance au chant. A la manière d'Opeth, Aabsinthe partage ses compositions entre alternance de passages hypnotiques et d'instants explosifs, ambiance garantie. Les « est ce que vous pouvez faire du bruit ? » n'y feront rien, de bruit dans la fosse ce soir, il n'y aura point. Tout comme les traits d'ironie des « Houlà, Lyon c'est chaud » ne provoqueront pas plus de réactions. Les musiciens se relancent alors dans leur set, s'enfermant dans une quasi torture psychique (à constater avec le jeu du guitariste et du bassiste enfermés dans leur bulle) lors de passages made in death technique, puis proche d'un post prenant, sans oublier un petit « War for territory » qui fait du bien par où ça passe; une très bonne performance dans ces conditions particulières à inscrire sur le palmarès d'AAbsinthe, groupe qui, avec Gojira, s'inscrit dans la lignée des formations montant en puissance au sein de la scène tricolore. La soirée a révélé les bons espoirs portés sur certains, et l'affirmation de ceux attribués pour d'autres. Mais malgré les bons efforts des musiciens, la salle ne se sera pas réchauffée ce soir et c'est sans éclat que chacun regagnera son domicile, les orteils engourdis et le bout du nez froid. no images were found |
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