ECCLESIA DIABOLICA EUROPE TOUR Avec : Behemoth, at the gates, wolves in the throne room |
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Date du concert : 17-01-2019 | |
Lieu : Transbordeur - Lyon [ 69 ] | |
Affluence : NC | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 20 janvier 2019 , réalisée par Black.Roger - Photographe : Black.Roger | |
Première grande date à Lyon de 2019, la venue au Transbordeur de BEHEMOTH accompagné par AT THE GATES et WOLVES IN THE THRONE ROOM ce jeudi 17 Janvier dans le cadre de l’Ecclesia Diabolica Europe Tour 2019, a tenu toutes ses promesses devant un public en nombre venu parfois de loin pour cet événement en Rhône-Alpes. Ce sont la SAS Concerts et Live Nation qui ont organisé cette étape lyonnaise des maitres du black/death Polonais qui avaient emmené dans leurs valises les vétérans du death-mélodique à la Suédoise et les black-metalleux Américains d’Olympia, Washington.
Ce sont ces derniers, WOLVES IN THE THRONE ROOM qui ont eu la lourde tâche d’ouvrir la soirée dès 19heures 30. Il était important de voir et d‘apprécier en live leur black noir comme de l’encre dans une ambiancer post-rock atmosphérique. Inutile de prendre le train en route car leurs très longues compositions alternent une certaine violence où la mélancolie trouve sa place dans des longueurs infinies accentuant la morbidité déviante de ces morceaux à tiroirs pourrait-on dire. Tout est sombre et propice à certains rituels, d’ailleurs les musiciens manient l’encens sur certains passages délaissant provisoirement leurs instruments. De ce fait les 30 petites minutes qui leur sont allouées vont passer très vite, à peine le temps de plonger dans leur désespoir musical qu’il faut ressortir la tête de l’eau noire de leurs envois. Alors pour aller plus loin je vous conseille l’écoute de leur déjà importante discographie (6 albums en 15 ans), vous ne serez pas déçus du voyage initiatique proposé par les frères Weaver. Curieusement, nous allons passer du black très noir (pléonasme ?) au death mélodique dit de Göteborg avec l’un, si ce n’est le pionnier du style, les Suédois de AT THE GATES, pourquoi pas ! On ne présente plus la bande à Tomas « Tompa » Lindberg qui depuis presque 30 ans défraie la chronique notamment après avoir « jeté l’éponge » en 1995 et être revenu (réclamé par les fans) sur scène en 2007, et pourquoi pas ensuite il va enregistrer un nouvel album en 2014. Alors, plus rien n’arrête le groupe dorénavant avec la sortie d’un nouvel opus en 2018 intitulé « to drink from the night itself » faisant suite à « at war with reality » qui lui-même devait être (pourquoi pas) la suite logique de « slaughter of the soul » (1995). Au final après ces silences passés ce groupe s’en est très bien sorti, « exit » vingt année en blanc, tout est reparti de plus belle. Alors ce soir à Lyon c’est un At the Gates bien dans son style, bien dans ses envois riffus qui nous colle contre les murs du transbordeur de Lyon. Présence toujours incroyable de Tomas, virevoltant dans tous les sens en s’arrachant les cordes vocales et bien sûr à côté et derrière lui ses musiciens à la rythmique implacable d’efficacité font le reste. Le death mélodique dans toute sa splendeur et sa spontanéité était donc au rendez-vous ce soir et nous en avons pris plein la vue et les conduits auditifs pour notre plus grand plaisir. Set-list : der widerstand, to drink from the night itself, slaughter at the soul, at ar with reality, a stare bound in stone, cold, daggers of black haze, el altar deldios desconocido, death and the labyrinth, heroes and tombs, suicide nation, the book of sand, blinded by fear, the night eternal. Un grand rideau où transparait des ombres furtives est tendu devant la scène. Et l’attente devient impatience car l’on devine que le show de BEHEMOTH va sûrement dépasser toutes nos espérances. Effectivement, afin de mettre en valeur leur dernière offrande black/death intitulée « I loved you at your darkest » ces musiciens de l’ombre des enfers vont nous en mettre plein la vue (et les oreilles) avec notamment une débauche de pyrotechnie monstrueuse, mais pas que. Nergal en maitre de cérémonie incontesté officie avec prestance dans cette grand-messe noire éclaboussée par des lights éblouissants. Behemoth sait se renouveler depuis une trentaine d’années et à chaque fois+, que ce soit sur album ou en live leur black glacial, païen et satanique nous fais froid dans le dos mais chaud dans nos esprits torturés après leur période death-metal des débuts. Le rideau se lève donc sur la « comptine » intitulée « solve » suivie du phénoménal « wolves of siberia » qui nous écrase ce qu’il nous reste de neurones dans une ambiance glauque, sombre et malsaine comme seuls les Polonais savent si bien le faire. Alors, pendant plus d’une heure leur set (show ?) bien diversifié nous prend à la gorge avec notamment le nouveau titre « GOD = DOG », les anciens titres « gabriel » et « slaves shall serve » pour terminer avec la nouvelle composition « coagula ». Un set peut-être un peu court sur la durée dirons certains, mais un set d’une folle intensité qui a ravi les inconditionnels de cette formation au sommet de son art dans une scène metal extrême en pleine évolution qui conquiert de plus en plus de monde et c’est tant mieux (et mérité). Behemoth nous a donc surprit encore une fois par la qualité et la variété de ses compositions mais également avec une scénographie hors du commun pour mettre en valeur l’ambiance noire et empoisonnée de ces rois de la destruction de nos matières grises, mais avec doigté et intelligence SVP. Alors après avoir écouté (et digéré) leur 12ème opus, il était temps d’apprécier sur scène ces Polonais, ce que nous avons fait ce 17 janvier au Transbordeur de Lyon. Du coup le coup de cœur était inévitable pour Pavillon666. Set-list : Solve, wolves of siberia, diamond, ora pronobis, bartzabel, ov fire and the void, GOD = DOG, conquer all, ecclesia diabolica catholica, decade of therion, gabriel, slaves shall serve, chant 4ezkaton, lucifer, we are the next 1000 years, coagula. Merci aux organisateurs et au Transbordeur de Lyon pour cette soirée métallique en diable, quel concert ! |
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