HYPOCRISY
Avec : Hypocrisy, Septicflesh, The Agonist, Horizon Ignited
  Date du concert : 16-10-2022
  Lieu : Ninkasi Kao - Lyon [ 69 ]
  Affluence : 450
  Contact organisateur : https://slhproductions.fr
 
 
 
  Chronique : 2022-10-17 , réalisée par Chart - Photographe : Chart https://www.facebook.com/chartlivephotography
   
Encore un dimanche soir bien chargé avec une affiche qui ne manque pas de groupes que l'on a envie de voir sur scène. Avec l'après COVID, on a l'impression que les tourneurs se sont dit qu'il serait bien de regrouper des noms connus et de proposer des plateaux de plus en plus consistants. Avec pas moins de 4 groupes, cette soirée s'annonce chargée et intense. Tant mieux car nous sommes dimanche et cette fois tout le monde peut arriver à l'heure pour le premier groupe.

On débute les hostilités avec HORIZON IGNITED. Après un premier album en 2019, les finlandais sont de retour cette année avec un nouvel opus« Towards The Dying Lands ». Ils peuvent enfin profiter des scènes et de cette tournée pour défendre leur production en public. Cela aurait été dommage de s'en priver car ce combo ne manque pas d'intérêt. Le death mélodique du groupe n'est pas sans rapport avec celui de la tête d'affiche, HYPOCRISY même s'il faut avouer que Peter TAGTGREN et sa bande restent sans conteste les patrons. N'empêche que la performance et la découverte restent agréables. On se laisse bien vite entraîner par ce set mélodique et puissant.

Les canadiens de THE AGONIST viennent rapidement prendre le relai avec leur death metal mélodique. L'ex groupe de Alyssa WHITE-GLUZ de ARCH ENEMY est en forme ce soir à l'image de sa chanteuse Vicky PSARAKIS qui alterne chant clair et chant guttural avec une aisance déconcertante. Le groupe a évolué au fil du temps et incorporé bon nombre d'éléments symphoniques tout en gardant un aspect death metal. Le set est ainsi apprécié par le public lyonnais qui se montre enthousiaste pour ce groupe que l'on n'avait pas vu depuis 2015 dans cette ville.

SEPTICFLESH est de retour à Lyon et vient défendre son dernier album en date, « Modern Primitive ». Habituellement les grecs officient en tête d'affiche mais avec le COVID les tournées ont changé et les groupes se rassemblent. Cela n'enlève rien à la prestation qui comme à son habitude chauffe le public comme il sait si bien le faire avec notamment « Pyramid God », « The Vampire From Nazareth » ou encore « Anubis ». Le set est bien mené, particulièrement par le batteur Krimh qui donne à l'ensemble une certaine puissance. SEPTICFLESH est un bon utilisateur de bandes et de samples. Le résultat est propre mais a parfois tendance à étouffer le son des guitares et enlève un peu de puissance à l'ensemble. Le public lyonnais rentre en tout cas dans ce set avec vigueur et est enfin prêt pour la tête d'affiche.

Après un changement de plateau et un morceau d'AC/DC pour la mise en bouche, HYPOCRISY arrive sur la scène du Kao avec « Worship », issu de l'album du même nom paru en 2021. Il aura fallu du temps avant de revoir HYPOCRISY en tête d'affiche. Peter TAGTGREN ayant été occupé par PAIN et LINDEMANN ces dernières années, HYPOCRISY était passé en retrait. Cela n'a pas toutefois pas empêché le groupe de passer par Lyon en 2018 en compagnie de KATAKLYSM. Mais c'est fois, c'est en tête d'affiche que HYPOCRISY est de retour et il tient bien à nous rappeler qui sont les patrons du death metal mélodique. Certes, c'est fait de manière naturelle mais entre le son, les lumières et la présence des musiciens, on se dit que HYPOCRISY est au top. On regrette évidemment l'absence de Horgh derrière les fûts mais Henrik AXELSSON de THE CROWN fait le job. Le résultat est un set en forme de best of avec un équilibre entre morceaux rapides et morceaux plus imposants. On relève entre autres « Fire In The Sky », « Eraser », « Inferior Devoties », « Until The End » ou encore « End Of Disclosure ». On n'oublie pas non plus les nouveaux avec « Chemical Whore », « Children Of The Gray » et « Worship ». HYPOCRISY pioche dans ses différentes périodes et non offre un concert impeccable comme un rouleau compresseur qui se termine par un final d'anthologie avec « Fracture Millennium », « Impotent God », « Adjusting The Sun » et enfin l'incontournable « Roswell 47 ».

C'est un Peter TAGTGREN en pleine forme que l'on a retrouvé pour un show puissant. Dans l'ensemble, ce fut une bonne soirée bien remplie avec des groupes que l'on n'avait pas vus depuis longtemps et ce fut un plaisir que d'y participer. Merci encore à SOUNDS LIKE HELL pour son investissement dans la scène metal et son accueil.