CHRONIQUES CONCERTS

Ma rentrée 2020 fut parfaite, en effet, quoi de mieux que de commencer par de vrais groupes de live qui savent nous emmener loin dans leurs mondes. Ajouter à cela une salle qui frôle la perfection : Le Silex d’Auxerre ! Mon premier concert de 2020 fut exaltant.

Le Silex fêtait ses 10 ans et à cette occasion, les programmateurs avaient concocté plusieurs soirées du 23 au 26 janvier. Celle qui nous intéresse s’est déroulée le vendredi 24 avec à l’affiche : Mass Hysteria et Northern Lights.

Tout jeune groupe Aubois, Northern Lights fêtait ce vendredi, la release party de son premier album « Hopes and Disillusions », autant dire que la pression était au maximum. Encore plus quand on connaît la ferveur des furieux et des furieuses, les fans de Mass Hysteria, le tout dans un Silex blindé et chauffé à blanc.

Ces petits gars sont de chez moi, donc forcément talentueux et excellents… OK ! … je développe un peu.

Northern Lights fait du metal moderne, style relativement en vogue à l’heure actuelle. Mélange de mélodies efficaces et identifiables avec une pointe de technicité (Djent) le tout sur des compositions assez bluffantes qui reflètent un niveau des musiciens assez élevé. Le petit plus du groupe, pour moi, c’est le duo que forme Lucas au chant et Jeffrey à la batterie. L’un growl et chante en grave et l’autre, en plus de marteler métronomique ment ses fûts assure les lignes de clair, c’est bien foutu et donne pas mal de relief.

Les gars ne sont plus des perdreaux de l’année, le set de Northern Lights respire la maîtrise et le professionnalisme. Le public a d’ailleurs assez vite adhéré et a rendu coup pour coup aux sollicitations de Lucas, très à l’aise et remplissant bien l’espace. Un groupe a surveiller qui va sans doute s’affuter sur les scènes de France dans les mois à venir.



Après un court changement de plateau, c’est Mass Hysteria qui prend la scène.

Je crois avoir vu les Mass dans pas mal de conditions, en salle, en extérieur, en festival, au Hellfest, en release party, bref un panel assez démonstratif. Et bien, j’en suis convaincu, le groupe est fait pour ce genre de salle moyenne, c’est ici que s’exprime le mieux les musiciens, le contact est un impératif pour eux. On sent bien que Mouss a besoin du retour des furieux pour avancer et être au top. Pas trop au top d’ailleurs, notre Mouss, une douleur à la jambe droite l’a empêché de se donner au maximum… rassurez-vous il a tout de même donné une belle performance.

Côté bons points, la disposition scénique avec deux estrades disposées de chaque coté de la batterie de Raph sur lesquelles chacun peut aller se placer, notamment sur le fabuleux « Tout est poison », autres points positifs, les cœurs de Jamie à la basse. De mieux en mieux et de plus en plus efficaces, ces cœurs habilement dispatchés renouvellent certains titres.

Ce concert fut dense, acéré et brute, la foule des 500 spectateurs d’un silex en ébullition réagissait d’un seul homme aux hymnes du groupe. Définitivement l’un des meilleurs groupes de live, mais qui en doute encore ?

Comme à leur habitude, les musiciens ont passé un long moment leurs ses fans et ont pris le temps de discuter et d’échanger de manière proche et désintéressée, bien loin des coûteux meet & greet, tristement à la mode.

Merci au Silex et à l’équipe (coucou Maïté) et encore bon anniversaire, merci à Flo, la meilleure et enfin merci à Mass Hysteria dont on ne se lasse jamais.