CHRONIQUES CONCERTS

PARTIE 1 : SORCIÈRES, CRÊPES ET BONNE AMBIANCE

La fin du mois d’octobre est pour moi synonyme de festivals et de concerts. La scène metal trouve aisément des connexions avec les fêtes de Samain et d’Halloween. J’en veux pour preuve le nombre de live reports que mes collègues ont écrit ces derniers jours ici !

Le 31 octobre, le jour laisse place à la nuit. La nature s’endort pour attendre sa prochaine éclosion. Ainsi, chaque année, à La Mézière (35) se déroule un festival qui marque ce passage à la saison sombre : le bien nommé Samaïn Fest, qui a toujours lieu le dernier week-end avant le 31. C’est la deuxième édition que je m’y rends. On peut dire que je suis plutôt fidèle !

Le Samaïn Fest, c’est d’abord une volonté de faire vivre la Bretagne et ses traditions. C’est aussi un moyen de transmettre cette culture ainsi que celle du druidisme à travers lui et le contact avec le public. C’est, également, et je vais y venir, un moyen de faire des incroyables découvertes musicales.

Cette année, l’organisation du festival a connu quelques heurts, vous le savez, et je ne reviendrai pas dessus, car Pavillon 666 n’a pas vocation à commenter cela. Moi, je savais où je mettais les pieds, puisque comme je vous le disais plus haut, ce n’est pas la première fois que je fréquente cet événement.

Bienvenue dans un festival riche, qui accueille la diversité. Partout, vous trouverez des panneaux invitant au respect des uns et des autres. Le Samaïn met l’accent sur l’importance de rassembler toute une palette de la communauté metal dans ses différentes teintes. D’ailleurs, cela fonctionne, car dans le public, des personnes trans ont headbangé avec ferveur. Les femmes peuvent également se sentir à l’aise ici, parce que le festival fait vraiment des efforts et incite à signaler tout comportement déplacé.

Avant d’évoquer avec vous la partie concerts, il me semblait juste de parler des activités et des stands qui y sont proposés. Le samedi, je me suis levée tôt pour assister à une promenade dans les bois, en compagnie de Julie, une herboriste. Pendant une bonne heure, cette amoureuse des plantes nous a guidés dans les clairières et au bord des étangs, pour une parenthèse enchantée. Entre contes, dégustations de baies et découverte de la faune bretonne, j’ai véritablement apprécié ce moment. Merci Julie !

Le Samaïn Fest est aussi, je l’ai dit, le lieu de considérations plus spirituelles. En effet, en début d’après-midi, le samedi, nous avons rencontré des druides. Mais pas n’importe lesquels, puisque les quatre druides présents font partie de la Gorsedd de Bretagne. En premier, il y a eu une cérémonie druidique en breton, où nous avons adressé une pensée à nos défunts et défuntes. Ce rituel a permis aussi de marquer le passage vers la saison sombre, selon les croyances païennes. Puis, une conférence a eu lieu, au sujet des symboles et du précédent Grand Druide.

Personnellement, je n’ai pas beaucoup aimé cette activité. Enfin, la cérémonie était belle. Mais, pourquoi avoir laissé ouvert le bar pendant ce temps ? Il y avait une certaine dichotomie entre l’ambiance enjouée et festive autour du stand de boissons et le rituel druidique. D’ailleurs, lors de la conférence, une des questions du public a commencé par “Désolé, je suis un peu bourré…”. Deuxième point, j’ai trouvé que la conférence était un peu décousue, j’ai perdu le fil plusieurs fois, et j’aurais aimé un peu plus de vulgarisation sur le sujet. Le tout était déjà difficilement audible à cause du bar tout proche, une panne de micro m’a fait définitivement quitter les rangs des spectateurs. Dommage !

Dernier point avant de passer aux concerts, promis (je sens que vous trépignez d’impatience), je voulais parler des stands. Côté repas, je me suis régalée de galettes et de crêpes à la restauration, trugarez ! (merci en Breton). Côté boissons, un peu déçue des softs, mais uniquement par goût personnel. La bière était bonne, d’origine artisanale (Brasserie Couille de Loup), un bon point pour le festival.

Et sinon, pour les stands de merch, Frozen Records, le label L’Ordalie Noire, Les Éditions des Flammes Noires (et j’en oublie certainement, désolée !) s’étaient déplacés pour présenter leurs produits. Pour finir, il y avait une petite exposition de Memories Of Violette, une photographe de talent, dont les clichés n’ont pas été, hélas, assez mis en valeur (dans un coin de l’entrée).

Et en ce qui concerne la scène, rendez-vous dans le post suivant, messieurs-dames !

(La note indiquée concerne uniquement cette partie stands et animations)