MERCYLESS
Avec : Mercyless, ritualization, fall of seraphs
  Date du concert : 01-03-2019
  Lieu : Rock n'Eat Live - Lyon [ 69 ]
  Affluence : 240
  Contact organisateur :
 
 
 
  Chronique : 03 mars 2019 , réalisée par Black.Roger - Photographe : Black.Roger http://black-roger.tumblr.com/
   
Non, le death-metal old-school n’est pas mort, preuve en est cette soirée du Vendredi 1er mars au Rock n’Eat de Lyon qui a fait le plein avec il est vrai une affiche alléchante sortie tout droit des cimetières de Mulhouse, Orléans, Angoulême, Périgueux et Bordeaux. Quand le sang est tiré, il faut le boire et ce soir ce serait plutôt quand le linceul est ouvert la putréfaction nous dégouline dessus avec les légendaires MERCYLESS, les Orléanais de RITUALIZATION et les Aquitains de FALL OF SERAPHS. Nous avons donc dégusté dans tous les sens du terme leur metal de- la- mort-qui-tue.

Il est 20heures 30 à l’horloge du Rock n’Eat lorsque ceux de FALL OF SERAPHS sortent de leurs cercueils et montent sur les quatre planches des lieux. Ils reviennent à la vie en 2014 étant rescapés notamment du groupe Offending qui avait bien fait parler de lui auparavant.
Ces musicos du Sud-Ouest ne sont pas venus dans l’underground Lyonnais pour nous enfumer à l’aide de metal sophistiqué. Non ici c’est brut de décoffrage, simple, percutant, bref ils nous offrent un death qui vous prend à la gorge dès le premier titre. C’est la « suffocation », nous sommes « terrorizer » et plein de « pestilence ». Vous l’aurez compris durant 45 minutes nous en avons pris plein la « g…e » sans fausses notes, sans faux-semblants, la soirée commence donc très bien avec ces passionnés de metal extrême qui ne sont pas nés de la dernière pluie morbide, des « possessed » vous- dis-je, et l’on aime ça !
Set-list en photo.

Les frenchies d’Orléans, RITUALIZATION, ne sont pas vraiment des inconnus dans le monde du metal qui vous laisse pour mort à la fin de leur set, soit. Mais ce soir dans quel état vont-il laisser le Rock n’Eat après leur passage ? Nul ne le sait en fait mais dès les premiers envois nous sentons que ça va faire mal, très mal.
Ce quatuor de bûcherons va écraser tout le monde à l’aide d’un death-metal d’une brutalité, inouïe et le public en nombre va comprendre rapidement ce que veut dire l’appellation « death-metal » en venant s’écraser, contre le bord de la scène enfin. Nous sentons que cette formation maitrise à fond son propos malgré la sortie d’un seul album en 2017. Ces brutos possèdent donc la maitrise du son mortel et la maitrise du live cela ne fait aucun doute. Et à coups de riffs scalpel et de blasts ravageurs ils vous détruisent ce qu’il vous reste de neurones sur fond de la voix arrachée d’un frontman taillé pour une boucherie en règle. Forte impression donc avec ces guerriers d’un metal extrême lourd de conséquence, on aime tout simplement, aargh !
Set-list en photo.

Après une pause méritée afin d’installer le matériel et d’effectuer le nettoyage des flaques de liquides houblonnés et des morceaux de cervelle trainant ici ou là, le moment est venu de voir et revoir une des légendes du death français, j’ai nommé MERCYLESS emmené par son infatigable frontman Max Otero depuis l’an 1987. Donc pas de présentations inutiles vous savez d’entrée de jeu que ce soir nous aurons droit à un set d’anthologie (qui a dit comme d’habitude ?).
N’oublions quand même pas que Mercyless reste actif après avoir connu de débuts prometteurs aux côtés de Loudblast, Massacra, Agressor, Crusher, Supuration et autre No Return dans les 90’s. Et maintenant après une longue « traversée du désert » le groupe a repris du poil de la bête et nous est revenu plus fort que jamais (reformation en 2011) avec l’album « unholy black splendeur ». Et depuis le groupe n’a de cesse de venir nous apporter la (bonne) parole malsaine, brutale et sans concession à l’aide du puissant « pathetic divinity » mais aussi à l’aide de prestations scéniques incontournables comme celle de ce soir à Lyon bien entendu.
Mercyless n’a donc plus rien à prouver et s’amuse à nous coller contre les murs à l’aide de brûlots imparables, Max Otero étant toujours aussi enragé et engagé, ses musiciens envoyant la sauce morbide et décapante à qui mieux, mieux.
Alors inutile de vous faire un dessin, le public chauffé à blanc n’a de cesse de s’envoyer en l’air dans tous les sens, sueur, chaleur étant au rendez-vous. Show bien chaud donc, pas de rappel, mais en avions-nous besoin après cette déferlante scénique et dans le pit ? En tous cas participer à un concert de Mercyless valait largement le « cou », quelle claque mes amis !
Set-list en photo.

Au final, une soirée-concert comme on aime avec un public en nombre, un public motivé et concerné par des groupes qui valaient largement le détour. Merci à tous et au Rock n’Eat pour l’accueil.