CHRONIQUES CONCERTS

L’hiver approche de plus en plus et avec lui s’installe le froid, le ciel gris et la grippe… Il faut bien se réchauffer un peu, et c’est sans doutes la raison pour laquelle ce mois de Novembre est si chargé en concerts. Ce soir c’est le lyon’s hall qui sera envahi par quatre groupes métal et hardcore venus pour faire monter le thermomètre. La soirée commence avec beaucoup de retard et se finira également bien tardivement (sur les coups de 1h.).

Le concert commence avec Violence From Within, ce groupe de thrash/death/metalcore de Lyon a vu le jour en mars 2007 et parcours déjà les planches depuis presque un an. Bien rodé sur scène le groupe déchaîne ses compositions qui ne manquent pas de dynamisme et de technique. L’ensemble sonne plutôt death-core même si quelques éléments thrash font surface sur certains morceaux pour un rendu des plus efficace. Le groupe ne brille pas par son originalité mais est doté d’un charisme qui fait que le contact est établi, bassistes et guitaristes n’hésiteront d’ailleurs pas à descendre de scène pour le dernier morceau. Un chanteur talentueux mais pas encore tout à fait à l’aise, par rapport à un bassiste et deux guitaristes vraiment présents et dynamiques. Bref, un bon moment dans l’ensemble, et si le public n’est pas très démonstratif il montre qu’il a apprécié la prestation des lyonnais de Violence From Within.

C’est maintenant au tour de B.T.K de prendre le relais, le metalcore des rhônes alpins de B.T.K crache toute sa rage au visage d’un public encore une fois bien passif. Le combo aura du mal à passer ce soir, un show qui manquera énormément de pêche scéniquement, si la musique de B.T.K finira par s’installer petit à petit la présence sur scène du quatuor ne suivra pas: un bassiste caché derrière ses cheveux et un chanteur pas très communicatif. Le public semble apprécier mais encore une fois ne bougera pas d’un poil, ce n’est pas encore ce soir que la température montera au Lyon’s Hall. Les compositions du groupe sont assez efficaces, présentant un metalcore teinté thrash et orchestré d’une façon assez originale.
Le set se termine et la soirée avance, la salle commence un peu à se vider.

Arrive alors Stillrise, la formation grenobloise va nous présenter son hardcore vitaminé et tenter de réveiller un peu ce public endormi. Pari gagné ou non ? Difficile à dire, car même si Stillrise aura réussi à remuer un peu les coreux de la salle ce ne sera que grâce à sa présence scénique dynamique. Deux chanteurs, deux guitares, une basse et une batterie, ça fait beaucoup pour la petite scène du lyon’s hall mais le groupe saura occuper de manière efficace cet espace et arrivera à bouger correctement. Musicalement Stillrise nous présente un hardcore des plus classique, avec l’énergie et l’efficacité des riffs en moins, les deux chanteurs ayant quasiment les mêmes vocaux ne se complètent pas et ne montrent une petite efficacité que dans les passages en duo. Rapidement la prestation devient morne et ennuyeuse. Le set se termine et Stillrise doit laisser la place. Il manque juste à cette formation une touche personnelle à leurs compositions, ce petit quelque chose qui fait le charisme et le nom d’un groupe.

La salle est maintenant quasiment vide, plus de minuit ceux qui doivent prendre le métro se voient contraints de partir. Taf prendra donc possession de la scène devant un public très restreint. Mais il en faut plus que ça pour décourager les coreux qui vont déchaîner un metalcore puissant et ravageur qui ne laissera personne indifférent. Dynamique et lourd à la fois, sur une batterie des plus efficace le groupe porte bien son nom car niveau compositions on peut dire qu’il « taf » bien. Aucun souci sur scène non plus, tout le monde y trouve son compte et la communication est établi. Dommage que la soirée ait pris autant de retard car l’ambiance aurait pu remonter d’un coup s’il y avait eu plus de monde. Taf terminera son set bien fatigué malgré tout et ne cessera de remercier les personnes encore présentes d’être restées.

Ma soirée touche à sa fin et tout le monde est fatigué, par l’heure qu’il est plus que par une fatigue physique. Mais ce concert s’est bien terminé avec le pic de la soirée, Taf qui aura su remonter la pression. Remercions chaleureusement les organisateurs et allons vite nous coucher.