H'ELLES ON STAGE NIGHT VOL 1 - Lyon Avec : AYIN ALEPH, Benighted Soul, Markize, Where eagles dare, SOULMAKER, 8 Strings, Auspex, ZEROPOINT |
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Date du concert : 07-06-2008 | |
Lieu : Marché gare - [ 69 ] | |
Affluence : 130 | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 14 juin 2008 , réalisée par S.Y.L. - Photographe : Photos par Icipher, Texte Icipher / S.Y.L | |
C’est à Zeropoint que revient la lourde tâche d’ouvrir les festivités ce soir. Premier des huit groupes à l’affiche de H’Elles On Stage Fest, et pas des moindre, le groupe, proposant un Thrash/Death Mélodique inspiré est mené avec poigne par une chanteuse à la voix plutôt bien maîtrisée. Etrange choix que de les avoir fait jouer en premier, le public s’attendant plus probablement à un groupe plus calme pour démarrer. Mais baste, la jeune formation gère très bien la barque, et fait monter la sauce petit à petit, en remerciant sans doute l’expérience accumulée lors de ses précédentes dates ! La scène du marché gare ne leur fait apparemment pas peur, ni même le public, qui ne tardera pas à entrer dans le jeu du groupe, malgré leur courte prestation ! Dans l’ensemble, le groupe est plutôt carré même s’il n’est pas aidé par un son un peu brouillon. Signalons tout de même qu’il s’agit du seul groupe de la soirée à faire accomplir un braveheart à la foule (d’accord, il était un peu mou, mais n’oublions pas qu’il s’agit d’un fest de metal a chanteuse ! ;) )
Il sera très intéressant de suivre ce groupe lors de concerts plus long pour mieux profiter de leur musique, à bientôt donc ! Très vite, les grenoblois d’Auspex prennent la suite en nous proposant un Metal Symphonique virant pas mal du coté du Power et du Prog. Techniquement, la formation tiens très bien la route, très carrés et très techniques, les musiciens sont tous en place. La chanteuse frappe très vite les esprits par sa performance vocale. Sa voix et son charisme semblent véritablement accrocher tout le monde dans la salle. La musique d’Auspex est tantôt planante et aérienne, et tantôt plus sombre et agressive. Un seul reproche, le nombre de groupe de métal a chanteuse est devenu tellement important ces dernières années, qu’il devient très dur de se démarquer des autres. Et c’est peut être la un des seul problème d’Auspex, il leur faut trouver le moyen de se démarquer largement des autres groupes qui jouent dans le même style. Dès lors, assurément, les grenoblois auront en main toutes les cartes pour devenir un moteur de cette scène qui a tendance à s’étouffer d’elle-même. Marina, présidente de l’association Femâles, monte sur scène pour annoncer le groupe suivant. Il a été apparemment dur de trouvé un groupe de Hardcore a chant féminin, et c’est donc le groupe Eight Sins (rebaptisé Eight Strings pour l’occasion) qui va venir sur scène déguisé en (plus ou moins) charmantes jeunes femmes ! Saluons en passant l’humour décalé de ce groupe qui décidément, ne se prend pas du tout au sérieux ! Et pourtant, musicalement, leur musique tient vraiment la route, les musiciens sont en place, et l’énergie déborde de leurs soutient gorges. Le chanteur assume pleinement sa féminité d’un soir, et annonce toutes les chansons de leur set avec une voix de fausset qui ne manquera pas, j’en suis sur, de charmer les males présents dans la fosse en ce pluvieux samedi. Bref le groupe nous aura donc gratifié d’une prestation que la salle aura dégusté avec le sourire, merci à eux d’avoir joué le jeu… Le changement de plateau doit se faire très vite, car il y a tout de même ce soir 8 groupes pour se succéder sur scène… Et c’est donc Soulmaker de Strasbourg qui grimpe sur les planches du Marché Gare. Le groupe propose tantôt un metal mélodique, tantôt un rock thrashisant de bonne facture quoiqu’un peu linéaire. Mais sur scène, pas de problème, l’énergie est là, même si la chanteuse du groupe est un peu en décalage par rapport au reste du groupe. Mais ce n’est qu’un détail, le groupe est la pour faire le show, et il le fait sans problème. Les chansons sont simples, taillé pour la scène, et du coup, indéniablement efficace. Au niveau des instruments et de la voix, aucun problème non plus, le groupe gère très bien la situation. Soulmaker semble prendre un certain plaisir sur scène, le public réagit plutôt bien… Un concert certes pas inoubliable, mais plutôt agréable ! Et ils sont où ? et ils sont où les coreux ? ils sont là ! toujours présents dès que sur une affiche se profile le terme « core », la « famille » s’installe sur le devant pour recevoir en pleine poire le deathcore de Where Eagles Dare. Metalcore ? certes, mais avant tout death, aux influences thrash voir black, la purée que crache les enceintes est bien épaisse et colle aux dents. Son puissant, musiciens voltigeants sur scène, le mosh est lancé et le pogotteurs métalleux ne peuvent faire face à ces moulinets de bras et coups de pieds sautés. Les fans sont peu nombreux mais maintiennent l’ambiance, ça bouge. « Female » oblige, une hurleuse bien en voix emmène le groupe, secondée par un grogneur bondissant, le style est maîtrisé bien qu’après 4 titres (et la traditionnelle reprise de Reign in blood, un grand classique des salles lyonnaises) et malgré l’énergie, les oreilles s’habituent quelque peu à des sonorités prenant sur la distance des teintes plus conformes et peu changeantes. Avec le changement de plateau et l’arrivée de Markize, la différence de style est radicale ! les papillons (de lumière) remplacent les hurlements, une prestation visiblement plus en douceur se prépare. Malgré les tentatives de charme effectuées par leur chanteuse, le groupe peine à convaincre un public au départ curieux, qui progressivement s’effrite vers l’extérieur, les couloirs immenses et le bar en dehors de la salle du marché gare étant effectivement propices à des mouvements de va et vient permanents. Mais si le public peine à rester concentré, le phénomène semble se faire ressentir également sur scène, où le batteur parait souvent en difficulté tout comme les vocalises, fausses dans les notes les plus longues. Peu de dynamisme, peu d’émotion, beaucoup de samples, plus qu’un aspect metal/gothique, c’est plutôt un rock/variété qui transparaît. Visiblement peu en jambe ce soir Markize n’offre pas un visage réellement convaincant, malgré leur sympathie et la reprise de Kylie Minogue « Cant’ get you out of my head » short à l’appui, une réelle déception aux vues des critiques positives qui avaient annoncé cette formation, comme quoi, méfiez vous…des critiques. L’enchaînement est cette fois moins brutal, au tour de Benighted Soul de venir défendre son métal symphonique. Bonne surprise, la formation, et en particulier leur chanteuse, tient bien la scène. Pour le show, aussi bien que pour les compositions, le bassiste est plus utilisé, bien plus en avant qu’un guitariste très en retrait. Mais le son qui jailli vous rappelle d’autres formations ? bien sûr, mais que faire lorsque l’on est musicien, avec une chanteuse et que l’on aime jouer du métal symphonique ? se démarquer n’est pas facile. Manque ainsi à Benighted Soul cette petite griffe particulière, signe des plus grands, nécessaire pour passer du simple « métal bien exécuté » à la catégorie « supérieure ». Car pour bien jouer, les strasbourgeois défendent avec force leurs couleurs et produisent un bon son, mais effectivement encore un peu léger du coté de la personnalité. Coté personnalité, le public sera servi en ce qui concerne la tête d’affiche de la soirée ! Frappés de stupeur et de surprise par le premier titre d’Ayin Aleph, les spectateurs n’osent pas applaudir. La prestation d’une chanteuse qui surgi en costume baroque et venant pousser des cris lyriques sur un fond de guitare très dense a effectivement de quoi cueillir à froid les esprits et d’effacer rapidement les sourires qui se profilaient lors de l’apparition du groupe. Le début de set donne une impression de dégustation de cuisine moderne : c’est surprenant, mais on ne sait pas encore si c’est bon. Mais les faits s’imposent d’eux même assez rapidement. « Je définis mon style comme baroque métal et mes influences artistiques sont la musique de Bach, l’opéra de Haendel, la musique de Queen, l’univers de Peter Gabriel, la musique de Prokoviev. Enfin l’univers de Peter Greenaway avec la force énergétique de Pantera (trois premiers albums) » nous confiait la chanteuse lors d’une interview. Ce mélange détonnant fait mouche sur scène, une ambiance étrange s’installe : entre baroque, gothique, cabaret grandiloquent, les claviers se font tour à tour mélodiques ou dissonants, les guitares progressives, quel univers ! Pas facile de pénétrer dans le monde incroyable et louche d’Ayin Aleph, un univers sans compromis que les uns adoreront, et que les autres détesteront. Idéale dans son rôle de diva de bar déjantée et alcoolique, la frontwoman enchaîne les tenues vestimentaires dans un show visuellement et musicalement démesuré, et décidément très consistant. Assistée d’un bassiste ayant de vagues airs de ressemblance avec Jean Jacques Moreac (et c’est bien lui) notre vocaliste semble décidément beaucoup s’amuser sur les planches, concluant , enrobée d’un linceul ensanglanté, une performance artistique rarement observée, à voir et à revoir avec toutefois un avertissement : fans de métal conventionnel s’abstenir. Des conquis, des dégoûtés, et des qui ne savent toujours pas qu’en penser, voilà ce que laisse dans la salle Ayin Aleph, groupe à ne pas rater du soir. Avec une organisation parfaite (et notamment au niveau du timing), un concept des plus intéressant consistant à mêler de multiples styles musicaux, et par ce fait, de se faire se mêler les publics respectifs, la soirée avait tout pour être une belle réussite. Cependant, beaucoup paraissent déçu par un niveau des groupes pas toujours à la hauteur de leur espoirs. Qu’importe, espérons revoir bientôt une belle affiche, avec de nouveaux groupes, et un public encore plus nombreux. no images were found |
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