CHRONIQUES CONCERTS

Le Rock n’Eat collectionne les concerts de légendes du rock/metal, et ce Mercredi soir 09 Octobre c’est au tour de Paul Speckman, MASTER, de venir fouler les planches de notre club underground Lyonnais. Master est en tournée actuellement en Europe et a rempli son tour bus avec 4 formations l’accompagnant, les New-Yorkais de SUNLORD, les Californiens d’APSARA, les Allemands de CEMETERY et les Chiliens de LEFUTRAY. Et tous ces tueurs vont donner une soirée de metal explosive, êtes-vous prêts à mourir ce soir ?

Ce sont les Chiliens de Santiago, LEFUTRAY, qui démarrent « pied au plancher » cette soirée à 19 heures 30 devant un public…absent. En effet les habitués des lieux pensent sûrement à un timing « normal », les shows débutant bien plus tard.
Mais qu’à cela ne tienne, nos « latinos » vont nous offrir, non pas de la salsa, mais un set bien enlevé de thrash/death bien « groovy ». C’est l’occasion pour eux de jouer à travers l’Europe dans la tournée Master pour défendre sur scène leur quatrième album intitulé « human delusions » (2019).
Influencés au départ de l’aventure en 2005 par notamment Lamb Of God, Pantera, ou encore Devil Driver, ils ne font pas dans la dentelle, rapidité, agressivité, puissance et variété des compositions sont au rendez-vous. Belle découverte donc, nous avons bien aimé leur courte prestation.
Set-list en photo.

Nos cousins Germains de CEMETERY ne tardent pas à prendre la suite sur scène afin de nous faire gouter à leur metal de cimetière, cela ne s’invente pas. Cemetery est en quelque sorte ressuscité d’entre les morts et revient hanter nos salles de concerts afin de nous présenter la réédition de leur album de 1993 intitulé « enter the gates ».
Alors en live, ça donne quoi ? Eh bien, certes c’est du death old-school, mais le groupe mixe avec doigté passages lourds et lents à des « choses » plus agressives, plus aériennes parfois, c’est ce qui fait leur particularité.
Cemetery semble donc vouloir repartir sur les routes, attentions il y aura des morts. Excellent tout simplement ce soir, aargh !
Set-list en photo.

APSARA est un groupe de thrash, de death, de thrash/death quoi qui nous vient de Californie, USA. Rien à voir avec Apsara (aka Mari Furuya) musique électro japonaise.
En fait nous ne savons pas grand-chose de ces métalleux « ricains » sauf qu’ils ont enregistré cette année un EP 4 titres. Mais ce dont on est sûr c’est qu’ils nous ont donné ce soir une leçon de metal extrême limite prog mais qui nous a collé au plafond du RNE tout simplement, ça promet pour la suite, bonne chance les gars vous le méritez !

Pour la suite de ce soir, le heavy-metal-rock crade de New-York SUNLORD va nous ramener aux belles heures d’un Motörhead tout simplement.
Voici un trio déjanté qui nous interpelle grave ce soir, quelle présence, quelle défonce musicale dans tous les sens du terme. Un chanteur/guitariste à la voix éraillée comme passée au débouche-évier, un bassiste avec son énorme basse à déterrer les morts, et un batteur incroyable vont nous donner un set de pur rock n’roll, le vrai, celui qui vous détruit ce qu’il vous reste de neurones.
Quinze ans d’activité, deux albums, « the first one » et « burning saint », que demande de plus ? Le chanteur/guitariste Alfonso Ferraza est Argentin mais sympathique en diable et ses deux acolytes (je n’ai pas dit alcooliques) nous ont emmené dans l’enfer d’un rock mortel, et ce fus bien, que dis-je très bien, encore une découverte « killer » !

Place maintenant à MASTER, formation culte de death-metal avec son charismatique leader Paul Speckman originaire de Chicago.
Alors, je ne vais pas vous faire l’insulte de présenter cette entité maléfique pionnière du metal-de-la-mort-qui-tue formée en 1983 et possédant pas moins de 14 albums. Master n’a jamais « changé son fusil d’épaule » depuis les balbutiements de ce que l’on va appeler le death-metal, jusqu’à ce jour où après une mort annoncée le style old-school ressort de son cercueil. Ici pas de compromis, les riffs sont assassins, la voix de Paul inimitable dans une certaine hargne est remarquable, et les rythmiques à vous coller contre les murs ne font pas semblant.
Le poids des ans ne semble pas avoir de prise sur le bonhomme, au contraire, j’ai trouvé ce soir que la sauce death était encore plus piquante que la dernière fois que j’ai pu apprécier Master en live au brin de Zinc de Chambéry, il y a de cela deux ans. Ce soir, entre deux « whisky-coca » le maitre de cérémonie nous a gratifié d’une prestation puissante, voire monstrueusement efficace, quelle « pêche » monsieur Speckman et que dire du guitariste d’exception maitre de ses riffs et du batteur maitre de ses futs ?
Un Master en pleine forme nous a donc subjugué ce mercredi à Lyon dans les sous-sols du quai Arloing, un must vous dis-je, alors coup de cœur de rigueur ce fus incontournable et délectable.

Alors, qu’est-ce que l’on dit au Rock n’Eat ? Eh bien merci voyons pour cette soirée metal qui valait largement le déplacement. Les absents ont eu tort comme d’habitude, mais cela est une autre histoire et je ne m’étendrai pas sur le sujet car ça m’énerve bien souvent ! Merci aux 5 formations qui ont assuré leurs sets avec sympathie, professionnalisme et gentillesse.