IN THRASH WE TRUST - Paris Avec : DEATH ANGEL - NO RETURN - ASHURA |
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Date du concert : 06-07-2008 | |
Lieu : La Scène Bastille - [ 75 ] | |
Affluence : 184 | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 08 juillet 2008 , réalisée par Pump-Kins - Photographe : | |
C'est par une belle soirée d'été que la petite communauté métalleuse de Paris et de ses (vastes) environs se réunie à la Scène Bastille pour un concert qui s'annonce plutôt mémorable. En effet, Elianor nous propose une affiche très ragoutante ce soir-là : Ashura + No Return + Death Angel ...
Ashura démarre son set alors que la plupart de l'auditoire est dehors, trop occupé à discuter (chose que l'on ne peut pas faire à un autre moment). Mais le groupe ne se laisse pas démonter, même face à cette fosse à peine à demi remplie, et nous assène un Death Metal puissant, ultra rapide et sanguinaire. Les deux guitaristes d'Ashura enchaînent les riffs à un rythme effréné. Pour les quelques solos qu'ils nous joueront ce soir-là, ils alterneront : un coup c'est Fack qui s'en charge, et la fois d'après c'est Geff, tous deux avec une Gibson à 6 cordes. Dav, le chanteur, fait se succéder "screams" aigus, et cris plus graves, nous offrant un joli panel de ses capacités vocales. Le bassiste, quant à lui, est relégué à l'extrême gauche de la scène, dans un coin sombre. Saluons tout de même la performance du batteur, Jail (GL), et de ses Santiags, qui ont apporté beaucoup de dynamisme à la prestation scènique du groupe. Cependant, le son est médiocre : les "vocals" ne sont rabaisser qu'à un faible murmure comparés aux instruments, qui, étant réglés trop fort, "crachottent". Cette insuffisance acoustique me force à dire qu'ils sont mieux sur CD qu'en live. Le set paraît bien court, avec seulement une intro' et 5 morceaux à la clé. Mais on reconnaîtra, avec plaisir, le hit du groupe "Eye of the Dread", ou encore des titres tels que "Might is Right" et "Able to the Worst". En signe de solidarité, le leader de Ashura porte un t-shirt de Gojira, Fack un de Hacride, Micko, le bassiste, un de Megadeth, alors que Jail revête un t-shirt exposant fièrement le nom de "Ashura" (un peu de publicité personnelle ne fait pas de mal). Le frontman essaye tant bien que mal de faire bouger la fosse (pour le peu de gens qu'il y a) qui est d'ailleurs constituée à 50% de journalistes. A l'avant, quelques jeunes gens se prêtent au jeu et commence à headbanguer. Pendant que le leader converse avec le public entre les morceaux (ses fans lui répondant avec un accent du Nord très prononcé), Geff, le guitariste, pose pour les photographes... Les Picards de Ashura nous offre, ce soir-là, une prestation "pas mal du tout", qui, hélas, a été dégradée par des conditions sonores mauvaises. Ils sont, à mon avis, à revoir en live, car ils le méritent (ils passeront d'ailleurs à la rentrée dans leur département et à Lyon). C'est après un court intermède que débarquent les Franciliens de No Return. Là aussi ce sera sanglant, à la différence près que c'est ma critique qui le sera et non pas leur prestation. Le Death Metal, tirant sur le Thrash, qu'ils nous livreront ce soir-là est, selon moi, totalement insipide. Rien à dire de particulier par rapport à la performance des membres du groupe. Les guitares, alliées à la basse et à la batterie, martèlent telles un marteau-piqueur, mais ne suffisent pas à réveiller le public. Seules quelques groupies quinquagénaires hystériques headbanguent au devant de la fosse en allant jusqu'à caresser les cheveux de Moreno, le chanteur, lorsque l'occasion se présente. Ce spectacle plutôt "hors du commun" (pour ne pas dire "burlesque") est la seule chose qui m'a tenue éveillée pendant leur set. Set d'ailleurs assez conséquent en comparaison à Ashura, avec une dizaine de morceaux joués. Le seul titre digne d'interêt était "Puzzle of Life", morceau que je n'ai pas vu passer tellement les titres s'enchaînent et se ressemblent ("Despair", "Rising", "News Item" ou encore "Lost"). Nico, le guitariste, grimace pendant qu'il joue (que de stéréotypes !) et discute avec quelques personnes entre les morceaux, pendant que Moreno se désaltère, les cheveux au vent de son ventilateur personnel. L'autre guitariste, Al1, est confronté à un problème de taille pendant l'une des chansons : il perd son jack et met pas mal de temps à le re-brancher. Mais, musicalement parlant, ça ne s'est pas du tout entendu... Malgré une musique prévisible, elle reste tout de même violente et puissante, entraînant pas mal de pogos dès Machinery, vers la fin du set, laissant un public fin prêt pour Death Angel dès 19h30. (A noter que No Return passera à la rentrée à Rennes et à Colmar.) Après une attente de près de 40 minutes, les Californiens de Death Angel commencent leur set, visiblement heureux d'être là. Malgré la piètre acoustique de la salle, nos amis de San Fransisco nous livre du Thrash Metal dynamique, à consonance Old School, avec brio. La gestuelle très exubérante du chanteur, Mark Osegueda, (se jetant à terre, ou tapotant son coeur à l'attention de son auditoire) est très vite oubliée à la vue du charme incontestable de chaque membres du groupe. La batterie de Andy Galeon était restée sur scène pour les deux premiers groupes, leur monopolisant beaucoup de place. Ainsi, le groupe a beaucoup plus d'espace que les autres à occuper, et y arrive très bien : le frontman est constamment en mouvement et les guitaristes/bassistes changent continuellement de place. Rob Cavestany, guitariste et choeur du groupe, déborde d'une énergie aussi colossale que communicative. On peut remarqué une grande complicité au sein du groupe, ne pouvant s'empêcher de se sourire dès qu'ils croisent le regard d'un des autres membres. Les guitaristes changent de guitares comme de chemises : Rob conservant la marque Jackson et Ted, ESP. La présence vocale du leader est légèrement en retrait, ce qui gâche un peu la prestation globale du groupe, mais d'un autre coté, ce n'est pas si grave puisque le jeu des guitares est un véritable délice. La voix de Rob est tout aussi agréable : tantôt choeur, tantôt voix en parallèle décalée d'un octave par rapport à Mark et même parfois en tant que chant principal (reléguant ainsi Mark au rang de danseur). L'auditoire est intégré dans cette complicité et reprend facilement en choeur les refrains. Pendant des intermèdes de plusieurs minutes, seuls règnent les solos "de malades" de Rob, sur fond sonore instrumental. L'odeur de transpiration, mêlée aux effluves d'alcool, fait place à celle de l'encens, qui accentua par la même occasion l'ambiance hypnotique qui plane. Le dernier album du groupe est bien représenté avec des titres comme "Lord of Hate", "Sonic Beatdown", "Carnival Justice", "Soulless" et bien sûr leur hit "Dethroned". Mais on note également la diversité du set, avec des morceaux issus de tous leurs albums (une dizaine de titres). Contrairement aux deux premiers groupes, la fosse est pleine à craquer et, dès que la musique est plus à la violence, les pogos et les slams ne se font pas attendre. Pour leur rappel, Mark marque (!!) le coup en invitant la fosse à "Circle Piter". Et c'est sur un magnifique discours qui fait chaud au coeur que les Californiens de la "Bay Area" nous quittent pour la suite de leur tournée européene, distribuant les baguettes, les médiators, et les poignées de main. Un sans faute pour ce groupe de Thrash, bourré d'humour, de charme et d'énergie, qui nous a offert un show à l'Américaine, le modestie en plus. Une bonne affiche qui a déçue sur certains points, mais qui conserve son titre de concert mémorable, puisque conclue en beauté. Seul petit bémol : No Return aurait dû passer en premier, car trop de gens ont raté Ashura, et ne savent donc pas ce qu'ils ratent. Pour finir, Death Angel est à voir, à revoir, à re-revoir, à re-re-revoir ... no images were found |
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