MEMORIES OF A DEAD MAN - Paris Avec : NEMOST, BLACK CURTAINS, MEMORIES OF A DEAD MAN |
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Date du concert : 06-11-2008 | |
Lieu : Le Klub - [ 75 ] | |
Affluence : NC | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 10 novembre 2008 , réalisée par Pump-Kins - Photographe : | |
Ceux qui pensaient que la salle principale du Klub était la plus petite de Paris se trompaient : la seconde salle du Klub est encore plus petite. C'est justement dans cet espace exigu, et cela dit peu adapté pour un concert de métal, que se sont réunis 3 groupes français expérimentalement variés : Nemost, jeune groupe de métal et novice sur scène; Black Curtains, une des formations les plus prometteuses de la nouvelle vague française de métal; et Memories of a Dead Man, quatuor déjà affirmé dans le milieu du post-core mélodique.
Nemost ouvre la marche avec un petit stress visible. A mon humble avis, je pense qu'il est bon de préciser que ce n'était seulement que leur deuxième scène, et que les pauvres ont été confrontés à quelques petits problèmes. Les Parisiens de Nemost assemblent dans leur morceaux des styles de métal différents, si bien qu'on assiste à une réelle mosaïque musicale aux fortes assonances de Death Progressif, mais aussi de Thrash et de Gothic, le tout accompagné de magnifiques soli, et d'intros à couper le souffle. Les guitares et la basse sont irréprochables et exécutent certains riffs à une rapidité époustouflante. Sans parler de leur nouveau batteur, tout aussi épatant. Quant aux vocaux, interprétés par le leader, ils sont des plus puissants et des plus intenses lors des screams et la voix claire pourrait faire penser à des chanteurs tels que Scooter Ward (Cold), Scott Stapp (Creed) ou même Aaron Lewis (Staind). Mais tout cela n'est valable qu'en live, car, selon moi, ce groupe est plus taillé pour les concerts que pour les enregistrements. Ils commenceront en beauté leur setlist avec le titre "Sardanapale", le hit du groupe, puis enchaineront avec, entre autres, "Orcus" et finiront avec le morceau "Whisper", deux autres hits de la formation parisienne. Ils nous feront même l'honneur de jouer deux de leurs nouvelles compositions. Les problèmes évoqués au début ne sont autres qu'un cassage de corde entrainant un changement de cette dernière et donc un ré-accordage en vitesse. Cette petite péripétie permet de mettre en valeur leur capacité à passer outre les difficultés, et le sang froid qu'il leur a fallut. Je leur dis donc "bravo", et tout cela me conforte dans l'idée que la scène métalleuse française a une relève assurée. Au tour des Black Curtains de s'imposer face au public qui grossit à vu d'oeil, et autant dire qu'ils démarrent leur set au quart de tour. Habitué aux morceaux Thrash Old School de leur album Forgotten Sons, c'est non sans être agréablement surpris que l'auditoire découvre les nouvelles compositions du groupe nettement plus violentes et puissantes, constituant la moitié du set; l'autre partie étant évidemment dédiée à leur premier et dernier opus, avec des titres tels que "The Pledge You Broke", ou encore "Near Death Experience". Ayant pas mal d'expériences scéniques à son actif, Black Curtains nous a offert une prestation de qualité, malgré les petits désagréments de matériel (qui commencent d'ailleurs à devenir habituels depuis le début de soirée) notamment avec quelques larsens. Le groupe doit aussi s'accommoder d'une scène trop étroite pour lui, car il est nettement moins statique que le groupe précédent, on passera donc les quelques maladresses presque imperceptibles. La prestation musicale de chacun est tout simplement bonne : c'est net, puissant, carré, précis. Dieu que c'est injuste que l'on ai donné tant de talent à ces 4 jeunes hommes. L'ambiance dans le public est tout aussi dure à exprimer, car la fosse fait environ la taille de la scène. Peut-être que l'atmosphère habituellement joviale qui règne dans la fosse durant les lives des Black Curtains était moins au rendez-vous ce soir-là, mais (pardonnez d'avance la vulgarité) "bon sang de bonsoir !" les membres du groupe ont su transmettre une telle émotion ! Ils ont réussi à véhiculer cette intensité qui leur est propre, et j'ai rarement (pour ne pas dire jamais) vu ça. A l'instar du groupe précédent, c'est un sans faute (cela dit, c'est une perfection interférée par une salle qu'on pourrait qualifier de "pas top".) Et pour finir, s'installent les membres de Memories of a Dead Man. Comme je l'ai dis plus haut, ils jouent du post-core mélodique, mais j'ajouterais également l'adjectif "linéaire". Oui, on s'ennuie un peu à les voir sur scène. Contrairement aux groupes précédent, je pense qu'ils sont nettement meilleurs sur album qu'en live. Il faut dire que les conditions sonores ont été (encore et encore) contre eux ce soir-là. Le son, beaucoup trop fort au début, s'est cependant amélioré vers la fin du set. Ils jouèrent pas mal de leurs morceaux les plus connus, tels que "Sin Eater", "Guilty" ou encore "The Lodger". Maintes et maintes fois, ils essayèrent de motiver, et de réveiller un public hélas plutôt maigre comparé aux prestations précédentes et visiblement éteint. Finalement, je n'ai pas grand chose à dire sur leur show. Je ne saurais dire pourquoi leur passage ne m'a pas transcendé, peut-être est-ce dû à la passivité des musiciens. En tous cas, il est clair qu'un groupe de cette envergure, ayant su s'imposer dans le paysage métalleux français se doit de triompher sur scène également, et je ne doute pas du fait qu'ils en sont capable. Globalement, c'est un concert qui aurait pu être excellent si les circonstances acoustiques et matérielles avaient été ne serait-ce que normales. Cependant, les efforts des groupes pour terrasser la malchance (si j'ose dire) sera récompenser par les beaux souvenirs qu'ils nous laisseront en tête. no images were found |
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