CHRONIQUES CONCERTS

Après avoir enflammé la Machine du Moulin Rouge, Sólstafir, Oranssi Pazuzu et Helga se sont déplacés jusqu’à Rennes, pour en faire de même à l’Antipode, sous l’égide de Garmonbozia. Ainsi, j’étais aux premières loges mercredi soir et je peux déjà vous dire que j’ai passé un bon moment !

C’est d’abord Helga, qui s’y est collé. Il s’agit d’un groupe de metal progressif britannique aux accents éthérés, qui s’inspire du folklore suédois. La chanteuse avait une très belle présence sur scène, elle sautait, dansait et proposait un joli mélange de growls et de voix claire, très bien maîtrisé. L’ensemble était envoûtant, voire hypnotique, mais un chouïa linéaire. Aucun morceau ne m’a véritablement marqué. Cela reste toutefois un bon moment, grâce à l’énergie des cinq artistes.

Au tour d’Oranssi Pazuzu ! Je savais d’avance que ça allait être un moment complètement fou, puisqu’il s’agit de black metal psychédélique. Et bien, mes aïeux, quelle claque ! On pourrait facilement entrer en transe avec Pazuzu. J’ai assisté à un torrent tumultueux de sons : cris torturés, riffs fiévreux et distordus… C’était explosif ! Mais, une seule question demeure : Ikon, le guitariste était-il possédé ? Là, juste devant moi, ce monsieur s’est roulé par terre, a entamé une folle gigue avec son instrument et a bondi dans tous les sens… Tout cela EN CHAUSSETTES, manquant de peu la glissade fatale à tout instant ! Mais tout va bien pour lui aux dernières nouvelles, me voilà rassurée. En résumé, le set de Pazuzu était excellent et je ne peux qu’applaudir la performance, même en écrivant ces lignes, ce qui n’est pas évident.

Le dernier groupe à passer, c’est donc Sólstafir, que tout le monde attendait avec impatience. Musicalement, je vous le dis, ce n’est pas du tout ma came, un peu trop rock’n’roll à mon goût. Par contre, quelle performance ! Santiags aux pieds et galures Stetson sur la tête, le ton était donné ! Le quatuor s’est distingué des autres groupes par leur forte propension à jouer avec son public et par conséquent, nous a transmis leur énergie. Ce qui m’a le plus scotché, c’est l’extrême proximité du groupe avec l’audience. Sólstafir échange beaucoup avec nous, et va même jusqu’au contact en faisant des checks au premier rang. Le meilleur moment fut quand Aðalbjörn Tryggvason, le chanteur, est descendu dans la fosse au cœur de la foule. Je l’ai même vu étreindre quelques personnes (coucou Merina !) !

C’est au bout de ce dernier set d’une heure et demie que j’ai pris congé de l’Antipode, avec de très bons souvenirs en tête et en poche, que vous pouvez découvrir ci-dessous.

Merci Garmonbozia !