DAGOBA - Paris Avec : DAGOBA, MISTAKEN ELEMENT, JARELL |
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Date du concert : 12-09-2008 | |
Lieu : Le Trabendo - [ 75 ] | |
Affluence : 500 | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 15 septembre 2008 , réalisée par Pump-Kins - Photographe : Pump-Kins | |
C'est dans l'asymétrique salle du Trabendo que None is All Productions a décidé de faire se produire Jarell, Mistaken Element et bien sûr Dagoba, la très attendue tête d'affiche. En avant pour un concert fort en effluves de bière et en Death Metal.
19h35 tapantes, quelques minutes après que le public ait empli la salle, Jarell investi la scène d'un pas décidé. Dès les premières notes, ceux qui ne connaissaient pas le groupe se rendent compte que les Franciliens contrôlent parfaitement un Death Metal dans lequel on retrouve de fortes influences Indus' et Hard Core, mais que le son est très mauvais. Tellement médiocre que les "vocals" sont relégués au Xième plan, d'autant plus lorsque le chant est clair; et que la batterie tente, tant bien que mal, de rivaliser avec les guitares au volume proche d'un réacteur d'avion au décollage. Cette marmelade briseuse de tympans nous permet tout juste de suivre le fil des morceaux de Jarell : "Nobody", "Hidden Side", et entre autres leur hit "Ephemere" ... Set list concoctée par leur soin et composée d'une dizaine de leurs titres, cependant interrompue en plein cours du show, sans doute par manque de temps. Le chanteur, Kris, fait rapidement tomber la veste (laquelle est savamment assortie au micro, mais hélas pas à leur style de musique) découvrant ainsi une myriade de tatouages colorés. On saluera tout de même les efforts colossaux du groupe pour motiver les troupes : le pit ne remue pas au son de leur musique, même accompagné d'une salve d'encouragements proférée par le leader. 25 minutes plus tard, le groupe doit alors remballer. Certes leur musique ne révolutionne pas le Metal, certes les conditions acoustiques s'étaient liées contre eux, certes ouvrir un concert demeure un défit impossible, mais ce show n'en reste pas moins un bon moment de live. Après un entracte qui s'est vu répéter en fond sonore le nouvel album de In Flames, ce sont les Niortais de Mistaken Element qui font leur entrée sur la scène du Trabendo. Les choses s'améliorent : leur musique est plus violente, et leur son bien plus net à l'oreille. Le soucis de la voix en retrait demeure toujours, comme à tous les concerts dans cette salle, mais cela écorche moins les délicates petites oreilles de l'auditoire. Dans la continuité du genre musical précédent, les Niortais nous délivre un Death Metal des plus puissants. Les riffs, auxquels s'attaquent Sam et Hugo, sont certes quelque peu répétitifs, rabachés, redondants et prévisibles mais efficaces; le rythme saccadé se révèle être assez dérangeant; les morceaux s'enchaînent à une allure effrénée et ininterrompue; mais que cela doit être bon, dans le pit, au milieu des jeunots déchaînés. Car oui, la fosse s'est réveillée, non sans difficultés, au son de leurs titres les plus connus : "Complex Fractal", "Nomad Lands" et "Incarnate to Create". Finalement, Mistaken Element ne "casse pas des briques", tout comme leur prédécesseur (Jarell), mais n'en demeure pas moins efficace et percutant. 21h15, l'heure du crime, Dagoba entre en scène. Armés de leurs guitares et basses illuminées, Izakar et Werther excitent la foule plus qu'ils ne le devraient, catholiquement parlant. Sans fioritures, ils nous assènent, dès le premier morceau, leur habituel, unique et propre Death Metal Industriel. Si beaucoup de leurs fans avaient été déçus par leur dernier album, très mélodique comparé aux précédents opus du groupe, et ce sans doute à cause du synthé omniprésent, leur live mettra tout le monde d'accord. En effet, ils nous feront l'honneur de nous jouer, ce soir-là, 9 des 11 morceaux de Face The Colossus. Mais ce qui change la donne, c'est que les "samplers-synthé" sont totalement absents (sauf en temps qu'intro' sur quelques morceaux); et laissez-moi vous dire que les morceaux de Face The Colossus sans synthé feront changer d'avis même les plus aigris d'entre nous car étant de la même trempe qu'un What Hell is About. Six morceaux des deux précédents opus seront également interprétés, notamment "Man You're Not" (What Hell is About) et "Something Stronger" (issu de leur album éponyme). Quand à la prestation scénique du groupe, mes yeux d'humidifient rien qu'à l'idée d'en parler : un dynamisme fou ressort de chacun de leurs gestes, les sourires s'étendant sur leurs lèvres trahissent le plaisir de retrouver la scène, et l'intensité et la puissance des morceaux exécutés sont tout bonnement ahurissantes. La prestation vocale de Shawter est tout aussi réjouissante : le bougre excelle aussi bien dans les morceaux violents tels que "Sudden Death" que dans les ballades au chant clair comme "Silence", mais également à la guitare qu'il empoigne pour certains morceaux. Werther, tout comme Izakar, déborde d'une énergie communicative; à tel point qu'il s'étalera de tout son long sur scène (notons tout de même le rattrapage très classe). Sans parler de Franky, à la batterie, qui, même assis derrière ses fûts, nous transmet son dynamisme contagieux en allant jusqu'à "drumer" debout. Chapeau. Cet excellent set sera conclu avec deux rappels tout aussi charmants : les anciens "Things Within" que tout le monde reprendra en coeur, et "The White Guy (And The Black Ceremony)" qui provoquera un beau circle pit au sein de la fosse biscornue. C'est donc une soirée qui se finit en beauté, à l'image du concert de Dagoba. Pour ne pas dire qu'ils n'ont commis aucune faute, qu'ils décrochent haut la main un 20/20, je dirais seulement : Ca c'est ce que j'appelle un vrai concert de Metal. Assez rare pour être précisé. Soirée formidable pour tout amateur de Death Metal. Pas de défaut trop gênant, à part bien sûr les réglages et acoustique de la salle. Dagoba continue sa tournée à travers l'Europe, à voir absolument. no images were found |
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