A TOUR FOR THE LOUD
Avec : D-A-D
  Date du concert : 24-11-2019
  Lieu : LE PETIT BAIN - PARIS [ 75 ]
  Affluence : NC
  Contact organisateur :
 
 
 
  Chronique : 2019-11-30 , réalisée par Stef - Photographe : Stef https://www.facebook.com/stephanederuephoto/
   
Un concert de D-A-D, c’est l’assurance de passer près de deux heures sous le signe du hard-rock, du Dieu Décibel et de la bonne humeur.
Une parenthèse vivifiante au cœur d’un automne pluvieux et d’une actualité morose. Car les danois savent y faire pour réchauffer l’ambiance. Plus de trente ans de carrière, ça remplis forcément une setlist de tubes imparables.

Le concert commence par « Burning star », le morceau qui ouvre leur dernier et excellent album en date.
Le tempo est donné, l’ambiance va être chaude ce soir.
La voix de Jesper BINZER est impeccable, puissante et éraillée à souhait comme sur le sublime « Evil Twin ». Le riff gras de « Jihad » emporte le public qui entonne le refrain à l’unisson. J

acob BINZER, discret dans son attitude sur scène, mais ô combien indispensable, nous gratifiera toute la soirée de son immense talent. Son jeu est sobre, efficace et inspiré. Toujours au service des compositions. Jamais inutilement démonstratif.

Le concert alterne anciens titres comme le très bluesy « Rim of Hell », le très rock « Everything glows » ou le sublime « Grow or Pay » et des titres plus récent à l’instar de « Nothing ever changes », « The real me », « No doubt about it ». Mais c’est le titre éponyme du dernier LP, « A prayer for the loud » qui va mettre le feu dans le public déjà chauffé à blanc.

Jesper, en plus d’être un excellent chanteur, est également un front-man très drôle, qui sait transformer les « temps morts » en véritable Stand-up. Conversant en Français « comme ci comme ça » avec le public, ou avec le génialissime batteur LAUST SONNE qu’il continue inlassablement à présenter comme le nouveau membre du groupe depuis plus de 20 ans. On rit franchement devant ses pitreries et ça fait du bien de voir des mecs ne pas se prendre trop au sérieux et être réellement proche de leurs fans.

Un retour aux Origines de D-A-D avec « Jackie O’ » et « Riding with Sue », sorte de punk-country-hard, où l’inénarrable bassiste, Stig Pedersen, prouve qu’il est aussi un excellent chanteur. Evidemment, on ne pourrait que retenir son côté fantasque, avec ses basses à 2 ou 3 cordes, qu’il fabrique lui-même. Des modèles de basse introuvable dans le commerce, je n’en ai encore jamais vu de basse en forme de missile Sol-Air dans les boutiques spécialisées !!! Non, Stig Pedersen est un excellent musicien, une pièce maitresse de groupe. Car soyons clair, il vaut mieux 2 cordes sur un basse au service d’une musique pleine de vie que 6 ou 8 cordes chez des groupes où la technique l’emporte sur l’émotion. Pour ma part, il y a longtemps que j’ai choisi mon camp.

La ligne de basse sur « Reconstrucdead » et surtout sur le très entraînant « Monster Philosophie » est juste énorme et fait vibrer les planches du Petit Bain. Le public saute et on se rend bien compte que l’on se trouve sur une péniche !!

Le moment des rappels arrive, trop trop vite. C’est avec le dantesque « Bad craziness » que les danois remontent sur la scène, suivi de l’hymne indémodable « Sleeping my day away » où Jacob laissera le public sur le cul avec un superbe solo de guitare.

Le concert se finit avec « Laugh ‘n’ a ½ », la ballade acoustique que tout le monde attend à chaque prestation du groupe et « It’s after dark » chanté par Stig, sorte de conte tragi-comique qui clôture avec bonheur et nostalgie ce show mémorable.

Stef

Setlist
Burning Star
Evil Twin
Jihad
Rim of Hell
Nothing Ever Changes
Everything Glows
A Prayer for the Loud
Grow or Pay
The Sky Is Made of Blues
Jackie O'
Riding With Sue
The Real Me
Reconstrucdead
I Want What She's Got
Monster Philosophy
No Doubt About It

Encore:
Bad Craziness
Sleeping My Day Away
Laugh 'n' a ½
It's After Dark