CHRONIQUES CONCERTS

Le grand écart ! Un mois à peine après le Hellfest, je me suis rendu à Pont sur Yonne afin d'assister à la deuxième et dernière journée du festival PYHC qui fêtait sa 10e édition. Comme quoi, s'il fallait en douter, on peut aller au Hellfest, payer un ¼ de SMIC le ticket et participer à un petit festoch à 12€ l'entrée.
Bref …

Le PYHC est un festival parfaitement rodé, emmené par une armée de bénévoles tous compétant et bienveillant. Les spectateurs ont l'impression de faire partie d'une petite famille et malgré un style musical Hardcore et des groupes déchaînés, le climat est cool et la fosse reste cordiale dans la mesure du possible.

L'affiche du jour :Sidilarsen, Honesty, Pleasure To Kill, Rise Up, Reign Over, ALAVLA.

Déjà vu en 2016, ALAVLA a eu la malchance de démarrer la soirée et s'est ainsi vu amputer son set afin de récupérer les retards des balances. So what ? Ils ont su mettre la frustration de coté et mettre la colère dans un concert nerveux et agressif à souhait.

Place à Reign Over qui, même si les titres ne m'ont pas, personnellement transcendés à donné beaucoup par le biais de son chanteur survolté.

On ne peut pas dire que les mecs de Rise Up étaient venus enfiler des perles ! Honneurs au chanteur, Chris, qui a rayonné d'énergie tous le set. La musique de Rise Up est intéressante par le fait que l'on mêle ici le punk et le hardcore ce qui amène une belle touche mélodique aux titres. Bravo les mecs c'était un excellent moment.

Malheureusement à la pause casse croûte et désoiffage pendant Pleasure To Kill, je n'ai assisté qu'aux derniers morceaux de ce trio orienté thrash classique. Il n'y a pas besoin de beaucoup de titres pour comprendre le niveau des gars, c'est puissant propre et efficace.

On monte d'un cran avec Honesty qui a donné un concert plein. Plein d'énergie, de textes hargneux et engagés et de titres plutôt inspirés. Mention spéciale au batteur dont la frappe puissante m'a ravi. Honesty ça groove grave, ça tranche aussi comme une lame, bref un très bon groupe.

Mon premier concert de Sidilarsen aura donc été dans une petite salle perdue au milieu de rien et j'en suis très content et ce pour plusieurs raisons. En premier lieu car ce fut l'occasion d’être intime avec le groupe, en effet il n'est pas difficile de voir de près les musiciens dans ce genre de festoch mais aussi de constater ce que donne un groupe dans ces conditions modestes (mais professionnelles) . Rien à redire, la scénographie est simple mais efficace, deux écrans, des projections et des musiciens qui font le taff. La force de Sidilarsen c'est l'efficacité des morceaux, taillés pour le live sans aucun doute. Un concert parfait à mes yeux de fans, le groupe est affûté, pro et sait mettre en valeur ses compositions engagés, groovy et percutantes. Un moment parfait complété par un brin de causette au stand de merch, ce qui fait toujours plaisir. On se revoit bientôt.

Une belle édition du PYHC, un festival où l'on vient pour la musique mais aussi pour les gens qui le fabriquent. Bravo l'équipe.
Merci Beussé pour l'accred et merci à Floriane pour la tornade.