CHRONIQUES CONCERTS

Nous nous trouvons actuellement dans une période bien chargée en concerts de métal en tous genres dans cette grande agglomération Lyonnaise, et c'est tant mieux. Les amateurs ont l'air d'apprécier puisque ce soir Vendredi 07 novembre, beaucoup de monde se presse déjà vers 20 heures devant la porte du mythique (eh oui !) Lyon's Hall pour une affiche bien death proposée par les musiciens d'OBNOXIOUS.

Après le retard, presque habituel prit dans ces lieux, les spots de la scène s'allument pour éclairer le premier groupe de la soirée, les Lyonnais OBNOXIOUS. Nous entamons donc cette nuit avec du Death bien brutal, mais pas seulement. Obnoxious va finir de convaincre les plus réticents dans le domaine avec un set bien pro, bien carré. Le titre "December transition" donne le ton et pendant une dizaine de morceaux issus pour la plupart de leur récent EP "Dismal Swarming Shape", la démonstration sera cinglante et sans appel. Le frontman arrache littéralement la scène avec une présence assez impressionnante. Pas de problème pour lui, car derrière les musicos assurent avec une technicité indéniable. Quant au batteur issu de la scène grind, il sait mettre les points forts là où il faut, quand il faut, alors la rythmique est implacable. Le chant excelle maintenant dans un registre desth certes, mais aussi dans des intonations black et grind qui viennent pimenter et rendent originale une prestation irréprochable. "Carcass Pit", ancien titre de leur première démo vient clôturer le gig de bien belle façon. Seul point négatif à signaler, le public est assez statique ce soir et c'est assez curieux !

Pour la suite, les Stéphanois de WINDS OF TORMENT vont être un peu "prit en sandwich", entre deux combos bien brutaux. En effet Winds Of Torment nous propose un death-métal complexe et mélodique. Leurs compositions sont influencées par le métal Suèdois dit de "Gothenburg" (In Flames, Dark Tranquillity) d'un côté, et puis de l'autre nous avons des passages power-thrash (Pantera, Testament). Dans l'assistance, certains semblent adhérer en bougeant un peu, pour la première fois depuis le début du concert, devant les musiciens. Mais beaucoup d'autres restent impassibles à l'écoute de cette musique qui semble encore se chercher. Complexité OK, mais leurs compositions ont un peu de mal à passer. Côté guitares pas de problème, mais c'est surtout au niveau du chant que ça se gâte, car la voix hésite entre les sons gutturaux et un similé chant clair. Du coup le résultat n'est pas terrible par moments il faut bien l'avouer. Et pour ne rien arranger, il y à aussi un problème de rythme à la batterie. En arrivant sur les derniers morceaux on se pose des questions quant à la structure des compositions ou de leur interprétation. Prestation en demi-teinte donc pour nos amis de St-Etienne, une autre fois peut-être !

Pendant l'installation du matériel de RECUEIL MORBIDE, nous nous interrogeons un peu quant aux possibilités du nouveau chanteur des métalleux extrêmes Franc-Comtois. En gros, est-ce que Jérome, puisque tel est son nom, va assurer ou pas ? Réponse à la fin du show. Show qui démarre sur les chapeaux de roues, Recueil morbide n'a rien perdu de son mordant et là, pas question pour certains de rester au fond de la salle. A l'appel de ce brutal-death-grind, il faut se défouler devant l'estrade et effectuer des dérapages incontrôlés en renversant ses frères du métal de la mort. Alternance entre compositions anciennes et titres extraits naturellement de leur excellent dernier album "A Neverending Fight". Cet album étant présenté par le combo comme étant le plus violent sorti à ce jour. Simple petite remarque, qui n'engage que moi, certains de ces nouveaux titres comportent un côté mélodique un peu inattendu et nous faisons vite la différence avec les premiers méfaits du combo qui étaient vraiment sauvages et brut de décoffrage. Refermons cette parenthèse pour retourner devant la scène du Lyon's Hall où ce soir les petits gars du Doubs font quand même un malheur.
Alors, du point de vue musical, c'est technique et brutal, aucun problème, et en ce qui concerne l'ambiance procurée, c'est malsain et morbide (cqfd). Jérome le nouveau frontman assure donc et c'est tant mieux, la France respire! Cerise sur le gâteau, Julien le grogneur de Benighted vient sur un titre poser ses vocaux (qu'il avait enregistré pour l'album de RM en intérim spécial).Les deux "J" font duo donc pour notre plus grand plaisir soutenus par une rythmique d'enfer et des guitares hurlantes et agressives au possible. Malgré l'heure tardive tout le monde réclame et attend un rappel. Deux morceaux pour achever cette bien bonne soirée, que demander de plus, mortel tout simplement !

Les formations se sont données à fond pour un public qui avait répondu présent ce Vendredi 7 Novembre, alors nous ne pouvons que remercier toutes les équipes, musicos, organisation, sans oublier les techniciens du son.