SHAKA PONK Avec : Shaka Ponk, The Gluteens |
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Date du concert : 30-11-2023 | |
Lieu : Zénith - Saint-Etienne [ 42 ] | |
Affluence : | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 2023-12-03 , réalisée par Chart - Photographe : Chart | |
Je n'ai jamais été un grand fan des pots de départ. Lorsque SHAKA PONK a annoncé qu'il s'agissait de son dernier album et que cette tournée serait la dernière, cela a suscité chez beaucoup de la déception et je le comprends. Qu'on le veuille ou non, SHAKA PONK a marqué ces quinze dernières années par sa musique et son énergie incomparable sur scène. Alors forcément, cette annonce a quelque chose de triste et d'énervant. En tout cas, pour ma part, j'ai encore du mal à le comprendre. Mais une chose est sûre, se rendre sur cette tournée était nécessaire pour essayer de trouver des raisons à tout cela, mais aussi pour assister à cet événement après pas mal d'années à écouter ce petit groupe devenu une énorme machine. Et quoi de mieux que le Zénith de Saint-Étienne pour assister au spectacle ?
Ce soir, le trio de THE GLUTEENS a été désigné pour ouvrir le bal. Ni basse, ni batterie, mais des machines, une guitare et un chant. THE GLUTEENS se posent en chauffeurs de salle avec un son électro qui pourrait rappeler dans une certaine mesure ce que SHAKA PONK avait à proposer sur son premier album. L'ensemble se veut entraînant et fonctionne plutôt bien sur le public. La prestation est sympathique même si le groupe ne bénéficie évidemment pas d'un jeu de lumière extraordinaire et de toute la technique d'un groupe de tête d'affiche. Cyril, Ion, Steve, Mandris et évidemment Sam et Frah font leur apparition à 21h pétante dans les gradins du Zénith. On les voit descendre tranquillement toutes les marches de la salle en serrant des mains jusqu'à ce que le groupe se divise en deux parties. Steve, Mandris et Ion rejoignent la grande scène tandis que Frah, Sam et Cyril rejoignent une petite scène placée au centre du public. SHAKA PONK nous a habitués à des entrées fracassantes sur des « King Hallelujah » ou « Black Listed », mais le groupe a décidé de fonctionner différemment cette fois. C'est en acoustique que débute ce concert avec un premier set composé de 4 morceaux, « I'm Picky », « Gung Ho », « Run Run Run » et la reprise « The House Of The Rising Sun » qui permet la transition. Étonnant et peut-être un peu long à mon goût. L'idée est très intéressante. En effet, dans des conditions comme celles du pot de départ, il est malin de prendre le public à contre-pied de ce qu'il attend. Cela permet en plus d'avoir le trio au centre même de la salle, proche du public tandis que l'autre partie du groupe occupe déjà la grande scène derrière un voile. Je trouve personnellement que cela aurait pu être un poil plus court. Lorsque l'on va voir un groupe tel que celui-ci, on a vraiment envie de faire la fête avec eux, de voir la salle exploser et de sentir la sueur. OK, ça vient un peu plus tard et ces versions acoustiques ne sont pas inintéressantes, loin de là. C'est juste une question d'énergie un peu frustrée et de retenue avant de tout laisser sortir. Le show monte d'un cran avec « Je m'avance » que le groupe interprète sur la grande scène avant d'enchaîner avec un titre qui met tout le monde d'accord, « Wanna Get Free » suivi de « Twisted Mind ». Pour cette dernière, SHAKA PONK a sorti le grand jeu. Les décors, le son et les lumières sont absolument magnifiques. Les rois du bricolage et du « Do It Yourself » battent des records. Ce show est au-dessus de tout ce que le groupe a pu proposer dans sa carrière. À cela s'ajoute le 7ème membre du groupe, le groupe de gospel. Frah et sa bande n'ont plus qu'à cueillir le public à grands coups de « J'aime pas les Gens », « Tout le Monde Danse » et à nouveau « I'm Picky » dans toute sa splendeur. Comme à son habitude, Frah communie avec l'assemblée à grands coups de slam et du devenu mythique circle pit. On n'oublie pas la très belle reprise de « Smells Like Teen Spirit », la B.side pas du tout connue de NIRVANA interprétée majestueusement par Sam. La place est faite pour un « Sex Ball » d'anthologie avant de glisser doucement vers le rappel avec « Dad'Algorhythm » et « 13000 Heures ». La conclusion se fait avec « Killing Hallelujah » entrecoupé par « Rusty Fonky ». Après un long au revoir par le groupe de gospel et les musiciens, Cyril, Ion, Mandris et Steve, Sam et Frah viennent à leur tour saluer la foule. On sent Sam particulièrement touchée par ce concert et son émotion dans cet au revoir/adieu. On ne peut que la comprendre et compatir. Comment lâcher la scène ? Comment lâcher son bébé lorsque celui-ci prend une telle ampleur ? Pas facile effectivement de se dire qu'il y a une date de péremption alors que le public est là et présent comme jamais même s'il reste quasiment une année avant la der des ders. Je n'aime pas les adieux et les au revoirs, pas plus que Sam au final. SHAKA PONK est arrivé à un stade que tellement de groupes aimeraient atteindre. Le public est là. Il a été annoncé par Frah que l'écologie prendrait une place importante dans sa vie après le groupe. Cette idée est bonne et nécessaire à notre époque. On ne peut pas ne pas être d'accord avec lui car cela coule sous le sens. Mais est-ce si incompatible avec le statut de rockstar dont le groupe bénéficie actuellement et lorsque l'on a autant d'oreilles à sa disposition ? Le message passe très bien lors des concerts. Pouvoir exprimer ses idées sur un disque ou dans un concert, c'est une chance et une opportunité qui ne sont pas données à tout le monde. King Ju de STUPEFLIP a trouvé un moyen bien à lui de faire dans l'écologie en supprimant totalement les concerts ! Bref, je ne sais de quoi sera fait l'avenir de ces musiciens, on verra bien. En attendant, profitez bien de ces derniers instants car ce groupe sur scène a toujours été exceptionnel et l'a encore une fois prouvé. |
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