CHRONIQUES CONCERTS

Et tout d’abord un grand merci au service des transports lyonnais pour leur mouvement de grève soirée surprise ; heureusement, la volonté…et une bonne paire de docks, sont au rendez vous.

Ce n’est pas tout ça, mais la marche, c’est peu rapide, et c’est donc tout juste après le « au revoir » de Powerwolf (20h, qui a dit que les concerts étaient toujours en retard ?) que votre serviteur arrive sur les lieux. Ce n’est donc pas la grande salle de l’excellent Transbordeur qui accueille le concert, mais bel et bien la plus petite, près du bar (pour les connaisseurs). Avantage : des musiciens à portée de la main, même à partir du troisième rang…

Nocturnal Rites enchaîne peu après, envoyant les accords d’un heavy métal rock de prime abord peu convaincant…et la suite le confirmera. Chemise ouverte puis torse nu, le chanteur tente de motiver ses troupes, mais la prestation scénique reste lourde et seuls les titres tirés des premiers album ressortent un peu de l’ensemble. Le public se montre cependant réceptif et se prête volontiers au jeu des « sing with me » et des « ohohohoho-ohoh-ohohoh » (répétés 20fois…). Pour ma part, mon esprit s’égare à compter les spots des plafonniers, et sur le courant d’air frais venu des coulisses ; en bref, des musiciens de qualité, certes, mais bien trop « posés » sur scène et sans trop d’originalité et de relief. Vivement Gamma ray…

Il faudra patienter jusqu’à 21h30 avant que les lumières ne s’éteignent à nouveau et que dans un ballet de projecteurs mauves surgisse : KAI ! L’émeute se déclenche immédiatement, et tout le restant du show se déroulera en lévitation dans un magma enchevêtré de bras et de jambes…inutile d’en faire beaucoup, le dynamisme dégagé par le groupe ainsi que la qualité de la prestation suffit à convaincre les plus récalcitrants de se plonger dans la mêlée. HEAAAAAVY METAL ! ! les allemands ont de l’énergie, du talent et de l’expérience à revendre, le public en redemande, l’ambiance est remarquable, conviviale et bon esprit. La prestation technique est plus qu’excellente, notons un Kai Hansen virevoltant, et un batteur nous gratifiant d’un solo spécial de 5 minutes ! le tout sans aucun relâchement jusqu’à la fin ! épuisé, les bras en compote, il faut mobiliser ses dernières forces pour le premier rappel : clope au bec, gamma ray nous gratifie d’un « somewhere out in space » puis de « valley of the kings » avant de disparaître pour revenir boucler le show avec « I want out ». Et ce sera avec de grands yeux ébahi et le sourire aux lèvres que chacun quittera la salle, avec encore dans les oreilles et pour longtemps un « HEAVY METAL UNIVERSE ».