GOJIRA - Lyon
Avec : GOJIRA + TREPALIUM + Sybreed
  Date du concert : 01-02-2009
  Lieu : Transbordeur - [ 69 ]
  Affluence : 1200
  Contact organisateur : http://www.base-productions.com
 
 
 
  Chronique : 04 février 2009 , réalisée par Xahaal - Photographe : Mathias Fau, http://www.myspace.com/mathias_fau
   
Le mois de Février arrive avec le froid qui l’accompagne, et pendant que certains enfilent leurs combinaisons fluos pour dévaler les pentes des pistes de skis, d’autres opteront pour un sport moins conventionnel, plus original mais tout aussi fatigant: le pogo. Car pour les métaleux lyonnais, le mois de Février ne représente pas qu’un séjour au ski, il annonce également une nouvelle vague de gros concerts, et ça commence tout de suite. Nous sommes le premier Février et c’est Gojira qui démarrera la saison au Transbordeur, attirant pas loin de 1200 personnes.

Venu tout droit de Genève, le groupe de métal moderne SYBREED va ouvrir le bal avec un néo-métalcore industriel nouvelle génération. Musicalement le groupe varie entre riffs stoners, lourds et simples sur une voix hardcore et passages plus calmes, plus atmosphériques sur une voix claire, transcendante. Seulement sa sauce ne passe pas et il suffit que de deux-trois titres pour se lasser de la linéarité des compositions du groupe, aucun morceaux ne se détache et ne possède son identité propre; le chanteur/frontman a beau tenter de communiquer avec son public ce dernier ne sera pas réceptif pour la plupart, car une partie, plus jeune, de la fosse donnera l'air d'avoir apprécié le groupe. Le point fort du show présenté par SYBREED est sans aucuns doutes son lot de lights puissants et entraînants faisant presque penser à SAMAEL, qui d'ailleurs fait sans aucun doute partie des influences du groupe pour ses samples électros.

C'est au tour d'une grande figure du death métal moderne français de prendre place sur la scène du transbordeur, TREPALIUM. Venu de Poitou Charente, le groupe défend aujourd'hui son tout nouvel opus sobrement intitulé "XIII", sortie chez "Season Of Mist", crachant son death'n roll jazzy à qui veut bien l'entendre. Les fans étaient présents et dès les premiers riffs c'est toute la fosse qui ne tient plus en place. D'ailleurs sur scène non plus on ne tient plus en place et il ne faudra pas longtemps au dreadeux KK, vocaliste de la formation pour se retrouver torse nu. La température monte progressivement tout au long du show, tenant les métaleux en haleine du début à la fin sans jamais relâcher la pression. Proche de leur fans, TREPALIUM se montre très communicatif, KK allant même jusqu'à slamer, nageant littéralement dans la foule des chevelus lyonnais. Un show d'une extrême intensité ou le groupe se concentrera surtout sur son dernier album, terminant sur le dernier titre de ce dernier au jeu de mot amusant: "Fant-Easy Reality". Un grand moment et les fans en redemandent...

Mais il est temps de laisser la place aux grands GOJIRA, certainement le groupe le plus respecté de la scène française, adopté aussi bien par les métaleux pur souche, les "vieux d'la vieille" comme on dit que par un public plus jeune, plus moderne. Autant dire que tout le monde les attend avec impatience et à juste titre. En effet le groupe va donner ce soir l'un des meilleurs concerts de leur carrière, nous sommes bien loin de la première partie de MACHINE HEAD ou d'IN FLAMES, c'est en véritable tête d'affiche digne de ce nom que s'impose GOJIRA. Carré comme pas possible, accompagné de lights incroyables, de projections intrigantes et envoûtantes et d'un jeu de scène des plus dynamique et communicatif, bref... Si certains avaient encore des doutes, qu'ils les rangent au fond d'un tiroir car GOJIRA fait bel et bien partie des grands noms de la scène death métal internationale. Le terme death metal est d'ailleurs très réducteur pour décrire la musique du groupe, très expérimentale, voir même presque atmosphérique par moment; une page est définitivement tournée pour Gojira et "The Way Of All Flesh" marque une maturité imposante et digne de respect. Le transbordeur est à présent complètement hystérique et retourné, la fosse ne tient plus en place et les groupies se font éclater les cordes vocales. Les points forts du set sont certainement le fameux "The Art Of Dying", avec light vert et arbre en image de fond, et le très expérimental: "A Sight To Behold".
Un très bon moment passé en compagnie de nos français bien aimés, un rappel un peu sec néanmoins qui aurait mérité un peu plus de communication mais les saluts et poignées de mains valent mieux que les paroles.

Tout le monde rentrera chez soi avec le souvenir grandiose de cette soirée. Prouvant que non! La scène Française n'a rien à envier à d'autre et possède bel et bien sa propre autonomie. Un grand merci aux organisateurs de cette soirée qui marque un début de mois très chargé et puissant. Il ne nous reste plus qu'à souhaiter bon courage à tout ce beau monde et à faire dodo. A la prochaine pour de nouvelles aventures.

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