CHRONIQUES CONCERTS

Il nous aura fallu parcourir de nombreux kilomètres pour atterrir enfin au Zénith de Strasbourg ce 28 mai 2023 pour assister au 6e concert de Ghost sur les 8 que le groupe donne ce printemps en France.
Ce zénith est énorme et très bien placé avec un parking gratuit, une esplanade bien foutue et de grands halls ou l’on ne se sent jamais oppressé, l’intendance est parfaite.
Et puisque j’en suis aux à-côtés, je remercie le gentil agent de sécu « Gentlemen Sécurité » avec qui on a bien rigolé tout en faisant son travail de façon super pro. Ça change des débiles du Stade France prêts à se cartonner pour une bouteille d’eau, crétins !

Avant même que les portiques ne s’ouvrent, on sent une certaine excitation dans la foule plutôt jeune et souvent maquillée aux différents visages de Papa.
Pendant que les fans se précipitent aux barrières, je flâne un moment avec ma bière et mon bretzel de rigueur en Alsace au stand de merch pour, une fois de plus constater les prix indécents de tous les articles. 45€ les t-shirt, 105€ le sweat, 10€ l’affiche basique etc… Jusqu’où cela ira-t-il ??
Vous me direz, la queue était très longue pour se faire dévaliser donc qui est indécent ??

GHOST a emmené avec lui deux formations très différentes et mené par des femmes au chant : les Germano-Suédois de Lucifer et les Canadiens de Spiritbox.
Lucifer colle très bien à la soirée, un son 70’s, une ambiance vintage et une chanteuse en cuir sexy. Une prestation à voir en super8 tout en fuzz, orgue et en patte def’.
Une grosse ½ heure très agréable pendant laquelle Johanna telle Barbarella va envoûter le zénith de belle façon.

Changement d’ambiance avec Spiritbox aux sonorités beaucoup plus modernes. J’aime beaucoup ce groupe que je suis depuis un moment et que j’avais grandement apprécié au Hellfest 2022.
Mais avant de vous raconter ça, je me dois de pousser un petit coup de gueule sur le light show immonde que Spiritbox propose sur cette tournée (j’ai regardé les photos des autres dates, c’est pareil partout), on passe d’un immonde bleu à des tsunamis de rose, bref, j’ai trouvé ça affreux.
Musicalement ç’est au top, 9 titres avec une prédilection pour Eternal Blue (5) et une chanteuse qui représente pour moi l’avenir du metal. Ses capacités vocales sont incroyables et elle dégage un charisme indéniable.
Le public se réveille et tente de répondre aux assauts du groupe comme il peut. C’est étonnant de voir cette réaction pour Spiritbox alors que Lucifer collait mieux à « l’ambiance GHOST », allez comprendre.
Un concert solide, propre et plutôt proche du public avec lequel Courtney communique beaucoup. Well done !

Drap blanc tendu devant la scène, « Impérium » résonne, l’ombre d’une nameless Ghoul à la guitare, la tension monte, les cris résonne, le zénith de Strasbourg se prépare à exploser…
C’est avec « Kaisarion » que le public exulte, bien aidé par une scénographie et un light show démentiel, GHOST va donner une leçon de spectacle de deux heures.
Papa Emeritus IV est un dandy qui va nous gratifier de différentes tenues toutes magnifiques et en adéquation avec le personnage et les différents titres. Il sait être taquin, enjôleur, drôle et charmeur, un véritable showman.
Le reste du groupe occupe la très belle scène avec aisance et beaucoup de partage avec le public. La scène est superbement dessinée (regardez les photos pour mieux vous figurer) et permet d’être tout le temps stimuler visuellement, c’est du grand art et du travail de production à coup sûr.

Coté setlist, la moitié est issue des deux derniers albums de GHOST, ce qui parait cohérent, mais on n’en oubli pas non plus les classiques comme « Con Clavi Con Dio » ou « Ritual » pour les fans de Papa Emeritus I.
Pas de faiblesses à signaler dans ce concert, j’ai bien conscience de ne pas être le plus impartial, mais il faut se rendre à l’évidence, GHOST est désormais un des géants du metal mondial qui réussit à fédérer les générations et les différentes sensibilités. Et ceux à force de travail et de créations originales.

Un show dantesque, grandiose et total, bravo !

Merci Olivier et Replica !