CHRONIQUES CONCERTS

Ce qui fut, ce qui est, ce qui sera, est le titre du nouveau split-CD de MALEPESTE/DYSYLUMN. Ce Jeudi soir 31 Janvier on nous invite à la « release-party » de cet enregistrement présenté par deux formations en lice dans un registre black-metal cela va de soi. Un public appréciable est venu supporter ces deux formations dans une ambiance quasi religieuse, alors que la cérémonie commence !

Elle commence avec les membres de MALEPESTE qui prennent place sur une scène bien occupée par tout un décorum de circonstance avec chandeliers, ossements et des instruments plutôt orientaux. En effet leur première incantation (prologue) se fera à l’aide de ces instruments dans une ambiance ritualiste.
Ritualiste, le mot est lâché car malepeste officie dans cette orientation black-metal particulière. Ensuite exit ces instruments classiques, on reprend guitare basse batterie pour l’envolée plus électrique mais toujours dans cette ambiance cosmique avec des voix d’outre-tombe modulables et noires comme de l’encre. Le voyage sera long entre lumière et obscurité entre passages lents, lourds de conséquence et envolées frôlant la chute. Une certaine chute dans les abysses de la mémoire, dans les abysses du temps qui passe.
Le public fait « corps » avec les compositions du groupe durant une petite heure, une heure donc pour partager les compositions de ce groupe lyonnais, mais qui a dépassé maintenant les limites du black à la française pour s’aventurer dans d’autres pays, pourquoi pas !
Set-list Malepeste : prologue, clotho, lachesis, atropos.

DYSYLUMN qui compte en son sein des membres de malepeste prend la suite afin de présenter le second volet du split-CD mis en avant ce soir sur la scène du Rock n’Eat, dans ses « entrailles » underground.
La prestation de Dysylumn se veut plus « enlevée » tout en restant dans la même voie disons ésotérique nous imposant le chaud et le froid, la dissonance et une certaine agressivité diffusée notamment par la présence de trois guitares. Leur black-metal se veut finalement être le complément de celui de Malepeste, enfonçant le clou d’une dimension empoisonnée d’un certain obscurantisme. Alors Malepeste et Dysylumns sont dirons-nous complémentaires dans cette œuvre bien nommée « ce qui fut, ce qui est, ce qui sera » et ce soir nous avons vraiment apprécié leur vision d’un certain black-metal atmosphérique. La qualité des interprétations était au rendez-vous, la prestation scénique aussi.
Set-list Dysylumn : nona, decima, morta, epilogue.

Alors merci aux organisateurs, au Rock n’Eat et aux musiciens passionnés qui nous ont emmené loin, très loin dans les couloirs du temps où nous laissons des traces après notre passage.