CHRONIQUES CONCERTS

Il semblerait que la venue à Lyon des Neo-Zelandais de ALIEN WEAPONRY au Transbordeur était très attendue vu la grosse affluence présente au Transclub à l'appel de ELDORADO Lyon organisateur de cette date. Voici donc une affiche qui nous offrait en première partie de soirée la prestation des British d’URNE.

URNE qui nous propulse dès 19 heures 50 dans son univers stoner/sludge/metalcore. Le trio Londonien ne fait pas dans la dentelle c'est certain et dès le premier titre une brutalité sombre se fait jour dans son envoi.
Avec à son actif déjà un EP de 2018 'The Mountain of Gold », l'album de 2021 « Serpent & Spirit » et celui de 2023 « A Feast of Sorrow », les Anglais nous offrent donc en live des riffs explosifs, une basse monumentale, une batterie plombée, le tout enrobé par une voix agressive passée au « destop ». C'est toujours violent voire oppressant dans des dissonances de bon aloi. Parfois un chant clair vient éclairer(sic) le tout mais bien vite un contraste hurlé vient nous transpercer la cervelle. Prestation riche en émotion donc où le groove trouve quand même sa place, nous avons aimé comme Jo Duplantier de Gojira lui aussi et nous avait recommandé cette formation.

Et ensuite, et ensuite, durant 1 heure 30 de set, ALIEN WEAPONRY va nous envoûter à l'aide d'un thrash tribal chanté en langue Maorie.
Après avoir joué dans de grands festivals metal en Europe et aux États-Unis, le trio de Auckland formé en 2010 par les frères de Jong, Henry et Lewis, va nous démontrer ce soir que sa notoriété grandissante n'est pas qu'un feu de paille.
En effet, si leurs albums « Tu » de 2018 et « Tangaroa » de 2021 avaient attiré notre curiosité dans le bon sens du terme, leur prestation de ce Lundi soir à Lyon va déchaîner les passions dans la fosse. Nous avons eu droit à un live époustouflant de maîtrise et d'énergie nous offrant un metal puisant dans des traditions orales ethniques prenantes nous faisant voyager brutalement dans une vision d'un certain thrash-metal. Tout ceci me faisant penser évidemment à la démarche d'un Sepultura avec leur fameux album » Roots » de 1996.
Bref, le Transclub fut très agité ce soir c'est indéniable, nous n'avons pas pu compter le nombre de « circle-pits » et autre « wall of death » qui ont animé cette nuit agitée. Ce fus complètement « ouf », incroyable si vous voulez. Et en ce qui me concerne ce fut l'un des meilleurs concerts de metal auquel il me fut donné d'assister cette année, amen !

Merci donc à Eldorado Lyon pour l'accréditation attribuée à Pavillon666. Et bien sûr merci aux deux groupes qui ont « brûlé » les planches du Transclub ce Lundi soir de Juin 2024.