HISS FROM THE MOAT - Lyon
Avec : Hiss From The Moat + Requiem for Sirens + Criminal Insanity + Bullets in Chicago
  Date du concert : 24-09-2008
  Lieu : Presley Forever - [ 69 ]
  Affluence : 60
  Contact organisateur :
 
 
 
  Chronique : 27 septembre 2008 , réalisée par Xahaal - Photographe : photos par Xahaal
   
La petite salle du Presley Forever accueille ce soir quatre groupes venus d’un peu partout, allant du hardcore au grindcore en passant par le deathcore la soirée promet d’être core-sée ! Le concert débute dans les temps et la salle se remplit petit à petit.

C’est aux lyonnais de Bullets in Chicago qu’incombe la tâche d’ouvrir la soirée. Le groupe attaque avec un hardcore classique mais bien rodé, les riffs sont entrainants et le public réagit bien. Le seul point à reprocher au combo concerne la voix, le chanteur force un peu trop sur ses cordes vocales et cela se ressent quelquefois. Mais qu’à cela ne tienne, ses qualités de frontman comblent bien vite ce petit manque. Parfaitement confiant et à l’aise sur scène le public suit le mouvement et bien vite la (trop) petite scène se voit envahie de coreux ne pouvant résister à l’appel du Mosh. Jeu de scène correct également du côté des musiciens à part un bassiste visiblement moins à l’aise que ses collègues. Après un show assez court, ça sue à grosses gouttes et Bullets in Chicago pourra se vanter d’avoir réussi son entrée en matière.

Après un rapide changement c’est Criminal Insanity qui prend la place. La salle est presque vide lorsque les lyonnais font sonner les premiers accords d’un grindcore bien lourd. Si la barre avait été placée haute par le groupe précédent, le manque d’assurance plane sur cette prestation bien morne. Les compos se suivent et se ressemblent devant un public statique qui ne réagira pas aux tentatives de communication du vocaliste. Si la technique est au rendez-vous, le feeling ne passe pas et le set devient vite ennuyeux. Le show se termine sur une reprise de Cataclysm qui réussira à faire lever une personne. Criminal Insaniy aurait certainement eu plus sa place dans un concert de Death.

Requiem for Sirens investit alors la scène et déjà la salle se remplit. Sans doute le groupe le plus attendu de la soirée, les suisses vont devoir faire remonter la température que Criminal Insanity avait lourdement fait redescendre. Alliant un deathcore indus survitaminé et une parfaite aisance sur scène, Requiem for Sirens nous offrira la meilleur prestation de la soirée. Tout est calé et s’enchaine parfaitement, le frontman tient son public en haleine et réussit à mettre tout le monde debout, et c’est reparti pour des pogos et des moshs endiablés. Devant le tout petit espace qu’offre le Presley Forever, on se demande d’ailleurs comment le groupe fait pour jouer sans se prendre un coup. Le groupe aura déchainé la salle et même les plus statiques se seront bougés à l’annonce de la dernière chanson. Une prestation impressionnante montrant que Requiem for Sirens n’en est pas à son premier concert, et certainement pas à son dernier, du moins l’espérons nous. Un seul reproche toutefois, des voix claires souvent fausses qui titillent les tympans, heureusement elles sont très peu présentent mais restent à travailler sérieusement. Véritable pic de la soirée Requiem for Sirens s’en va, laissant derrière lui un public chaud comme la braise qui ne tient plus en place.

Pourtant annoncé comme la tête d’affiche de la soirée, Hiss From The Moat suscite bien moins d’intérêt que ses prédécesseurs et la salle s’est déjà bien vidée. Les italiens nous servent un deathcore teinté grind qui a du mal à passer. Les quelques excités survivants descendent sur scène au début du set mais retournent bien vite s’asseoir. Pourtant le jeu de scène est là, les guitaristes enchainent poses et sauts et le bassiste ne tient plus en place. Mais le contact n’est pas établi et le vocaliste ne posera que très rarement le regard sur son public, ne l’haranguant que par quelques timides « Come On » de temps en temps, l’attention générale n’est pas capté et le groupe donne l’impression de jouer seul. L’étroitesse de la salle, l’absence de fosse, l’inactivité des spectateurs et la barrière de la langue sont autant de facteurs qui ont découragé le groupe qui finalement enchainera ses compositions sans en dire plus pour terminer, après un set bien court, sur un simple « Thank you, and good night. ». Dommage car, mis à part le manque d’assurance du vocaliste, Hiss From The Moat avait les éléments pour réussir un bon concert, mais le public, principalement venu pour Requiem for Sirens, avait pratiquement déserté la salle dès le début du show.

La soirée se termine alors (nous remercions Jeremy et les orgaznisateurs)et tout le monde rentre chez soit sans un mot. Au bilan, une courbe en dent de scie très contrastée dont on ne sait trop, au final, si on a passé une bonne soirée ou non. Une chose est sûre, c’est que le Presley Forever n’est décidément pas une salle faite pour accueillir un concert métal, comment apprécier correctement un show assis ?










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