ELUVEITIE
Avec : Eluveitie, Lacuna Coil, Infected Rain
  Date du concert : 01-12-2019
  Lieu : Elysee Montmartre - Paris [ 75 ]
  Affluence : 1300
  Contact organisateur : https://www.livenation.fr/
 
 
 
  Chronique : 2019-12-16 , réalisée par inglewood - Photographe : inglewood photographie https://www.facebook.com/inglewoodphotographie/
   
Chronique par Laura.

En ce dimanche 1er décembre, c'est à l’Élysée Montmartre que nous avions rendez-vous avec une bien belle affiche.

Celle-ci a commencé avec Infected Rain. J'ai été surprise quand je me suis rendu compte du peu d'espace dont le groupe allait disposer pour jouer son set : grosso modo un couloir d'un mètre de long permettant à peine le passage entre la batterie et les retours, obligeant les gratteux à placer leurs pédaliers derrière eux pour pouvoir bouger sans se prendre les pieds dedans. C'était assez frustrant en tant que fan de les voir jouer dans ces conditions spatiales, qui plus est avec les kakemonos du groupe suivant déjà montés juste derrière eux. Par la suite, j'ai compris pourquoi l'organisation avait choisi de monter les scènes des 3 groupes dès le début, et ce n'était pas par soucis de rapidité mais j'y reviendrais plus tard. Qu'importe, ces conditions qui sont sûrement les mêmes depuis le début de la tournée, Infected Rain s'en accommode et utilise cet espace restreint de manière énergique et virevoltante comme à son habitude. Pour Vidick et les autres, impossible de ne pas être survolté pendant un concert, sinon c'est qu'il n'y a pas eu de concert. Je peux dire sans hésiter que Infected Rain aura été le groupe le plus "violent" de la soirée aussi bien dans le son que du côté des fans présents dans la fosse qui, à la demande de Lena, ont volontiers exécuté un énorme circle pit, dont le diamètre environnait la moitié de la salle, sur le dernier morceau du set. Et il y avait du monde dans ce circle pit final mais pas seulement, le public était déjà bien présent depuis le début du concert d'Infected Rain et a pu apprécier les nombreuses interventions parlées que Lena a faite dans notre langue. Les morceaux du nouvel album "Endorphin" passent bien en live, le set de 30 minutes seulement des Moldaves a été un franc succès.

Le second groupe à monter sur scène est Lacuna Coil. Réduit au strict minimum depuis 2014 avec le départ simultané des Cristiano, Mozzati et Migliore, respectivement à la batterie et la guitare à l'époque, le trio de musiciens a fait son entrée costumés et grimés à l'image du nouvel album Black Anima, sorti le 11 octobre dernier. Dès les premières secondes, le nouveau batteur, Richard Meiz, a chercher à capter l'attention du public et à le faire participer avant même que la première note du set n'ai encore résonné et cela fonctionne. Le public est hyper réceptif. Andrea Ferro et Cristina Scabbia ne tardent pas à rejoindre le tableau pour lancer officiellement le set avec le titre Blood, Tears, Dust. Pendant 45 min, les membres de Lacuna Coil vont ravir les nombreux fans présents dans la salle avec pas moins de 4 titres du dernier album sur un total de 10 morceaux dont leur reprise de Depech Mode de Enjoy the Silence. Avant la fin du set, la salle finira de se remplir complètement car il ne faut pas l'oublier, la soirée est sold out depuis un bon moment ! Personnellement, je suis un peu déçue du choix des morceaux choisis pour construire la setlist. Je trouve qu'il y avait mieux que Layers of Time et Sword of Anger à choisir dans le nouvel album et que Heaven's a Lie aurait dû laisser place à l'excellent Trip the Darkness mais bon, on ne peut pas satisfaire tout le monde à 100% lorsque l'on ne joue pas en tête d'affiche. Quoi qu'il en soit, l'ambiance est bonne et le groupe autant que le public est heureux d'être là et de partager ce moment.

Lorsque fut venu l'heure pour Eluveitie d'investir la scène de l’Élysée Montmartre, les fans furent accueillis par l'apparition furtive de 3 créatures masquées toute de blanc vêtues, venues faire résonner un carnyx, un ancien cor de musique celtique que l'on retrouvait souvent sur les champs de bataille, coiffé d'une créature mythique semblable à celle qui ornait la proue des drakkars. Cette entrée en matière assez épique m'a beaucoup fait penser à Heilung, jusqu'à ce que le rideau tombe et les premières notes d'Ategnatos envahissent la scène. Eluveitie est un groupe assez fascinant à voir en concert, d'une part parce que tous ses membres sont assez charismatiques mais aussi parce que leurs instruments, assez peu communs pour la plupart, il faut bien de dire, vous attirent dans d'autres contrés. Il se passe toujours quelque chose sur leur scène à 3 étages (Infected Rain n'avait que le premier palier pour jouer et Lacuna, les 2 premiers, je vous avais dit qu'on y reviendrait) qui donne une scénographie plutôt intéressante et des va-et-vient continus, ainsi chacun des 9 membres qui composent le groupe est à l'honneur au premier rang à un moment ou à un autre pour mettre en valeur son instrument (exception faite du batteur, bien évidemment). Je ne saurais dire combien d'instruments différents nous ont été présentés au cours de la soirée tant il y en avait, déjà rien que dans le présentoir/pied de micro se trouvait un arsenal de flûtes diverses et variées. Personnellement, j'ai beaucoup apprécié la vielle à roue qui est un instrument que je trouve hypnotique. Sa porteuse, Michalina Malisz, est d'ailleurs venu au merchandising à la fin du concert, tout comme Lena d'Infected Rain, pour rencontrer les fans. Côté setlist, ce soir-là nous avons eu le droit à la version française de The Call of the Mountains évidemment, mais aussi un petit bout de reprise de Pantera juste après le solo de batterie de Alain Ackermann, je pense que les gars se sont fait un petit kiff. Pour le reste, du classique qui a comblé la masse de fans présente dans la salle comble de l’Élysée Montmartre.

La soirée dans son ensemble a été une vraie réussite, cette belle affiche a tenu ses promesses.

Merci à Emilie de Live Nation.